Chasseur, tu rapportes la bête, Et de ton cor enfles le son. Tonton, tonton, tontaine, tonton. L'amant quitte alors sa conquête, Et le cerf entre à la maison. Tonton, tontaine, tonton.
LES PETITS COUPS.
AIR: Tout ça passe en même temps.
Maîtres de tous nos désirs, Réglons-les sans les contraindre: Plus l'excès nuit aux plaisirs,
Amis, plus nous devons le craindre. Autour d'une petite table,
Dans ce petit coin fait pour nous Du vin vieux d'un hôte aimable, Il faut boire (er) à petits coups. Pour éviter bien des maux, Veut-on suivre ma recette? Que l'on nage entre deux eaux, Et qu'entre deux vins l'on se mette. Le bonheur tient au savoir-vivre : De l'abus naissent les dégoûts; Trop à la fois nous enivre, Il faut boire (ter) à petits coups. Loin d'en murmurer en vain, Égayons notre indigence;
Il suffit d'un doigt de vin Pour réconforter l'espérance. Et vous, que flatte un sort prospère, Pour en jouir, modérez-vous;
Car, même dans un grand verre, Il faut boire (ter) à petits coups.
Philis, quel est ton effroi ! La leçon te déplaît-elle ? Les petits coups, selon toi, Sentent le buveur qui chancelle. soit le désir qui perce Dans tes yeux, vifs comme tes goûts, Du filtre qu'Amour te verse
Il faut boire (ter) à petits coups.
Oui, de repas en repas, Pour atteindre à la vieillesse, Ne nous incommodons pas, Et soyons fous avec sagesse. Amis, le bon vin que le nôtre! Et la santé, quel bien
pour tous! Pour ménager l'un et l'autre, Il faut boire (ter) à petits coups.
AIR: La farira dondaine, gai!
Aux drames du jour Laissons la morale: Sans vivre à la cour,
J'aime le scandale. Bon!
La farira dondaine, Gai!
La farira dondé!
Nargue des vertus ;
L'on n'en sait que faire. Aux sots revêtus
Le tout est de plaire. Bon! etc.
« Ah! s'il passait un chevalier, » Dont le cœur fût tendre et fidèle, >> Et qu'il triomphât du geolier >> Qui me retient dans la tourelle, » Je bénirais ce chevalier. >>
Par-là passait un chevalier, A l'honneur, à l'amour fidèle : « Dame, dit-il, quel dur geolier >> Vous retient dans cette tourelle? » Est-il prélat ou chevalier? » « C'est mon époux, bon chevalier, >> Qui veut que je lui sois fidèle, >> Et qui me laisse, en vieux geolier, >> Coucher seule dans la tourelle. » Délivrez-moi, bon chevalier. >> Soudain le jeune chevalier, A qui son bon
ange est fidèle, Trompe les regards du geolier, Et pénètre dans la tourelle. Honneur, honneur au chevalier! La prisonnière au chevalier Fait promettre un amour fidèle, Puis se venge de son geolier Sur le grabat de la tourelle. Soyez heureux, beau chevalier!
Alors et dame et chevalier, Sautant sur un coursier fidèle, Vont au nez du mari geolier Jeter les clefs de la tourelle. Puis, adieu dame et chevalier.
Honneur aux galans chevaliers!! Honneur à leurs dames fidèles! Contre l'hymen et ses geoliers, Dans les palais, dans les tourelles, Dieu protégeait les chevaliers.
LES MARIONNETTES.
Am: La marmotte a mal au pied; ou le Pas redoublé.
Les marionnettes, croyez-moi, Sont les jeux de tout âge: Depuis l'artisan jusqu'au roi, De la ville au village; Valets, journalistes, flatteurs, Dévotes et coquettes,
Ah! sans compter nos grands acteurs, Combien de marionnettes!
L'homme, fier de marcher debout, Vante son équilibre:
Parce qu'il court et va partout, Le pantin se croit libre;
Mais dans combien de mauvais pas Sa fortune le jette!
Ah! du destin l'homme ici-bas N'est que la marionnette!
Ce tendron des plus innocens Que le désir dévore,
Au trouble secret de ses sens
Ne conçoit rien encore.
Veiller la nuit, rêver le jour,'
L'étonne et l'inquiète.
Elle a quinze ans ah! pour l'amour La bonne marionnettedoran
Voyez ce mari parisien
Que maint galant visite : Il vous accueille mal ou bien,
Vous cherche ou vous évite.
Est-il confiant ou jaloux,
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