Billeder på siden
PDF
ePub

Et patati, et patata,

Il a mis de tout dans ce discours-là.

« Pour débaucher un mari

[ocr errors]

Que les filles ont d'adresse !

>> Sous madame Dubarry

» Elles allaient à confesse.

» Ah! qu'enfin (et le terme est clair), » L'épouse et l'époux ne soient qu'une chair; >> Et vous, qui nous tentez sans cesse, >> Filles,

respectez l'habit que

Et patati, et patata,

voilà.»

Rien n'est plus moral que ce discours-là.

<< Mais, triste effet du typhus,

» Au lieu d'église on élève » Le temple du dieu Plutus, Qui sera beau s'il s'achève. >> Partout règnent les intrigans; >> On n'interdit plus les extravagans; >> Ce dernier point n'est pas un rêve, >> Puisqu'en robe ici je dis tout cela. >> Et patati, et patata,

On trouve du bon dans ce discours-là.

Il poursuivait sur ce ton,

Quand deux bisets, sous les armes,
Remènent à Charenton

Cet orateur plein de charmes.

Néanmoins l'avocat Bêlant

[ocr errors]

S'écrie: Ah! les fous ont bien du taleut!

J'ai fait rire et verser des larmes ;

Mais je n'ai rien dit qui valût cela.
Et patati, et patata,

C'est moi qu'on sifflait sans ce discours-là.

LES CHAMPS.

AIR: Mon amour était pour Marie.

Rose, partons; voici l'aurore :
Quitte ces oreillers si doux.

Entends-tu la cloche sonore

Marquer l'heure du rendez-vous ?
Cherchons, loin du bruit de la ville,
Pour le bonheur un sûr asile.

Viens aux champs couler d'heureux jours;
Les champs ont aussi leurs amours.

Viens aux champs fouler la verdure,
Donne le bras à ton amant,
Rapprochons-nous de la nature
Pour nous aimer plus tendrement.
Des oiseaux la troupe éveillée
Nous appelle sous la feuillée.
Viens aux champs, etc.

Nous prendrons les goûts du village;
Le jour naissant t'éveillera ;

Le jour mourant sous le feuillage
A notre couche nous rendra.
Puisses-tu, maîtresse adorée,
Te plaindre encor de sa durée !
Viens aux champs, etc.

Quand l'été vers un sol fertile

Conduit des moissonneurs nombreux;

Quand, près d'eux, la glaneuse agile
Cherche l'épi du malheureux;
Combien, sur les gerbes nouvelles,
De baisers pris aux pastourelles!
Viens aux champs, etc.

Quand des corbeilles de l'automne
S'épanche à flots un doux nectar,
Près de la cuve qui bouillonne
On voit s'égayer le vieillard:
Et cet oracle du village

Chante les amours d'un autre âge.
Viens aux champs, etc.

Allons visiter des rivages,

Que tu croiras des bords lointains.
Je verrai, sous d'épais ombrages,
Tes pas devenir incertains.

Le désir cherche un lit de mousse,

Le monde est loin, l'herbe est si douce!
Viens aux champs, etc.

C'en est fait! adieu, vains spectacles!
Adieu, Paris, où je me plus,

Où les beaux-arts font des miracles,
Où la tendresse n'en fait plus!
Rose, dérobons à l'envie

Le doux secret de notre vie.
Viens aux champs, etc.

MON HABIT.

AIR: du Vaudeville de Décence.

Sois-moi fidèle, ô pauvre habit que

Ensemble nous devenons vieux.

j'aime!

Depuis dix ans je te brosse moi-même,

Et Socrate n'eût

pas fait mieux.

Quand le sort à ta mince étoffe Livrerait de nouveaux combats, Imite-moi, résiste en philosophe; Mon vicil ami, ne nous séparons pas.

[graphic][ocr errors]
« ForrigeFortsæt »