Et patati, et patata, Il a mis de tout dans ce discours-là. « Pour débaucher un mari Que les filles ont d'adresse ! >> Sous madame Dubarry » Elles allaient à confesse. » Ah! qu'enfin (et le terme est clair), » L'épouse et l'époux ne soient qu'une chair; >> Et vous, qui nous tentez sans cesse, >> Filles, respectez l'habit que Et patati, et patata, voilà.» Rien n'est plus moral que ce discours-là. << Mais, triste effet du typhus, » Au lieu d'église on élève » Le temple du dieu Plutus, Qui sera beau s'il s'achève. >> Partout règnent les intrigans; >> On n'interdit plus les extravagans; >> Ce dernier point n'est pas un rêve, >> Puisqu'en robe ici je dis tout cela. >> Et patati, et patata, On trouve du bon dans ce discours-là. Il poursuivait sur ce ton, Quand deux bisets, sous les armes, Cet orateur plein de charmes. Néanmoins l'avocat Bêlant S'écrie: Ah! les fous ont bien du taleut! J'ai fait rire et verser des larmes ; Mais je n'ai rien dit qui valût cela. C'est moi qu'on sifflait sans ce discours-là. LES CHAMPS. AIR: Mon amour était pour Marie. Rose, partons; voici l'aurore : Entends-tu la cloche sonore Marquer l'heure du rendez-vous ? Viens aux champs couler d'heureux jours; Viens aux champs fouler la verdure, Nous prendrons les goûts du village; Le jour mourant sous le feuillage Quand l'été vers un sol fertile Conduit des moissonneurs nombreux; Quand, près d'eux, la glaneuse agile Quand des corbeilles de l'automne Chante les amours d'un autre âge. Allons visiter des rivages, Que tu croiras des bords lointains. Le désir cherche un lit de mousse, Le monde est loin, l'herbe est si douce! C'en est fait! adieu, vains spectacles! Où les beaux-arts font des miracles, Le doux secret de notre vie. MON HABIT. AIR: du Vaudeville de Décence. Sois-moi fidèle, ô pauvre habit que Ensemble nous devenons vieux. j'aime! Depuis dix ans je te brosse moi-même, Et Socrate n'eût pas fait mieux. Quand le sort à ta mince étoffe Livrerait de nouveaux combats, Imite-moi, résiste en philosophe; Mon vicil ami, ne nous séparons pas. |