LES LUTINS DE MONTLHERY. AIR: Ce soir-là sous son ombrage. A pied, la nuit, en voyage, Puis tout haut j'entends dire: Des follets brillent dans l'ombre, Se mêle aux cris d'un grand nombre De lutins, de farfadets. Au bruit d'une aigre trompette, Plus haut la voix répète : « Notre règne est passé. << Oui, dit la voix, plus de fêtes! >> L'homme fait les miracles, >> Nous donnâmes à la Grèce >> Ces dieux créés pour les sens, » Dont l'éternelle jeunesse » Vivait de fleurs et d'encens. » Dans la Gaule, encor sauvage, >> Pour nous le sang fut versé. >> On nous vit, sous vos trophées, >> Enchaîner aux pieds des fées LA COMÈTE DE 1832. AIR: A soixante ans il ne faut plus remettre. Dieu contre nous envoie une comète; L'Observatoire y perdra ses compas. (bis.) Oui, pauvre globe, égaré dans l'espace, Embrouille enfin tes nuits avec tes jours; Tourne en tombant, tourne et tombe toujours.) pas N'est-on las d'ambitions vulgaires? Les jeunes gens me disent: Tout chemine; Bien autrement je parlais, quand la vie Ma voix s'éteint, plus de concert joyeux : (bis.) Finissons en, etc. LE LAVEMENT. CHANSON PARADE. Je suis Gilles, garcon z'apothicaire chez M. Fleurant, qui demeure là z'au coin, vis-avis un cul de sac. On vint l'autre jour me demander un crystère pour mam'selle Zirzabelle; moi qui ai des vues propres sur cette demoiselle, j'apprête mon affaire, je cours, je monte au sixième, j'arrive sur le derrière, et je dis : me v❜là. AIR: En revenant de Nivelles. Fi! monsieur, pas tant d' raideur, Ne verra c' que, par pudeur, Z' ne fais voir qu'à ma sèr' mère. C' que vous dit'-là n' prouve rien, Vous mentiez drès étant p'tite, Drès étant p'tite. Et puis, d'ailleurs, mam'selle, c'est pour vot' bien ce qu'on en fait vous avez une inflammation de bas-ventre; il faut laver ça, mam'selle regardez, j' l'ai dressé exprès pour vous. Allons, prenez, prenez. Ça vous f'ra du bien tout d' suite, Z'il est par trop vrai qu' ça m' brûle, Qu' z'ai besoin d' rafraîchissans. D' vous coucher à contre-sens - Puisqu'il l' faut, allons; me v'là. - Tout c' qu'on f'ra s'ra pour vot' bien; J' sis tout prêt, r'troussez-vous vite, R'troussez-vous vite. Pas tant d' façons. Encore cette demi-aune de toile? Oh! quel beau visage, s'il avait z'un nez! C'pendant z'il y a de l'enflure. Il faut z'opérer un dégagement. Avalez-moi ça, mam'selle; avalez-moi ça. Ça vous f'ra du bien tout d' suite, - Polisson, qu'allez-vous m' faire? -A la cour aujourd'hui v❜là Comm' les dam's prenn't un crystère. En c' cas, au zenre d' la cour Z'il est zust' que j'me conforme. -C'est trop d'honneur: mais l' moyen Allons, mam'selle, élargissez les voies, et tandis que j' pousse donnez un coup de main. Si ça passe, vous êtes sauvée. Ça vous f'ra du bien tout d' suite, Ça vous f'ra du bien. |