LES BOXEURS, ου L'ANGLOMANE. (AOUT 1814.) AIR: A coups d'pied, à coups d'poing. Comme ils sont polis, et surtout Point de ces coups de poing Qui font tant d'honneur à l'Angleterre. Voilà des boxeurs à Paris; En scène, d'abord admirons La grace de ces deux lurons, Grace qui jamais ne s'altère. De la halle on dirait deux forts; Çà, mesdames, qu'en pensez-vous? Anglais, il faut vous suivre en tout, LE JOUR DES MORTS. AIR: Mirliton *. Amis, entendez les cloches, Il est des ames en peine, C'est le jour des morts, mirliton, mirlitaine; Qu'en ce jour la poésie Sème les tombeaux de fleurs; Qu'à nos yeux l'hypocrisie Les arrose de ses pleurs ; Méchans, redoutez les diables; Mais qu'il soit un paradis Pour les filles charitables, Pour les buveurs fraucs amis : Que saint Pierre aux gens sans haine C'est le jour des morts, etc. * Les deux premiers vers de l'air sont doublés. Le souvenir de nos pères Lise n'est point inhumaine; Je ne veux point qu'on me pleure, LA CENSURE. CHANSON QUI COURUT MANUSCRITE AU MOIS D'AOUT 1814. AIR :Qu'est-ce que ça m' fait, à moi ? Que, sous le joug des libraires, On livre encor nos auteurs Riez-en avec moi. Et pour tout dire, D'un privilége du roi ! L'état ayant plus d'un membre Dans la chambre et l'antichambre; Riez-en avec moi. Que cette chambre sensée Et renfermer la pensée ; Riez-en avec moi. Qu'un censeur bien tyrannique Quand déjà l'on n'y voit guère, Qu'un ministre qui s'irrite Qui lui parvient manuscrite; Riez-en avec moi. Ah! etc. 1 LE TROISIÈME MARI, CHANSON AVEC ACCOMPAGNEMENT DE GESTES. AIR: Ah! ah! qu'elle est bien ! Malheureuse avec deux maris, Au troisième enfin je commande. |