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LA PETITE FÉE.
(1817.)

AIR: C'est le meilleur homme du monde, ou J'étais bon chasseur autrefois.

Enfans, il était une fois
Une fée appelée Urgande,
Grande à peine de quatre doigts,
Mais de bonté vraiment bien grande.
De sa baguette un ou deux coups
Donnaient félicité parfaite.
Ah! bonne fée, enseignez-nous
Où vous cachez votre baguette!
Dans une conque de saphir,
De huit papillons attelée,
Elle passait comme un zéphyr,

Et la terre était consolée.

A

Les raisins mûrissaient plus doux,
Chaque moisson était complète.
Ah! bonne fée, etc.

C'était la marraine d'un roi

Dont elle créait les ministres :

Braves gens, soumis à la loi,

Qui laissaient voir dans leurs registres. Du bercail ils chassaient les loups,

Sans abuser de la houlette.

Ah! bonne fée, etc.

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Les juges, sous ce roi puissant,
Étaient l'organe de la fée;

Et

par eux jamais l'innocent Ne voyait sa plainte étouffée. Jamais pour l'erreur à

genoux

La clémence n'était muette.
Ah! bonne fée, etc.

Pour

que son filleul fût béni, Elle avait touché sa couronne.

Il voyait tout son peuple uni,
Prêt à mourir pour sa personne.
S'il venait des voisins jaloux,
On les forçait à la retraite.
Ah! bonne fée, etc.

Dans un beau palais de cristal,
Hélas! Urgande est retirée.
En Amérique tout va mal;
Au plus fort l'Asie est livrée.

Nous éprouvons un sort plus doux :
Mais pourtant, si bien qu'on nous traite,
Ah! bonne fée, etc.

MA NACELLE.

CHANSON CHANTÉE A MES AMIS RÉUNIS
POUR MA FÊTE.

AIR: Eh! vogue la galère.
Sur une onde tranquille,
Voguant soir et matin,
Ma nacelle est docile
Au souffle du destin.
La voile s'enfle-t-elle,
J'abandonne le bord.
Eh! vogue ma nacelle,

(O doux zéphyr, sois-moi fidèle !)

Eh! vogue ma nacelle,
Nous trouverons un port.

J'ai pris pour passagère

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La muse des chansons,
Et ma course légère
S'égaie à ses doux sons.
La folâtre pucelle

Chante sur chaque bord.
Eh! vogue, etc.

Lorsqu'au sein de l'orage
Cent foudres à la fois,
Ébranlant ce rivage,
Épouvantent les rois,

Le Plaisir, qui m'appelle,
M'attend sur l'autre bord.

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Loin de là, le ciel change: Un soleil éclatant

Vient mûrir la vendange

Que le buveur attend.

D'une liqueur nouvelle
Lestons-nous sur ce bord.
Eh! vogue, etc.

Des rives bien connues
M'appellent à leur tour.
Les Graces, demi-nues,
Y célèbrent l'Amour.
Dieux! j'entends la plus belle
Soupirer sur le bord.

Eh! vogue, etc.

Mais, loin du roc perfide
Qui produit le laurier,

Quel astre heureux me guide
Vers un humble foyer?
L'amitié renouvelle

Ma fête sur ce bord.

El! vogue, etc.

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