Grandeurs, je vous oublie ! Ses jupons sont si courts! Venez, venez, venez, mes amours! (bis.) Brennus disait aux bons Gaulois : " Les champs de Rome ont payé mes exploits, Et j'en rapporte un cep de vigne : Grace à la vigne, unissons Privés de son jus tout-puissant, Grace à la vigne, etc. Un jour, par ce raisin vermeil, Dans son nectar plein des feux du soleil, Grace à la vigne, etc. Quittant nos bords favorisés Mille vaisseaux iront sur l'onde, Chargés de vins, et de fleurs pavoisés, Porter la joie autour du monde. Grace à la vigne, etc.. (bis.) Femmes, nos maîtres absolus, Vous qui préparez nos armures Que sa liqueur soit un baume de plus Versé par vous sur nos blessures. Grace à la vigne, etc. Soyons unis, et nos voisins Apprendront qu'en des jours d'alarmes, Le faible appui que l'on donne aux raisins Peut vaincre à défaut d'autres armes. Grace à la vigne, etc. Bacchus, d'embellir ses destins Un peuple hospitalier te prie : Grace à la vigne, etc. Brennus alors bénit les cieux, Creuse la terre avec sa lance, Grace à la vigne, etc. LES CLEFS DU PARADIS. AIR: A coups d' pied, à coups d' poing. Saint Pierre perdit, l'autre jour, « Je vais, Margot, » Passer pour un nigaud; >> Rendez-moi mes clefs, » disait saint Pierre. Margoton, sans perdre de temps, Ouvre le ciel à deux battans; « Je vais, Margot, etc. On voit arriver en chantant, Un Turc, un juif, un protestant; (L'histoire est vraiment singulière ! ) l'honneur du corps, Qui, sans Margot, restait dehors... « Je vais, Margot, etc. Puis un pape, Des jésuites, que Margoton Voit à regret dans ce canton, (L'histoire est vraiment singulière!) Sans bruit, à force d'avancer, Près des anges vont se placer. « Je vais, Margot, etc. En vain, un fou crie, en entrant, Que Dieu doit être intolérant; (L'histoire est vraiment singulière!) Satan lui-même est bien venu : La belle en fait un saint cornu. « Je vais, Margot, etc. Dieu, qui pardonne à Lucifer, Par décret supprime l'enfer; (L'histoire est vraiment singulière!) La douceur va tout convertir : On n'aura personne à rôtir. « Je vais, Margot, etc. Le paradis devient gaillard, « Je vais, Margot, etc. SI J'ÉTAIS PETIT OISEAU. (1817.) AIR nouveau de M. Wilhem, Moi qui, même auprès des belles, Si j'étais petit oiseau. C'est alors que Philomèle Puis j'irais dans le bocage, Puis j'irais sur les tourelles En leur cachant bien mes ailes, Puis, voulant rendre sensible Puis, jusques où naît l'aurore, LE BON VIEILLARD. AIR: Contentons-nous d'une simple bouteille. Joyeux enfans, vous que Bacchus rassemble, Par vos chansons vous m'attirez ici. Je suis bien vieux; mais en vain ma voix tremble, Daignez sourire aux chansons d'un vieillard. |