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Pour son mari, d'puis une s'maine,
Sur les g'noux on dit qu'ell' se traîne;
Ah! ah! etc.

Sachant qu'à son mari l' lend'main'
On doit fair' prendre un vilain ch'min,
Pour l' tirer d' prison, tant bien qu' mal
Ell' lui met sa robe et son schall...

Lui disant : Souviens-toi d' ton poste...,
Pour courir plus vit', prends la poste.
Ah! ah! etc.

Le Roi, que c' beau trait z'a touché,
N' fait qu' semblant d'en être fâché;
Mais nos députés furibonds

En sont colèr' comme des dindons.
C'te femme-là fera crever d' rage,
Tous ces p'tits seigneurs de village.
Ah! ah! etc.

Cadet, nous qui somm' gens
Buvons encore à son bonheur;

d'honneur,

Pour moi qui babill' sans raison,

Et qui crains d' pourrir en prison;

D' même qu' ben d'autres du fond d' l'ame,
Je souhaitons un' pareill' femme.
Ah! ah! etc.

ARIANE ET BACCHUS.

POT-POURRI.

AIR: Ainsi jadis un grand prophète.

Sur le compte de son Thésée

Qui l'abandonnait dans Naxos,
Ariane désabusée

Faisait retentir les échos.

<< Aucun homme, hélas! disait-elle,
>> Ici ne se montre à mes yeux!
>> Pleurons, pleurons mon infidèle,
» Je n'ai rien à faire de mieux.

AIR: Si Pauline est dans l'indigence.
>> Mes regrets n'auront point de terme,
>> Tout le rappelle à mon amour:
>> Voici l'ombrage où tendre et ferme
» Douze fois il me fit sa cour.

» Ici

par un effort superbe,

» Il usa de précaution,

>> Et je crois voir encor sur l'herbe » Les traces de sa passion.

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AIR Au coin du feu,

Depuis que je le pleure,
>> Combien de fois, par heure,
» Ai-je baillé !

>> Mon cœur en fait la moue,
>> C'est en vain que je joue
>> Au doigt mouillé.»

AIR: Mirliton, mirlitaine.

A ce jeu de filles sages
Elle s'amusait grand train
Lorsqu'au loin dans ces parages

Retentit un gai refrain.

Ariane, vers la rive

Tourne un regard langoureux,

Est-ce un mirliton, dit-elle, qui m'arrive,

Est-ce un mirliton ou deux ?

AIR: La pretentaine, la pretenton.

Buvons, buvons,

Le vin convie,

Nous le pouvons;
Menons joyeuse vie,
Buvons, buvons.

En débarquant dans ces lieux,
Ainsi Bacchus et sa troupe
Chantaient ce refrain joyeux
Et buvaient à pleine coupe.
Buvons, buvons,

Le vin convie,
Nous le pouvons;
Menons joyeuse vie,
Buvons, buvons.
Moquons-nous des insensés
Qui censurent nos folies,
Satyres nerveux, dansez.
Dansez, Bacchantes jolies.
Buvons, buvons,

Le vin convie,

Nous le pouvons;
Menons joyeuse vie,
Buvons, buvons.

Allons, guidés par Bacchus,
Nous l'amour accompagne,

que

Faire à Paris des cocus

Et vendanges en Champagne.
Buvons, buvons,

Le vin convie,

Nous le pouvons;
Menons joyeuse vie,
Buvons, buvous.

AIR: Mon père était pot.

Venaient des gens déguenillés

Avec tambour de basque,

Qui de vin s'étaient barbouillés

Pour plaire au dieu fantasque ;
Tous, le thyrse en main,
Troussaient en chemin
De ces beautés que j'aime,
Et pour faire mieux,
Plus d'une à leurs yeux
Se troussait elle-même..

AIR: Quand la mer Rouge apparut.

Près de Silène gaillard,

On voyait paraître

Maître Adam, Piron, Panard,
Et Collé, mon maître ;

Mais nul, de ce joyeux corps,
Aux d'Ariane alors,

yeux

Pour les airs grivois,
N'égalait en voix,

En vigueur,

En longueur,
En force d'haleine,

L'âne de Silène.

AIR Servantes, quittez vos paniers.

Bacchus, voyant qu'elle est à sec,
Veut la rendre à la vie.
Par un F..., dit-il en grec,
'Belle, je meurs d'envie.
Elle juge à l'air de son chef,
Qu'il n'est pas toujours aussi bref:
Vite elle répond par un F...
Monsieur, j'en suis ravie.

AIR Tout le long de la rivière.

«Es-tu pucelle? dit Bacchus.

»- -Je crois, monsieur, ne l'être plus.

>>

-Si je te fais cette demande,

>> C'est que ma taille est forte et grande. La belle, ne s'effrayant pas,

Dans sa barbé riait tout bas,

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Et dit: « Monsieur, lorsque j'ai le teint jaune, » J'en voudrais avoir le long, le long de l'aune; >> J'en voudrais avoir le long de l'aune. »

AIR: Un rigaudon, zig-zag.

Bacchus, peu propre aux longs discours, A défait sa bretelle,

Trois fois il boit à ses amours

Puis il fond sur la belle ;

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Buveurs et catins, près d'eux,

Sur l'herbe tombent

Et le père Silène,

par deux,

Que Vénus secouait en vain,
Frappant sur sa bedaine,
Chante le dieu du vin.

AIR Le fleuve d'oubli, biribi,

Amis, Bacchus vendange,
pour aide en ce jour,
Prend l'Amour;

Et

La grappe, qu'il arrange
Dans un cuvier profond,
Touche au fond.

Vendangeurs, que

le vin coule

Lorsqu'a cessé le cours

Des beaux jours où l'on fou... le.

Bacchus et son amante

Pressent à tours de reins

Les raisins,

Du cuvier qui fermente
On voit du vin qui sort
Par le bord.

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