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jeunes fruits des pommiers des environs d'Alger; les feuilles étaient criblées de trous dans toute l'étendue du limbe, de telle sorte qu'il ne restait plus à la fin qu'un squelette formé par les plus fortes nervures. D'un autre côté, le péricarpe du fruit était entamé par larges plaques irrégulières. M. Maurice Girard a reconnu que ce ravageur appartient au genre Luperus flavus Rosenhauer, ou flavipennis Lucas, d'Espagne et d'Algérie. Il fait partie de la tribu considérable désignée autrefois sous le nom de Phytophages, et se trouve placé à la fin des Galérucides isopodes, faisant le passage aux Altises. Le Luperus flavus a comme dimensions, d'après des sujets moyens: longueur 5 millimètres; largeur vers le milieu des élytres 2mm,5. Tout l'insecte est d'un jaune terne un peu rougeâtre et les deux sexes sont pareils, sauf la longueur des antennes; les yeux seuls sont noirs, saillants, volumineux. (Voir l'article lui-même pour les autres caractères entomologiques). Heureusement, cet insecte ne s'est pas encore montré en France.

-Rapport de M. P. Duchartre sur l'ouvrage de M. C. Raveret-Wattel, intitulé L'Eucalyptus, son introduction, sa culture, ses propriétés, usages, etc. (1). - Revue bibliographique étrangère: Manière dont on doit traiter les orchidées exotiques à leur arrivée en Europe, par M. James O'Brien (The Garden, du 27 mai 1876; Méthode nouvelle pour les semis de conifères, par Ed. Stelling (Gartenflora, avril 1876).

Répertoire de thérapeutique dosimétrique, par le D' Burggraeve (54, rue des Francs-Bourgeois).

1er août. Ce numéro reproduit un mémoire lu au Congrès agricole de la Flandre orientale, le 20 juillet dernier, par le Dr Burggraeve, sur l'emploi de l'arséniate de strychnine pour entretenir les forces animales.

On se tromperait gravement, dit l'auteur, en croyant qu'il suffit d'une forte alimentation pour maintenir dans la plénitude de leurs forces nos animaux domestiques et particulièrement le cheval. Une nourriture trop excitante ne fait souvent que les énerver; c'est donc plutôt à les innerver qu'il faut s'attacher. Leur rendre leur vigueur musculaire, c'est doubler, tripler leur valeur en tant que producteurs de forces; c'est également augmenter leur valeur vénale en les mettant bien en chair. Pour leur restituer leur énergie vitale, le Dr Burggraeve propose de leur faire prendre, chaque fois qu'ils baissent en activité et que leur appétit dimi. nue, six à huit granules d'arséniate de strychnine, dans un bol de miel et de son, qu'on devra avoir soin de pousser dans le gosier, à cause de l'énorme amertume du médicament. L'action, dit-il, de l'arsenic sur le sang et par conséquent sur la nutrition, est connue depuis longtemps; les animaux, auxquels on en donne, ont plus d'haleine, leur poil est plus brillant aussi, a-t-on recours à ce moyen dans les affections cutanées

(1) L'Eucalyptus, par M. Raveret-Wattel, secrétaire des séances de la Société d'acclimatation, 2 édit., entièrement refondue, gr. in-18 de 144 p. Paris, Goin, 62, rue des Écoles.

accompagnées d'anhélation. La strychnine, principe extrait du strychnos nux vomica, noix vomique, exerce une grande action sur les muscles et les nerfs, et l'on s'en sert dans les cas d'insuffisances nerveuses et de paralysies. Puisque l'arsenic et la strychnine activent à la fois la calorification, l'innervation et la nutrition, leur emploi constituerait, dès lors, d'après le mémoire que nous analysons, un coup de fouet que l'on donnerait à l'économie.

Revue Britannique, sous la direction de M. Amédée Pichot (50, boulevard Haussmann).

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Août. Sport, chasses: Le bison des prairies. Le tigre des steppes. (Extrait d'un ouvrage russe, la Vie militaire au Turkestan; à rapprocher d'un article de la Revue du mois de mars dernier, sur la chasse au tigre, par les Anglais, dans l'Inde.

Revue horticole (26, rue Jacob).

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No 16. 16 août. - M. Naudin: Le caféier de Libéria ou de Monrovia, coffea Liberica. Cette espèce, originaire de la côte occidentale d'Afrique, n'est encore cultivée industriellement que dans cette jeune colonie de nègres Américains; bien que l'on en parle depuis quelques années, elle n'a pas encore conquis sa place dans les exploitations coloniales et ses produits ne se montrent pas sur les marchés de l'Europe. Diverses raisons expliquent pourquoi le caféier de Libéria est resté confiné jusqu'ici dans son pays natal. La principale serait la jalousie des nègres Libériens qui veulent en conserver le monopole; mais il est bien difficile aujourd'hui que de pareils monopoles s'établissent s'ils ne sont pas aidés par des particularités de climat ou par d'autres conditions équivalentes qui empêchent la diffusion des plantes et l'établissement de leur culture loin de leur pays natal. Il paraît, d'ailleurs, que ce caféier se retrouve sur une vaste étendue de la côte occidentale d'Afrique, au nord et au sud de l'Équateur, d'où l'on pourra le faire venir. Le gouvernement anglais et spécialement M. W. Bull, ainsi que les botanistes de Kew, l'introduisent en ce moment dans les colonies de l'Amérique et de l'Inde, notamment à l'ile de Ceylan, par suite d'une circonstance particulière. Les plantations de café d'Arabie, dans cette dernière possession, sont actuellement ravagées par diverses maladies, dont les plus graves paraissent dues à des cryptogames et, de plus, cette culture ne réussit pas dans les plaines de cette ile; on a lieu de croire que le caféier de Libéria, originaire d'un climat tout à fait équatorial, sera plus robuste et plus propre à fournir une assez longue carrière industrielle, avant d'être atteint par les dégénérescences et les maladies qui semblent être le lot de la plupart des plantes d'antique domestication. Le caféier de Libéria est un arbuste plus grand et plus vigoureux que son congénère d'Arabie. Ses feuilles, longues de 25 à 30 centimètres et larges à proportion, présentent une surface au moins quatre fois plus

grande que celle des feuilles de ce dernier. Ses fleurs, beaucoup plus grandes aussi, sont le plus souvent heptamères et non pentamères. L'amande, de forme ovale un peu allongée, est, en moyenne, trois fois plus grosse que celle du café ordinaire. D'après le Gardeners' chronicle, sa qualité serait sensiblement supérieure à celle de l'ancien.

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M. Hortolės De la greffe en écusson appliquée à la vigne. - La Revue reproduit, dans ce numéro, un article publié dans un journal du Midi par M. Hortolės, professeur d'arboriculture à Montpellier, et dans lequel cet habile pépiniériste démontre que, contrairement à ce que l'on a cru jusqu'à ce jour, il est très-facile de greffer la vigne en écusson. Cette découverte, dit M. Carrière, serait appelée à produire une véritable révolution dans la culture de la vigne; elle amènerait peut-être la solution de la question de l'emploi des cépages américains que l'on pourrait alors utiliser comme sujets; elle permettrait de transformer les vignobles et d'approprier les variétés des vignes au sol et au climat, ainsi que cela se fait en arboriculture fruitière.

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Taille et culture du rosier, suivies de la taille des arbustes d'agrément, de pleine terre et de l'oranger, par Eugène Forney, professeur d'arboriculture à l'amphithéâtre de l'École de médecine. 2e édition. In-18 jésus, 216 p. Paris, impr. Viéville et Capiomont; lib. Goin. Guide pour l'achat et l'emploi des engrais chimiques, par H. Joulie, pharmacien en chef de la maison municipale de santé (Dubois). 5e édition, contenant beaucoup de développements nouveaux. In-8°, 461 p. Bordeaux, impr. Gounouilhou, 30, rue des Amandiers; Paris-la-Villette, 10 bis, quai de la Marne. 3 francs.

Le Madia du Chill ou essai de culture d'une plante oléifère dans les terres sablonneuses de la Flandre maritime, par M. Landron, pharmacien-chimiste. In-8°, 5 p. Lille, impr. Danel; Paris, 76, rue de Rennes, au secrétariat de l'Association.

Muséum d'histoire naturelle de Lyon. Rapport à M. le Préfet sur les travaux exécutés pendant l'année 1875; par M. le Dr Lortet, directeur du Muséum. Grand in-8°, 23 p. Lyon, impr. Pitrat aîné, lib. Georg. L'Abeille, journal d'entomologie, rédigé par S. A. de Marseul, membre de l'Institut des provinces de France, etc. Tome XII, 1875 (2o sér., t.VI). In-12, iv-456 p. Charleville, impr. Pouillard; Paris, l'auteur, 271, boulevard Pereire; lib. Roret.

AIMÉ DUFORT.

Le gérant: JULes Grisard.

PARIS. - IMPRIMERIE DE E. MARTINET, RUE MIGNON, 2.

ÉDUCATION

DE L'ATTACUS YAMA-MAI

DU JAPON

D'après les notes de M. F.-0. Adams, secrétaire de la légation britannique, à Yedo

Par M. RAVERET-WATTEL

M. Adams, secrétaire de la légation britannique à Yedo, chargé par son gouvernement d'aller étudier, dans l'intérieur du pays, diverses questions se rattachant à l'industrie séricicole, a consigné dans plusieurs rapports présentés aux chambres du Parlement de très-intéressantes informations. Un de ces rapports renferme, sur l'éducation du Ver à soie du chène (Attacus Yama-mai), certains détails peu connus, et nous avons pensé qu'on lirait peut-être avec quelque intérêt, sinon la traduction in extenso, du moins un résumé succinct des renseignements recueillis par M. Adams sur une espèce séricigène dont l'acquisition, pour notre industrie, préoccupe depuis longtemps la Société d'acclimatation.

C'est principalement à Furumaya, gros village des environs de Matsumoto (province de Shinshiu, au centre de l'île Niphon), que M. Adams a recueilli ses renseignements. Ce village est le chef-lieu d'un district comprenant seize communes entièrement vouées à l'élevage de l'A. Yama-maï et dont tous les habitants forment une association séricicole désignée sous le nom de Matsukawa-gami. Il n'y a guère que quarante ans que cette industrie a été importée dans la localité; mais elle y a pris assez vite un développement considérable, et aujourd'hui le nombre des cocons vendus annuellement par l'association s'élève à vingt millions, au prix moyen de 4 riyos (environ 20 francs) le mille. Ces cocons étaient naguère achetés presque uniquement par des négociants de Lifu (province de Mino); mais, depuis quelque temps, il s'en vend beaucoup à des com3 SÉRIE, T. III. Octobre 1876.

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merçants d'Echizen, d'Oshiu, d'Echigo et d'Yonezawa (principauté de Dewa). La meilleure soie vaut 840 riyos le picul; la moins belle 530 riyos. On en fabrique des tissus fort solides, dans lesquels entrent quelquefois d'autres matières textiles. d'un prix moins élevé, principalement du coton.

Au pied d'une chaîne de collines qui s'étend à l'ouest de Furumaya, se trouvent les plantations de chêne Kunogi (Quercus serrata), dont les feuilles servent à la nourriture des Vers à soie. Cette espèce de chêne est seule employée dans la localité, comme étant la meilleure de toutes. Les plantations s'étendent dans la vallée sur une longueur de 15 milles. Elles sont faites très-serrées, et l'on recèpe les arbres tous les cinq ans, afin d'avoir constamment de jeunes pousses. Les semis se font en pépinières. Le terrain est léger et sablonneux, le climat assez froid, car les feuilles sont souvent atteintes par la gelée.

L'éducation des Vers à soie se fait en plein air, sur les arbreş mêmes. Un service de gardes-messiers protége les insectes contre le maraudage; mais les voleurs les plus à craindre sont les oiseaux. A part quelques épouvantails placés çà et là et quelques coups de fusil tirés de temps à autre, on ne paraît pas, du reste, se préoccuper de leurs déprédations. Les feuilles des arbres sont souvent envahies par d'autres chenilles qui causent un grave préjudice par leur voracité. Certaines fourmis rouges s'attaquent quelquefois aux chenilles du Yamamai; il en est de même de fourmis noires, beaucoup plus petites, mais qui pullulent souvent, et contre lesquelles, toutefois, les éleveurs, assez indolents, ne semblent rien faire pour protéger leurs éducations.

Les œufs de Yama-maï sont déposés par les femelles sur les barreaux de cages, ou paniers à claire-voie, en bambous, ayant la forme de cloches.

Ces paniers ont un pied et demi de haut environ, sur un peu plus d'un pied de diamètre. La ponte a lieu vers la fin de juillet et les cages sont, aussitôt après, empilées les unes sur les autres, par rangées de dix, et accrochées ainsi sous le larmier du toit des habitations, où les œufs se trouvent recevoir

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