Soudain aux pieds de ma maîtresse Non, non, je n'ai point d'avarice, Pour immortaliser Adèle, Si des chants m'étaient inspirés, Mes vers, où je ne peindrais qu'elle, A jamais seraient admirés. Puissent ainsi dans la mémoire Je lui cèderai tous mes droits. Mais j'ai beaucoup, beaucoup d'amour. Mais quel vain désir m'importune? Adèle comble tous mes vœux. REQUÊTE PRÉSENTÉE PAR LES CHIENS DE QUALITÉ, POUR OBTENIR QU'ON LEUR RENDE L'ENTRÉE AU JARDIN DES TUILERIES. ( JUIN 1814.) AIR: Faut d'la vertu, pas trop n'en faut... Puisque le tyran est à bas, Laissez-nous prendre nos ébats. Aux maîtres des cérémonies Plaise ordonner que, dès demain, Entrent sans laisse aux Tuileries (bis.) Les chiens du faubourg Saint-Germain. Des chiens dont le pavé se couvre On sent que les honneurs du Louvre Quoique toujours, sous son empire, Nous avons laissé, sans mot dire, Aboyer tous les gens pressés. Puisque le tyran, etc. Quand sur son règne on prend des notes pour quelques chiens félons! Grace Tel qui long-temps lécha ses bottes, En attrapant mieux que des puces, Caresser Allemands et Russes Couverts encor du sang français. Puisque le tyran, etc. Qu'importe que, sûr d'un gros lucre, L'Anglais dise avoir triomphé? On nous rend le morceau de sucre, Quand nos dames reprennent vite Quand on refait de l'eau bénite, Nous promettons, pour cette grace, LA GRANDE ORGIE. AM: Vive le vin de Ramponneau. Le vin charme tous les esprits : Par tonne. Que le vin pleuve dans Paris, Non, plus d'accès Vidons, joyeux Français, Nos caves renommées. Qu'un censeur vain Croie en vain Fuir le pouvoir du vin, Et s'enivre aux fumées. Le vin charme, etc. Graves auteurs, Froids rhéteurs, Tristes prédicateurs, Endormeurs d'auditoires, Changez en gobelets Loin du fracas Des combats, Dans nos vins délicats Mars a noyé ses foudres. Gardiens de nos Arsenaux, Cédez-nous les tonneaux Où vous mettiez vos poudres. Le vin charme, etc. Nous qui courons Les tendrons, De Cythère enivrons Les colombes légères. Oiseaux chéris De Cypris, Venez, malgré nos cris,! Boire au fond de nos verres. Le vin charme, etc. L'or a cent fois Trop de poids. Un essaim de grivois, A Buvant à leurs mignonnes, Trouve au total Préférable au métal Dont on fait les couronnes. Le vin charme, etc. Enfans charmans De mamans Qui des grands sentimens Nos fils bien gros, Naîtront parmi les pots, Fi d'un honneur Suborneur! Enfin du vrai bonheur Les rois boiront Les lauriers serviront D'échalas à nos vignes. Le vin charme, Raison, etc. adieu ! Qu'en ce lieu, Succombant sous le dieu, Bien ou mal mis, Dans l'ivresse endormis, |