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Grandeurs, je vous oublie !
Cette fille est si jolie!

Ses jupons sont si courts!

Venez, venez, venez, mes amours! (bis.)

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Brennus disait aux bons Gaulois : "
Célébrez un triomphe insigne!

Les champs de Rome ont payé mes exploits,

Et j'en rapporte un cep de vigne :

Grace à la vigne, unissons
pour toujours
L'honneur, les arts, la gloire et les amours.

Privés de son jus tout-puissant,
Nous avons vaincu pour en boire.
Sur nos coteaux, que le pampre naissant
Serve à couronner la victoire.

Grace à la vigne, etc.

Un jour, par ce raisin vermeil,
Des peuples vous serez l'envie.

Dans son nectar plein des feux du soleil,
Tous les arts puiseront la vie.

Grace à la vigne, etc.

Quittant nos bords favorisés

Mille vaisseaux iront sur l'onde, Chargés de vins, et de fleurs pavoisés, Porter la joie autour du monde. Grace à la vigne, etc..

(bis.)

Femmes, nos maîtres absolus, Vous qui préparez nos armures Que sa liqueur soit un baume de plus Versé par vous sur nos blessures. Grace à la vigne, etc.

Soyons unis, et nos voisins

Apprendront qu'en des jours d'alarmes, Le faible appui que l'on donne aux raisins Peut vaincre à défaut d'autres armes. Grace à la vigne, etc.

Bacchus, d'embellir ses destins

Un peuple hospitalier te prie :
Fais qu'un proscrit, assis à nos festins,
Oublie un moment sa patrie.

Grace à la vigne, etc.

Brennus alors bénit les cieux,

Creuse la terre avec sa lance,
Plante la vigne et les Gaulois, joyeux,
Dans l'avenir ont vu la France.

Grace à la vigne, etc.

LES CLEFS DU PARADIS.

AIR: A coups d' pied, à coups d' poing.

Saint Pierre perdit, l'autre jour,
Les clefs du céleste séjour;
(L'histoire est vraiment singulière !)
C'est Margot qui, passant par là,
Dans son gousset les lui vola.

« Je vais, Margot,

» Passer pour un nigaud;

>> Rendez-moi mes clefs, » disait saint Pierre.

Margoton, sans perdre de temps,

Ouvre le ciel à deux battans;
(L'histoire est vraiment singulière!)
Dévots fieffés, pécheurs maudits,
Entrent ensemble en paradis.

« Je vais, Margot, etc.

On voit arriver en chantant,

Un Turc, un juif, un protestant; (L'histoire est vraiment singulière ! ) l'honneur du corps, Qui, sans Margot, restait dehors... « Je vais, Margot, etc.

Puis un pape,

Des jésuites, que Margoton Voit à regret dans ce canton, (L'histoire est vraiment singulière!) Sans bruit, à force d'avancer, Près des anges vont se placer. « Je vais, Margot, etc.

En vain, un fou crie, en entrant, Que Dieu doit être intolérant; (L'histoire est vraiment singulière!) Satan lui-même est bien venu : La belle en fait un saint cornu. « Je vais, Margot, etc. Dieu, qui pardonne à Lucifer, Par décret supprime l'enfer; (L'histoire est vraiment singulière!) La douceur va tout convertir : On n'aura personne à rôtir.

« Je vais, Margot, etc.

Le paradis devient gaillard,
Et Pierre en veut avoir sa part;
(L'histoire est vraiment singulière !)
Pour venger ceux qu'il a damnés,
On lui ferme la porte au nez.

« Je vais, Margot, etc.

SI J'ÉTAIS PETIT OISEAU.

(1817.)

AIR nouveau de M. Wilhem,
ou Il faut que l'on file doux.

Moi qui, même auprès des belles,
Voudrais vivre en passager,
Que je porte envie aux ailes
De l'oiseau vif et léger!
Combien d'espace il visite!
A voltiger tout l'invite :
L'air est doux, le ciel est beau.
Je volerais vite, vite, vite,

Si j'étais petit oiseau.

C'est alors que Philomèle
M'enseignant ses plus doux sons,
J'irais de la pastourelle
Accompagner les chansons.
Puis j'irais charmer l'ermite
Qui, sans vendre l'eau bénite,
Donne aux pauvres son manteau.
Je volerais vite, etc.

Puis j'irais dans le bocage,
Où des buveurs en gaîté,
Attendris par mon ramage,
Ne boiraient qu'à la beauté :
Puis, ma chanson favorite,
Aux guerriers qu'on déshérite,
Ferait chérir le hameau.
Je volerais vite, etc.

Puis j'irais sur les tourelles
Où sont de pauvres captifs,

En leur cachant bien mes ailes,
Former des accords plaintifs.
L'un sourit à ma visite;
L'autre rêve, dans son gîte,
Aux champs où fut son berceau.
Je volerais vite, etc.

Puis, voulant rendre sensible
Un roi qui fuirait l'ennui,
Sur un olivier paisible,
J'irais chanter près de lui.
Puis j'irais jusqu'où s'abrite
Quelque famille proscrite,
Porter de l'arbre un rameau.
Je volerais vite, etc.

Puis, jusques où naît l'aurore,
Vous, méchans, je vous fuirais,
A moins que l'Amour encore
Ne me surprît dans ses rets.
Que, sur un sein qu'il agite,
Ce chasseur que nul n'évite,
Me dresse un piége nouveau :
J'y volerais vite, etc.

LE BON VIEILLARD.

AIR: Contentons-nous d'une simple bouteille. Joyeux enfans, vous que Bacchus rassemble, Par vos chansons vous m'attirez ici.

Je suis bien vieux; mais en vain ma voix tremble,
Accueillez-moi, j'aime à chanter aussi.
Du temps passé j'apporte des nouvelles;
J'ai lu jadis avec le bon Panard.
Amis du vin, de la gloire et des belles,

Daignez sourire aux chansons d'un vieillard.

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