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d'évoquer les souvenirs de nos lecteurs, M. Bouchon-Brandely rend compte de l'état de la pisciculture en France et dans les pays voisins. Chargé, en 1873, par le ministre de l'instruction publique, de constater les progrès que cette science avait faits dans les différentes contrées de 1 Europe, il a rapporté de ses voyages cette impression que si nos voisins sont arrivés à un degré pratique plus élevé que le nôtre, les cultures françaises s'annoncent dans de telles conditions que l'on peut dire que l'avenir leur appartient.

Nous ne pouvons qu'indiquer ici, sans entrer dans aucun détail, les établissements visités par M. Brandely, ainsi que les titres des chapitres de cette partie de son livre :

I. France: La pisciculture chez M. de Tillancourt. — Les établissements de l'Auvergne : l'école départementale de Clermont-Ferrand ; l'établissement de Saint-Genest-l'Enfant; celui de Pontgibaud. — L'établissement de Combo, près Bayonne. La pisciculture dans les Dombes,

dans les Vosges et dans la Creuse.

II. Suisse L'établissement de M. Vouga, à Neufchâtel; celui đe M. Hasler, à Interlaken; de Zurich, à Meilen; de M. Massart, à Berne, d'Ebnat-Kappel; de M. de Loës, à Aigle.

Autriche Produits piscicoles des princes Schwarzenberg à l'exposition universelle de Vienne en 1873, l'établissement de Salzbourg; du baron Washington, à Wildon; État de la pisciculture en Autriche.

Bavière L'établissement de M. Küffer, à Munich;

sur la pisciculture en Bavière.

Italie La pisciculture en Italie.

Considérations

Hollande La pisciculture au jardin zoologique d'Amsterdam; L'établissement de Velp;

lande.

Considérations sur la pisciculture en Hol

Belgique La pisciculture marine et l'ostréiculture à Ostende. Angleterre Considérations sur la pisciculture en Angleterre; Le musée Kensington, à Londres; Le lac de Windsor; — L'établissement de Rothbury.

Amérique La pisciculture aux États-Unis.

La troisième partie de l'ouvrage de M. Bouchon-Brandely constitue un traité pratique de pisciculture dans lequel il passe successivement en revue toutes les questions de détail, depuis la création d'un établissement piscicole jusqu'aux maladies des jeunes poissons, au transport des œufs ou des alevins, aux frayères et aux époques de la ponte des poissons comestibles dans les eaux douces. C'est un travail complet, méthodique, mis avec soin au courant des progrès de la science. Il est accompagné de nombreuses gravures et planches qui éclairent ces explications.

L'auteur donne ensuite ses conclusions et nous reproduirons ici quelques-unes des idées qu'il soulève : la réunion d'une conférence qui arrê

l'éta

terait les bases d'une convention par laquelle chacune des nations intéressées s'engagerait à observer et à faire observer les mesures arrêtées d'un commun accord, en ce qui concerne les lacs et les cours d'eau internationaux; le développement à donner à l'enseignement piscicole dans les écoles; le rôle du ministère de l'agriculture en cette matière ; des mémoires annuels à fournir aux Chambres sur les opérations entreprises, comme cela se pratique en Angleterre et en Amérique ; blissement de comités cantonaux de protection et de surveillance; l'utilité d'imposer aux fermiers des droits de pêche l'obligation de verser tous les ans dans les rivières, à des époques déterminées et en présence d'un délégué de l'administration, un certain nombre d'alevins ;- l'interdiction de la coque du Levant; la surveillance plus grande des hôtels et marchés ; la réglementation de la pêche de l'écrevisse et de l'élevage de l'anguille; la nécessité d'exterminer le brochet, ou tout au moins de le reléguer dans les étangs; la création de permis de pêche; - l'interdiction de cette faculté un jour par semaine, comme en Amérique, et la défense de pêcher en temps d'orage, etc.

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Entraîné par l'intérêt que nous inspire la pisciculture, nous venons d'écrire ce long article, et nous nous apercevons que nous aurions pu nous borner à dire à nos confrères: A la dernière séance publique générale de notre Société, le livre de M. Bouchon-Brandely a été jugé digne de l'une de nos plus hautes récompenses, et il est précédé d'une introduction par M. Michel Chevalier.

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AIMÉ DUFORT.

(Analyse des principaux articles se rattachant aux travaux de la Société.)

Annales de la Société d'émulation des Vosges (Collot, à Epinal; Goin, à Paris, 82, rue des Écoles).

Année 1876 Catalogue des plantes vasculaires qui croissent spontanément dans le département des Vosges, par M. le docteur Berher (260 p. in-8°).

Bulletin des séances de la Société centrale d'Agriculture de France (84, rue de Grenelle-Saint-Germain).

No 6. Juin. Sequoia sempervirens. Notre confrère, M. Victor Chatel, fait présenter une écorce de cet arbre, prise sur un pied ayant vingt-cinq ans de plantation et mesurant 1m,30 de circonférence au niveau du sol. Il demande s'il ne serait pas possible de tirer parti, au point de vue de l'industrie, de cette écorce spongieuse ayant une épaisseur de 10 centimètres.

L'Institut (25, rue de Navarin).

30 août 1876. Acquisitions nouvelles pour l'histoire naturelle. Ce nu

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méro reproduit cinq communications que M. H.-E. Sauvage a faites à la Société philomathique de Paris, dans sa séance du 12 août dernier, savoir : 1° Sur quelques Batraciens de la Chine, trois espèces nouvelles ayant été rapportées du Céleste-Empire par M. l'abbé A. David; 2° Sur un Simotes d'espèce nouvelle, S. Vaillanti, rapporté par le même voyageur; 3o Sur un nouveau Trichopus, provenant du Laos siamois et dû à MM. J. Jullien et Armand; 4° Sur un Pseudolaubuca d'espèce nouvelle, P. lateralis, rapporté par M. J. Jullien des rapides du Mé-Kong; 5o Sur deux Botia, recueillis par MM. Jullien et Armand dans les rizières du Laos siamois.

Journal d'agriculture pratique (26, rue Jacob).

21 septembre. - Hydro-incubateurs ou couveuses artificielles. MM. Roullier et Arnoult ont complété leur matériel par l'addition de deux nouveaux appareils : une mère éleveuse ou mère artificielle et une boîte à expédition pour l'envoi des poussins.

L'éleveuse, à laquelle ces messieurs ont définitivement donné le nom d'Hydro-mère, fait l'objet d'un article spécial dans le présent numéro du Bulletin. Quant à la boîte à expédition, voici l'analyse succincte de la description qu'en donne M. E-.A. Carrière :

Elle mesure 0,50 de longueur, 0,32 de hauteur et 0,38 de largeur. Dans le bas et sur le devant se trouve une petite ouverture grillée, qui sert à introduire les poussins et à leur donner un peu d'air. A l'intérieur et dans la partie supérieure, il existe un récipient rempli d'eau chaude, mais, à moins qu'il ne fasse de grands froids et que le trajet ne soit long, il n'est pas nécessaire de chauffer l'appareil, parce que les poussins dégagent par eux-mêmes un calorique suffisant. Une couverture légère, lâche, mais solidement fixée au-dessous de ce récépient, abrite les poussins. Elle supporte elle-même un édredon très-léger, pour concentrer et conserver la chaleur.

Les poussins penvent être expédiés dès qu'ils sont ressuyés, c'est-à-dire quelques heures après l'éclosion; ils peuvent rester vingt-quatre heures au moins sans prendre de nourriture, ce qui permet de leur faire exécuter de grands parcours. La boîte à expédition peut même servir de mère éleveuse pour les poussins qu'elle a transportés à destination. Journal de la Société centrale d'horticulture de France, (84, rue de Grenelle-Saint-Germain).

Août 1876.

De la teigne de la pomme de terre, par M. A. Rivière. Dans la séance du 22 octobre 1874, notre honorable confrère faisait connaître à ses collègues de la Société centrale d'horticulture, qu'une nouvelle maladie venait de se déclarer, en Algérie, sur les tubercules de la pomme de terre, et que c'était à El Biar, près d'Alger, qu'on avait observé plus particulièrement ses ravages depuis deux ans.

Cette maladie est due aux dégâts causés par une larve vivant dans le

tubercule, y creusant dans tous les sens des galeries tortueuses. A mesure qu'elle chemine et qu'elle prend sa nourriture, elle laisse derrière elle ses déjections, qui répandent bientôt une odeur tellement nauséabonde que les animaux refusent absolument de manger les tubercules attaqués; la pourriture se produit, en outre, en fort peu de temps.

Cette larve est celle d'un très-petit papillon, d'une espèce nouvelle et inconnue, que M. le Dr Boisduval a rapportée au genre Bryotropha et qu'il a désignée sous le nom de B. solan ella (Voir Journal de la Soc. cent. d'hort., 1874, page 713). Elle a fait, au Bulletin de la Société d'Acclimatation, 1875, p. 224, l'objet d'une notice très-intéressante de M. E. Ragonot, qui pensait nécessaire de créer un nouveau genre pour cet insecte, entre les Bryotropha et les Lita, et qui la désignait, en attendant, sous le nom provisoire de Gelichia solanella.

Au moment de sa naissance, dit M. Rivière, la chenille est très-petite, grêle, filiforme, à peine de la grosseur d'un crin de cheval et d'une couleur blanchâtre. On la distingue très-difficilement à l'œil nu. Trois ou quatre mois plus tard, sa longueur est d'environ 10 à 14 millimètres; sa couleur est devenue roussâtre sur la partie dorsale et verdâtre sur le ventre; sa tête est d'un brun rougeâtre très-luisant. Sur le premier segment, on remarque un écusson d'un brun-noir également luisant.

Lorsque les chenilles du Bryotropha solanella sont arrivées au terme de leur croissance, elles quittent leur berceau pour aller filer leur cocon. Ce travail a lieu dans le sol, ou, le plus ordinairement, sur la périphérie des pommes de terre, lorsque celles-ci sont sorties du sol et réunies dans un lieu de conservation. Les cocons sont généralement déposés à la base des bourgeons ou germes et dans les dépressions qu'offrent souvent les tubercules. Parfois même, le cocon se trouve enfermé dans un trou creusé par la chenille sous l'épiderme de la solanée. Ces cocons sont très-petits, assez adhérents et toujours recouverts de particules de terre ou de sable, ce qui fait qu'on les remarque difficilement. Ils sont quelquefois assez nombreux sur un même tubercule.

Le papillon est de très-petite dimension, d'une couleur brunâtre ou grisâtre; les ailes supérieures, longues de 8 millimètres et larges de 3 à 4, sont parsemées de tâches noirâtres sur un fond d'un gris cendré ; on y remarque parfois des reflets métalliques très-brillants. (Voir l'article lui-même pour les caractères entomologiques de cette Tinéide).

La pomme de terre, sur le littoral algérien et particulièrement aux environs d'Alger, étant cultivée comme primeur et récoltée au mois de mai, il y avait une grave question à étudier, celle de savoir si les tubercules sont attaqués par la chenille au moment de la récolte; car, dans ce cas, il y aurait eu un grand danger pour les autres pays à laisser sortir les pommes de terre du territoire algérien. Mais les observations qui ont été faites jusqu'à ce jour démontrent d'une manière certaine que les pommes de terres cultivées comme primeurs en Algérie peuvent être

exportées sans aucun inconvénient, puisque la chenille n'attaque pas les nouveaux tubercules, mais uniquement ceux qui ont été amoncelés en tas, comme conserves alimentaires ou pour la reproduction, et seulement vers l'automne.

Quoi qu'il en soit, les mœurs de ce micro-lépidoptère, l'époque de sa reproduction et les moyens de le combattre, sont encore à étudier. En attendant, notre confrère recommande aux cultivateurs algériens de conserver les pommes de terre dans des fosses profondes, placées par lits intercalés de sable très-sec. Il conseille aussi, mais moyennant d'intelligentes précautions, l'usage de fumigations de soufre. Un article de la Chronique de la Société d'acclimatation du 20 avril 1876 signale, en outre, l'emploi judicieux de l'arsenic.

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Note sur deux insectes nuisibles, par M. Maurice Girard.

A la fin du mois de juin dernier, les feuilles d'un figuier, à Sceaux, ont été envahies par un insecte inconnu aux cultivateurs de figuiers de la banlieue parisienne. C'était un Hémiptère homoptère, l'Homotoma ficus, Linn., que les auteurs indiquent comme appartenant à la France méridionale. Ce n'est pas la première fois que ce Psyllide est parisien par importation; il a été étudié par Réaumur à Charenton, et par Geoffroy. M. Maurice Girard pense que cette espèce est importée, de temps à autre, sur des plants de figuiers chargés d'oeufs et qu'elle disparaît par suite des intempéries naturelles.

Il faut que les horticulteurs, ajoute notre confrère, s'attendent de plus en plus à l'apparition d'insectes nouveaux, en raison de la facilité croissante des transports de plantes : nous avons donné à l'Amérique du nord la Galéruque de l'orme et la Criocère de l'asperge; elle nous a rendu, par un triste et cruel échange, le Phylloxera vastatrix de la vigne (1).

Un autre insecte nuisible a été également signalé à l'examen de M. Maurice Girard. C'est la casside verte, Cassida rubiginosa, Illiger; syn. C. Viridis Fabr. Ce coléoptère, et principalement sa larve, crible de petits trous les feuilles d'artichaut et remplit d'excréments les interstices des feuilles. M. Goureau (Insectes nuisibles, 1861, p. 155) dit qu'il ne connaît pas d'autre moyen que de faire la chasse aux cassides; on pourrait, d'après notre collègue, essayer de répandre à la pelle un mélange de naphtaline brute et de sable, comme on le fait contre les Altises (E. Pelouse, Société d'encouragement, 22 nov. 1867), ou le résidu, desséché et réduit en poudre, de la purification du gaz d'éclairage au moyen de la chaux l'odeur empêcherait les coléoptères de venir faire leurs pontes.

:

Journal des travaux de l'Académie agricole, manufacturière et commerciale, (41 bis, rue de Châteaudun).

Transformation des plantes textiles Algériennes et leur application à (1) Dieu veuille qu'il ne faille pas y ajouter bientôt le Doryphora! A. D.

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