Œuvres philosophiques de Vanini

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C. Gosselin, 1842 - 321 sider

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Side xii - Mettant au nombre des faits naturels les miracles , les oracles , en un mot toute espèce de prodige et même le don des langues accordé aux apôtres , il passe en revue toutes les croyances , les discute avec une ironie qui est un trait particulier de son caractère, et finit par conclure que la véritable religion est la loi naturelle ', que Dieu a gravée dans le cœur de tous les hommes. Les impostures des prêtres ne sont pas oubliées, et les institutions qui en résultent ne sont plus à...
Side 207 - C'est toi qui es la règle, le poids, le nombre, la beauté ; toi qui es l'ordre, l'honneur et l'amour en toute chose ; le salut et la vie, le nectar et la volupté divine. Source de la sagesse profonde, lumière véritable, loi vénérable, tu es l'espérance infaillible, l'éternelle raison, la voie et la vérité. Gloire, splendeur, lumière désirable, lumière inviolable et suprême; tu es la perfection des perfections; quoi encore? le plus grand, le meilleur, l'un, le même. DIALOGUES. ALEXANDRE,...
Side 207 - Quiconque se réunît à toi, s'élève ; uni à toi seul il embrasse tout, à toi qui t'épanches sur tout et à qui rien ne manque. Jamais tu n'abandonnes un être qui a besoin de toi, de ton propre mouvement tu donnes tout à toutes choses ; à l'univers tu subordonnes tout et toi-même. Tu es la force de ceux qui travaillent, le port ouvert aux naufragés, la source éternelle qui répand la fraîcheur dans les eaux. Repos suprême, paix et calme de nos cœurs, tu es la mesure et le mode des...
Side 185 - ... dans cet acte d'opposition à l'influence d'agents supérieurs, la volonté dépend de ces derniers, oui ou non ; on ne peut pas dire oui, puisque ces agents supérieurs sont opposés entre eux ; on ne peut pas dire non, parce qu'alors un agent secondaire serait indépendant ; nous voilà donc dans une absurdité qui conduit à une conclusion qui ne l'est pas moins. Je réponds que la volonté ne dépend pas des corps célestes quand elle leur résiste; donc un agent secondaire ne dépend pas...
Side 9 - Un dieu , de l'univers architecte suprême , Ou la nature enfin se corrigeant soi-même , Sépara, dans les flancs du ténébreux Chaos, Et les cieux de la terre , et la terre des eaux , Et l'air moins épuré de la pure lumière. Quand il eut débrouillé la confuse matière , Entre les éléments séparés à jamais 11 établit les nœuds d'une éternelle paix.
Side 23 - Prince, ouvrages écrits dans notre langue nationale, regarde tout cela comme autant de fictions destinées à la plèbe inconsidérée, pour la maintenir par une croyance religieuse, à défaut de la raison. Socrate enseignait, au livre II de la République, qu'il était permis de mentir pour ce qui concernait la religion ; Scévola, au rapport de saint Augustin, livre IV de La Cité de Dieu, avait coutume de dire : il importe de tromper le peuple sur la religion. De là cet adage si commun : le...
Side 214 - ... chair et les mœurs de ces animaux et celles de l'homme il ya une grande ressemblance. Cependant, quelques athées plus traitables ne donnent qu'aux Éthiopiens les singes pour ancêtres, parce qu'ils ont la peau de la même couleur. ALEXANDRE. Je m'étonne qu'en voyant l'homme et son port majestuéux, on refuse de reconnaître en lui un être infiniment supérieur aux autres animaux.
Side 22 - Providence par les réponses des oracles. Nous avons lu plusieurs fois dans les historiens, que les statues de pierre des dieux ont manifesté certains avertissements sur les événements futurs. Ce fait prouve sans réplique l'action d'une providence particulière de Dieu sur le monde, car l'événement répondit fort souvent à la prédiction, et personne cependant n'aurait pu le rapporter à une cause naturelle, alors qu'il dépassait de beaucoup les forces de la nature. L'avenir était donc prédit...
Side 49 - Si une providence réglait le monde, on verrait chacun rétribué avec toute l'exactitude d'une balance rigoureuse; les biens seraient aux bons et les maux aux méchants. Mais comme les choses sont loin d'aller ainsi , je ne vois pas que ce bas monde soit sous le doigt d'une providence, ni en quoi celle-ci peut consister.
Side x - Vanini, dit-il, mourut avec autant de constance, de patience et de volonté qu'aucun autre homme que l'on ait vu. Car, sortant de la Conciergerie comme joyeux et allègre, il prononça ces mots en italien : Allons, dit-il, allons allègrement mourir en philosophe.

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