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Aux amours:

Aussi plus elle brille,

Plus on le montre au doigt.
Il le voit,

Et dit: Moi, je m'en...'
Et dit: Moi, je m'en...
Ma foi, etc.

Quand la goutte l'accable
Sur un lit délabré,
Le curé,

De la mort et du diable
Parle à ce moribond,
Qui répond:

Ma foi, moi, je m'en...

Ma foi, moi, je m'en...
Ma foi, etc.

LE MORT VIVANT.

RONDE DE TABLE.

AIR: des Bossus.

Lorsque l'ennui pénètre dans mon fort,
Priez pour moi je suis mort, je suis mort!
Quand le plaisir à grands coups m'abreuvant
Gaîment m'assiége et derrière et devant,
Je suis vivant, bien vivant, très-vivant!
Un sot fait-il sonner un coffre-fort,
Priez pour moi je suis mort, je suis mort!
Volnais, Pomard, Beaune et Moulin-à-Vent*,
Fait-on sonner votre âge en vous servant;
Je suis vivant, bien vivant, très-vivant!

Noms de différens vius.

Des pauvres rois veut-on régler le sort,
Priez

:

pour moi je suis mort! je suis mort!
En fait de vin qu'on se montre savant,
Dût-on pousser
le sujet trop avant,
Je suis vivant, bien vivant, très-vivant!
Faut-il aller guerroyer dans le Nord,

Priez
pour moi je suis mort, je suis mort!
Que, près du feu, l'un l'autre se bravant,
On trinque assis derrière un paravent,
Je suis vivant, bien vivant, très-vivant!
De beaux-esprits s'annoncent-ils d'abord,
Priez pour moi je suis mort, je suis mort!
Mais, sans esprit, faut-il mettre en avant
De gais couplets qu'on répète en buvant,
Je suis vivant, bien vivant, très-vivant!
Suis-je au sermon d'un bigot qui m'endort,
Priez pour moi je suis mort, je suis mort!
Que l'amitié réclame un cœur fervent,
Que dans la cave elle fonde un couvent,
Je suis vivant, bien vivant, très-vivant!
Monseigneur entre, et la liberté sort,

:

Priez pour moi je suis mort, je suis mort!
Mais que Thémire, à table nous trouvant;
Avec l'Aï s'égaie en arrivant,

Je suis vivant, bien vivant, très-vivant!

Faut-il sans boire abandonner ce bord,
Priez pour moi je suis mort, je suis mort!
Mais pour m'y voir jeter l'ancre souvent,
Le verre en main, quand j'implore un bon vent,
Je suis vivant, bien vivant, très-vivant!

AINSI SOIT-IL !

(1812.)

AIR: Alleluia.

Je suis devin, mes chers amis;
L'avenir qui nous est promis
Se découvre à mon art subtil.
Ainsi soit-il!

Plus de poète adulateur;

Le puissant craindra le flatteur;
Nul courtisan ne sera vil.
Ainsi soit-il!

Plus d'usuriers, plus de joueurs,
De petits banquiers grands seigneurs,

Et

pas un commis incivil.

Ainsi soit-il!

L'amitié, charme de nos jours,
Ne sera plus un froid discours
Dont l'infortune rompt le fil.
Ainsi soit-il!

La fille, novice à quinze ans,
A dix-huit, avec ses amans
N'exercera que son babil.
Ainsi soit-il !

Femme fuira les vains atours;
Et son mari, pendant huit jours,
Pourra s'absenter sans péril.
Ainsi soit-il!

L'on montrera dans chaque écrit
Plus de génie et moins d'esprit,
Laissant tout jargon puéril.

Ainsi soit-il !

L'auteur aura plus de fierté,
L'acteur moins de fatuité;
Le critique sera civil.
Ainsi soit-il!

On rira des erreurs des grands,
On chansonnera leurs agens,
Sans voir arriver l'alguazil.
Ainsi soit-il!

En France enfin renaît le goût;
La justice règne partout,

Et la vérité sort d'exil.
Ainsi soit-il !

Or, mes amis, bénissons Dieu,
Qui met chaque chose en son lieu :
Celles-ci sont pour l'an trois mil.
Ainsi soit-il !

L'ÉDUCATION

DES DEMOISELLES.

AIR: Tra la la la, l'Amour est là.

Le bel instituteur de filles
Que ce monsieur de Fénélon!
Il parle de messe et d'aiguilles ;
Maman, c'est un sot tout du long.
Concerts, bals et pièces nouvelles
Nous instruisent mieux

que

Tra la la la, les demoiselles,

Tra la la la, se forment là.

cela.

Qu'à broder une autre s'applique ;
Maman, je veux au piano,

Avec mon maître de musique,
D'Armide chanter le duo.

Je crois sentir les étincelles
De l'amour dont Renaud brûla.
Tra la la la, etc.

Qu'une autre écrive la dépense;
Maman, pendant une heure ou deux,
Je veux que mon maître de danse
M'enseigne un pas voluptueux.
Ma robe rend mes pieds rebelles:
Un peu plus haut relevons-la.
Tra la la la, etc.

Que sur mes sœurs une autre veille;
Maman, je veux mettre au salon.
Déjà je dessine à merveille

Les contours de cet Apollon.

Grand Dieu, que ces formes sont belles!

Surtout les beaux nus que voilà!
Tra la la la, etc.

Maman, il faut qu'on me marie,
La coutume ainsi l'exigeant.
Je t'avoûrai, ma chère amie,
Que même le cas est urgent.
Le monde sait de mes nouvelles,
rit de tout cela.

Mais on

Tra la la la,

etc.

DEO GRATIAS

D'UN ÉPICURien.

AIR: Tout le long de la rivière.

Dans ce siècle d'impiété,

L'on rit du Benedicite.

Faut-il qu'à peine il m'en souvienne!

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