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>> Sauvages! nous sommes Français,
» Prenez pitié de notre gloire.

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» Dans l'Inde, Albion a tremblé,
Quand de nos soldats intrépides
» Les chants d'allégresse ont troublé
>> Les vieux échos des Pyramides.
>> Les siècles, pour tant de hauts faits,
>> N'auront point assez de mémoire.
>> Sauvages! nous sommes Français,
» Prenez pitié de notre gloire.

"

» Un homme enfin sort de nos rangs;
» Il dit : « Je suis le dieu du monde. »
>> L'on voit soudain les rois errans
» Conjurer sa foudre qui gronde.
» De loin saluant son palais,

» A ce dieu seul ils semblaient croire.
» Sauvages! nous sommes Français,
» Prenez pitié de notre gloire.

«

» Mais il tombe; et nous, vieux soldats,
o Qui suivions un compagnon d'armes,
>> Nous voguons jusqu'en vos climats,
>> Pleurant la patrie et ses charmes.
» Qu'elle se relève à jamais
» Du grand naufrage de la Loire !
>> Sauvages! nous sommes Français,
» Prenez pitié de notre gloire.
Il se tait. Un sauvage alors
Répond: « Dieu calme les orages.
>> Guerriers, partagez nos trésors,
>> Ces champs, ces fleuves, ces ombrages.
» Gravons sur l'arbre de la paix

» Ces mots d'un fils de la victoire :

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Sauvages! nous sommes Français,

>> Prenez pitié de notre gloire. »

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Le Champ d'Asile est consacré ;
Élevez-vous, cité nouvelle !
Soyez-nous un port assuré
Contre la fortune infidèle.
Peut-être aussi des plus hauts faits
Nos fils vous racontant l'histoire,
Vous diront: « Nous sommes Français,
» Prenez pitié de notre gloire. »

LA MORT DE CHARLEMAGNE.

Am: Le bruit des roulettes gâte tout,
ou du Vaudeville du Bûcheron.

Dans le vieux Roman de la Rose
J'ai vu que le fils de Pépin,
Redoutant son apothéose,
Disait à l'évêque Turpin :

Prélat, sois bon à quelque chose;
L'âge m'accable, guéris-moi.

Oui, lui dit Turpin : et vive le roi! (bís.)

Turpin, sais-tu qu'on me répète

Ce mot-là depuis bien long-temps!
Turpin répond : J'ai la recette
D'un cœur de vierge de vingt ans.
Fleur de vingt ans, vertu parfaite,
Vous rajeunira, sur ma foi.
Sauvons la patrie, et vive le roi! (bis.)
Vite, un décret de Charlemagne
Met un haut prix à ce trésor;

On cherche à Rome, en Allemagne,
Même en France on le cherche encor.
Les curés cherchaient en campagne,
Disant: Ce prince plein de foi
Doublera la dîme, et vive le roi! (bis.)

Turpin d'abord trouve lui-même
Cœur de vingt ans non profané;
Mais un bon moine de Télème
Le croque à l'instant sous son nez.
Quoi! sans respect du diadème?
Qui, dit le moine, c'est ma loi.
L'Église avant tout, et vive le roi! (bis.)
Un juge, espérant la simarre,
Loin de Paris cherche si bien,
Qu'il découvre aussi l'oiseau rare
Qu'attendait le roi très-chrétien.
Un seigneur dit: Je m'en empare,
Le droit de jambage est à moi.

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la noblesse, et vive le roi! (bis

(bis.)

Je serai duc! s'écrie un page,
Dénichant enfin à son tour
Fille de vingt ans neuve et sage,
Que soudain il mène à la cour.
On illumine à son passage;
Et le peuple, qui sait pourquoi,
Chante un Te Deum, et vive le roi! (bis.)
Mais, en voyant le doux remède,
Le roi dit : C'est l'esprit malin.
Fi donc cette vierge est trop laide;
Mieux vaut mourir comme un vilain.
Or, il meurt, son fils lui succède,
Et Turpin répète au convoi :

Vite, qu'on l'enterre, et vive le roi! (bis.)

LA NATURE.

AIR: Ah! que de chagrins dans la vie! ( LANTARA.)

Combien la nature est féconde

En plaisirs ainsi qu'en douleurs!

De noirs fléaux couvrent le monde
De débris, de sang et de pleurs. (bis.)
Mais à ses pieds la beauté nous attire;
Mais des raisins le nectar est foulé.

Coulez, bons vins; femmes, daignez sourire;
Et l'univers est consolé.

Chaque pays eut son déluge.
Hélas! peut-être jour et nuit,
Une arche est encor le refuge
De mortels que l'onde poursuit. (bis.)
Sitôt qu'Iris brille sur leur navire,
Et que vers eux la colombe a volé,
Coulez, etc.

Quel autre champ de funérailles!
L'Etna s'agite, et, furieux,
Semble, du fond de ses entrailles,

Vomir l'enfer contre les cieux. (bis.)
Mais pour renaître enfin sa rage expire:

Il se rasseoit sur le monde ébranlé.

Coulez, etc.

Dieu !

1

que de souffrances nouvelles ! L'affreux vautour de l'Orient,

La peste a déployé ses ailes

Sur l'homme qui tombe en fuyant. (bis.)

Le ciel s'apaise et la pitié respire,
On tend la main au malade exilé.
Coulez, etc.

Mars enfin comble nos misères :
Des rois nous payons les défis.
Humide encor du sang des pères,
La terre boit le sang des fils. (bis.)
Mais l'homme aussi se lasse de détruire,
Et la nature à son cœur a parlé.

Coulez, etc.

Ah! loin d'accuser la nature,
Du printemps chantons le retour:
Des roses de sa chevelure

Parfumons la joie et l'amour. (bis.)
Malgré l'horreur que l'esclavage inspire,
Sur les débris d'un empire écoulé,
Coulez, etc.

LE VENTRU

AUX ÉLECTIONS DE 1819.

AIR: Faut d' la vertu,
ou La seul' prom'nade.

Autour du pot c'est trop tourner,

Messieurs l'on m'attend

pour dîner.

Electeurs, j'ai sans nul mystère.
Fait de bons dînés l'an passé :
On met la table au ministère,
Renommez-moi, je suis pressé.
Autour du pot, etc.

Préfet, que tout nous réussisse :
Et du moins vous conserverez,
Si l'on vous traduit en justice,
Le droit de choisir les jurés.
Autour du pot, etc.

Maire, soignez bien mes affaires;
Vous courez aussi des dangers.

Si les villes nommaient leurs maires,
Moins de loups deviendraient bergers.
Autour du pot, etc.

Dévots, j'ai la foi la plus forte;
A Dieu je dis chaque matin :
Faites qu'à cent écus l'on porte

} (bis.)

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