O liberté! sous ta bannière sainte, Du tombeau même écoute-le sortir! O liberté ! etc. O toi, qui meurs pour cette noble cause, La liberté veille sur ton cercueil. Vous l'entendez, vous tous, nobles victimes, Les droits du peuple, et la gloire et les lois. Guerriers français que la tombe nous cache, D'un cri de paix malheur à qui s'offense! LE PETIT HOMME ROUGE. AIR: C'était de mon temps. Foin des mécontens! Comme balayeuse on me loge Dans le château, près de l'horloge. Que là, pour mes péchés, Priez pour Charles-Dix. Vous figurez-vous Cet homme habillé d'écarlate, Bossu, louche et roux ? Un serpent lui sert de cravate; Il a le pied fourchu. Sa voix rauque en chantant présage Je le vis, hélas ! etc. En quatre-vingt-douze apparaître; Abandonnaient notre bon maître ; En sabots, en bonnet ; M'endormais-je un peu sur ma chaise, Saints du paradis, etc. J'eus à balayer; Mais lui, bientôt par la gouttière, Revint m'effrayer Parlait mieux qu'un curé, Ou, comme en riant de lui-même, Depuis la terreur Plus n'y pensais, lorsque sa vue M'annonça la chute imprévue. Vingt plumets ennemis, Et chantait au son d'une vielle: Soyez donc instruits, Enfans, mais qu'ailleurs on l'ignore, L'homme rouge apparaît encore; Il chante comme au chœur, Baise la terre, et puis ensuite LES BOHÉMIENS. AIR: Mon père m'a donné un mari. Sorciers, bateleurs où filous, Reste immonde D'un autre monde, Sorciers, bateleurs ou filous, Gais Bohémiens, d'où venez-vous? D'où nous venons ? l'on n'en sait rien. L'hirondelle D'où vous vient-elle ? D'où nous venons? l'on n'en sait rien; Où nous irons, le sait-on bien? Sans pays, sans prince et sans lois Notre vie Doit faire envie. Sans pays, sans prince et sans lois, Qui nous baptise. Tous indépendans nous naissons, Nos premiers pas sont dégagés, Où l'erreur abonde, Nos premiers pas sont dégagés Au peuple en butte à nos larcins, En fait accroire; Au peuple, en butte à nos larcins, Trouvons-nous Plutus en chemin, Gaiment demande. Trouvons-nous Plutus en chemin, Pauvres oiseaux Dieu bénit, que De la ville Qu'on nous exile; Pauvres oiseaux que Dieu bénit, A tâtons l'amour, chaque nuit, Tous pêle-mêle; A tâtons l'amour, chaque nuit, Ton œil ne peut se détacher, De mince étoffe, Ton œil ne peut se détacher Voir, c'est avoir; allons courir ! Est chose enivrante. Voir, c'est avoir; allons courir! Mais à l'homme on crie en tout lieu, Ou croupisse au gîte, Mais à l'homme on crie en tout lieu ⚫ << Tu nais, bonjour! tu meurs, adieu ! » Quand nous mourons, vieux ou bambin, Homme ou femme, A Dieu soit notre ame! Quand nous mourons, vieux ou bambin, Nous n'avons donc, exempts d'orgueil, De lourdes chaînes; Nous n'avons donc, exempts d'orgueil, |