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L'amour lui servait d'interprète.
Ah! etc.

Elle avait moins d'attraits que vous;
Même elle avait un cœur moins tendre:
Oui, ses yeux se tournaient moins doux
Vers l'amant heureux de l'entendre.
Mais elle avait, pour me charmer,
Sa jeunesse que je regrette.
Ah! etc.

LES RÉVÉRENDS PÈRES.

(DÉCEMBRE 1819.)

AIR: Bonjour, mon ami Vincent,
Ou Patati, patata.

Hommes noirs, d'où sortez-vous?
Nous sortons de dessous terre.
Moitié renards, moitié loups,
Notre règle est un mystère.
Nous sommes fils de Loyola :
Vous savez pourquoi l'on nous exila.
Nous rentrons; songez à vous taire,
Et que vos enfans suivent nos leçons.
C'est nous qui fessons

Et qui refessons

Les jolis petits, les jolis garçons.

Un pape nous abolit :

Il mourut dans les coliques;
Un pape nous rétablit:

Nous en ferons des reliques.
Confessons, pour être absolus :

Henri Quatre est mort, qu'on n'en parle plus. Vivent les rois bons catholiques!

Pour Ferdinand Sept nous nous prononçons,

Et puis nous fessons,
Et nous refessons

*

Les jolis petits, les jolis garçons.
Par le grand homme du jour
Nos maisons sont protégées.
Oui, d'un baptême de cour
Voyez en nous les dragées
Le favori par tant d'égards
Espère acquérir de pieux mouchards.
Encor quelques lois de changées,
le sauver,

Et,

pour

nous le renversons.

Et puis nous fessons,
Et nous refessons

Les jolis petits, les jolis garçons.

Si tout ne changeait dans peu,
Si l'on croyait la canaille,
La Charte serait de feu,
Et le monarque de paille.
Nous avons le secret d'en haut:

La Charte de paille est ce qu'il nous faut.
C'est litière pour la prêtraille :
Elle aura la dîme et nous les moissons.
Et puis nous fessons,

Et nous refessons

Les jolis petits, les jolis garçons.

Du fond d'un certain palais
Nous dirigeons nos attaques.
Les moines sont nos valets :
On a refait leurs casaques.

Les missionnaires sont tous
Commis voyageurs trafiquant pour nous.
Les capucins sont nos cosaques :

M. le duc Decazes venait de faire baptiser son fils.

A prendre Paris nous les exerçons.
Et puis nous fessons,

Et nous refessons

Les jolis petits, les jolis garçons.

Au

Enfin, reconnaissez-nous
Aux ames déjà séduites.

Escobard va sous nos coups
Voir vos écoles détruites.

pape

rendez tous ses droits :

Léguez-nous vos biens et portez nos croix : Nous sommes, nous sommes jésuites; Français, tremblez tous: nous vous bénissons! Et puis nous fessons,

Et nous refessons

Les jolis petits, les jolis garçons.

LES ENFANS DE LA FRANCE. (1819.)

AIR du Vaudeville de Turenne,
ou de la Colonne.

Reine du monde, ô France! ô ma patrie!
Soulève enfin ton front cicatrisé.

Sans qu'à tes yeux leur gloire en soit flétrie,
De tes enfans l'étendard s'est brisé. (bis.)
Quand la fortune outrageait leur vaillance,
Quand de tes mains tombait ton sceptre d'or,
Tes ennemis disaient encor :

Honneur aux enfans de la France! (bis.) De tes grandeurs tu sus te faire absoudre, France, et ton nom triomphe des revers.

Tu

peux tomber, mais c'est comme la foudre Qui se relève et gronde au haut des airs. (bis.)

Le Rhin aux bords ravis à ta puissance
Porte à regret le tribut de ses eaux;
Il crie au fond de ses roseaux :

Honneur aux enfans de la France! (bis.)
Pour effacer des coursiers du Barbare
Les pas empreints dans tes champs profanés,
Jamais le ciel te fut-il moins avare?

D'épis nombreux vois ces champs couronnés.(bis.)
D'un vol fameux prompts venger l'offense,

Vois les beaux-arts consolant leurs autels,
Y graver en traits immortels :

Honneur aux enfans de la France! (bis.)

Prête l'oreille aux accens de l'histoire :
Quel peuple ancien devant toi n'a tremblé?
Quel nouveau peuple, envieux de ta gloire,
Ne fut cent fois de ta gloire accablé ? (bis.)
En vain l'Anglais a mis dans la balance
L'or que pour vaincre ont mendié les rois.
Des siècles entends-tu la voix?
Honneur aux enfans de la France! (bis.)
Dieu, qui punit le tyran et l'esclave,
Veut te voir libre, et libre pour toujours.
Que tes plaisirs ne soient plus une entrave :
La liberté doit sourire aux amours. (bis.)
Prends son flambeau, laisse dormir sa lance,
Instruis le monde, et cent peuples divers
Chanteront en brisant leurs fers:
Honneur aux enfans de la France! (bis.)
Relève-toi, France, reine du monde !
Tu vas cueillir tes lauriers les plus beaux.
Oui, d'âge en âge, une palme féconde
Doit de tes fils protéger les tombeaux. (bis.)
Que près du mien, telle est mon espérance,
Pour la patrie admirant-mon amour,

Le voyageur répète un jour :
Honneur aux enfans de la France! (bis.)

LES MYRMIDONS,

OU

LES FUNÉRAILLES D'ACHILLE.

(DÉCEMBRE 1819.)

AIR Vaudeville de la Garde nationale,
ou Petit bonhomme, prends ta hache.

Myrmidons, race féconde,
Myrmidons,

Enfin nous commandons:
Jupiter livre le monde

Aux myrmidons, aux myrmidons.
Voyant qu'Achille succombe,
Ses myrmidons, hors des rangs,
Disent Dansons sur sa tombe :
Les petits vont être grands.
Myrmidons, etc.

D'Achille tournant les broches,
Pour engraisser nous rampions:
Il tombe, sonnons les cloches;
Allumons tous nos lampions.
Myrmidons, etc.

De l'armée et de la flotte

Les gens seront mal menés.
Rendons-leur les coups de botte
Qu'Achille nous a donnés.
Myrmidons, etc.

Toi, Mironton, mirontaine,

(chœur.)

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