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Allez séduire
Sages et fous:
Laissons de nous

Les duchesses médire ;
Nous pouvons rire
Nous qui plaisons;
L'envie aspire

A perdre nos maisons.
Mais nos talens,..

Plus que galans,
Sont désolans

Pour les prudes lubriques.

Rien ne nous vaut,
Livrons assaut

Même aux pratiques

Des catins comme il faut.

Sortez vite, etc.

MADAME BARBE-BLEU,

ου

L'OGRESSE.

AIR: Voilà la petite Laitière.

Je suis, morbleu,

Madame Barbe-Bleu,

Têtebleu! corbleu ! ventrebleu!

Tubleu! damoiseaux étourdis,
Redoutez-moi je suis Ogresse.
Des Ogresses du temps jadis
J'ai l'appétit et la tendressé

Jurant, sacrant comme un démon,!

リス

A ma barbe je dois mon nom.ut bacné)

Je suis, etc.

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Peur bien juger de quels morceaux
Il faut que ma faim se repaisse,
Galant, qui crains les longs assauts,
Contemple cette barbe épaisse!
Sans trembler l'on ne peut la voir:
Elle défirait le rasoir.

Je suis, etc.

Voulant vous détruire en un jour,
Petits blondins, faibles espèces,
Que Vénus batte le tambour
Et lève un régiment d'Ogresses;
Pour vous faire de belles peurs
Je commanderai les sapeurs."
Je suis, etc.

Malgré mes appétits gloutons,
Jamais de jour qu'il ne me vienne
Des barbes de tous les cantons
Pour se mesurer à la mienne.
Barbe de prêtre, de robin,
Barbe de Turc et de rabbin.
Je suis, etc.

Mais, quoi qu'on fasse, je pâtis
Et tout m'est bon lorsque je souffre.
Deux mille amans grands et petits
N'ont encor pu combler ce gouffre ;
Bien d'autres, non moins échauffés,"
De ma barbe mourront coiffés.

Je suis, etc.

J'avalerais sans les mâcher,

En un jour, deux abbés, trois carmes,
Les six gros garçons du boucher,
Huit porte-faix et dix gendarmes;
Quand tout un bataillon viendrait,
Par ma barbe, il y passerait.
Je suis, etc.

LES CULOTTES.

CHANSON EN MANIÈRE D'ORDURES,

FAITE PAR CE POLISSON DE GILLES, DESSUS MAM'SELLE ZIRZABELLE, QUI AIME A SE METTRE EN HOMME, PARCE QUE ÇA LUI FAIT PLAISIR.

AIR: Tout le long de la rivière.

Zirzabelle, est-c' ben vous que j' vois?
J' vous r'connaissons à vot' minois;
Est-ce encor mam'selle qu'on yous nomme?
Vous voilà costumé' z'en homme.
C't habit raplatit vos appas:

C' qu'aujourd'hui vous n'étalez pas?
Rien d' moins gênant z'avec vous qu'une cotte,
Mam'selle, ôtez donc, ôtez votre culotte;
Otez donc, ôtez votre culotte.

Changer de sesque c'est fort mal
Quand on n'est plus dans l'carnaval;
P't-être aussi qu' vous changez d' manière
Et qu'aux femmes vous voulez plaire;
Ce s'rait deux bons goûts à la fois :
J' vous crois fait' pour en avoir trois."
Mais d' quéq' côté qu'on vous porte une botte,
Mam'selle, ôtez donc, ôtez votre culotte;
Otez donc, ôtez votre culotte.

Comme l'amour rend z'inconstant!
J' finis par trouver ça piquant.
Permettez que j' vous déboutonne..."
Mais, jarni, ne vient-il personne?
On peut nous voir de c'te façon,

Et vous prendre pour un garçon.
Pour qu'on n' dise pas qu' j'ai changé de marotte,
Mam'selle, ôtez donc, ôtez votre culotte;
Otez donc, ôtez votre culotte.

Dépêchez, ou j' vais par dessus
Vous faire un' boutonnièr' de plus.
Mais v'là que j' vous tache, mam'selle;
C'est la faute de vot' bertelle;

Plus que mon amour el' tenait:
Bonsoir, j'ai remis mon bonnet.

Sans étrenner r'mettez tout dans la hotte,
Mam'selle, r'montez, r'montez votre culotte;
R'montez donc, r'montez votre culotte..

Mesdam', la morale est mon fort;
Or donc, notre habit vous fait tort;
Ne prenez c' costume nuisible
Que pour tromper, si c'est possible,
Les homme's impurs qui sont l'effroi
Des jolis garçons comme moi.

Autrement qu' ça, dit l' Saint-Père aux dévotes;
Mesdam', ne mettez qu' la main dans les culottes ;
Ne mettez qu' la main dans les culottes.

L'ORATOIRE D'UNE DÉVOTE.

AIR du roi d'Yvetot.

Bien malgré vous je suis entré,
Claire, et je ne puis croire

Que ce lieu, si bien décoré,
Vous serve d'oratoire.

Vous y priez matin et soir :

Aussi je veux dans ce boudoir
Tout voir.

Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah!
Le joli sopha que voilà,

La, la.

Quel est ce livre à filets d'or?
Un paroissien fidèle.
Quoi! c'est l'infame!... Al! Claire, encor
Si c'était la Pucelle !
Ma dévote a choisi vraiment
Pour la mémoire un ornement
Charmant.

Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ali! ah!
Priez-vous dans ce livre-là?

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C'est en vain que vous vous fâchez,
Déroulons ces images.

Ce sont des saints que vous cachez?
Peste! les beaux visages!

Ce n'est pas le mot tout-à-fait,
Mais ces tableaux sont d'un effet

Parfait.

Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah!
Tous les bienheureux que voilà !
La, la.

Que vois-je, orné d'une faveur,
Là dans votre corbeille?
C'est un agnus?... Ah! doux Sauveur !
Sa taille est sans pareille.

C'est un... ma foi, c'est ressemblant,
Bien ferme, bien gros, bien roulant,
Bien blanc..

Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah!
Quelle relique avez-vous là!

La,

la.

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