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Nous servions d' maîtress's et d' modèles

A nos peintres gorgés d'écus.

J' crois qu'à leux femm's

sont fidèles

D' puis qu' les modèles n' servent plus.
Faut qu' lord Villain-ton, etc.

Quand n'y a pas l' moindr' profit-z-à faire
Sur tant d' réformés mécontens,
Les juges p't-êtr' f'raient not' affaire;
Mais l'roi n' leux en laisse pas l' temps.
Faut qu' lord Villain-ton, etc.

Enfin, je n' trouvons plus not' compte
Avec nos braves qu' l'on vexa.

Vu leux misère, y aurait d' la honte
A leur d'mander queuq' chos' pour ça.
Faut qu' lord Villain-ton, etc.

crie

Heureusement qu' monsieur La...
A nous servir s'est-z-engagé :
Comme un diable, y s'démène,
Pour qu'on rend' les biens du clergé.
Faut qu' lord Villain-ton, etc.

CE N'EST PLUS LISETTE.

AIR: Eh! non, non, non, vous n'êtes

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Vos pieds, dans le satin,
N'osent fouler l'herbette.
Des fleurs de votre teint

Où faites-vous emplette?
Eh! non, etc.

Dans un lieu décoré
De tout ce qui s'achète,
L'opulence a doré
Jusqu'à votre couchette.
Eh! non, etc.

Votre bouche sourit

D'une façon discrète :
Vous montrez de l'esprit,
Du moins on le répète.
Eh! non, etc.

Comme ils sont loin ces jours
Où, dans votre chambrette,
La reine des amours
N'était qu'une grisette!
Eh! non, etc.

Quand d'un cœur amoureux
Vous prisiez la conquête,
Vous faisiez dix heureux,
Et n'étiez pas coquette.
Eh! non,

etc.

Maîtresse d'un seigneur
Qui paya sa défaite,

De l'ombre du bonheur

Vous êtes satisfaite.

Eh! non, etc.

Si l'Amour est un dieu,
C'est près d'une fillette.
Adieu, madame, adieu :

En duchesse on vous traite.

Eh! non,

etc.

LE MARQUIS DE CARABAS.

(NOVEMBRE 1816.)

AI: Du roi Dagobert.

Voyez ce vieux marquis
Nous traiter en peuple conquis;
Son coursier décharné

De loin chez nous l'a ramené.
Vers son vieux castel
Ce noble mortel

Marche en brandissant

Un sabre innocent. Chapeau bas! chapeau bas! Gloire au marquis de Carabas!

Aumôniers, châtelains,
Vassaux, vavassaux et vilains,
C'est moi, dit-il, c'est moi,
Qui seul ai rétabli mon roi;
Mais s'il ne me rend

Les droits de mon rang,
Avec moi, corbleu,

Il verra beau jeu.

Chapeau bas! etc.

Pour me calomnier,

Bien qu'on ait parlé d'un meunier,
Ma famille eut pour chef
Un des fils de Pépin-le-Bref.
D'après mon blason,

Je crois ma maison
Plus noble, ma foi,
Que celle du roi.
Chapeau bas! etc.

Qui me résisterait?
La marquise a le tabouret.
Pour être évêque un jour
Mon dernier fils suivra la cour.
Mon fils le baron,

Quoiqu'un peu poltron,
Veut avoir des croix,
Il en aura trois.

Chapeau bas! etc.

Vivons donc en repos :
Mais l'on m'ose parler d'impôts!
A l'État, pour son bien,
Un gentilhomme ne doit rien.
Grace à mes créneaux,
A mes arsenaux,
Je puis au préfet

Dire un peu son fait.
Chapeau bas! etc.

Prêtres que nous vengeons,
Levez la dîme et partageons;

Et toi, peuple animal,

Porte encor le bât féodal.

Seuls nous chasserons,
Et tous vos tendrons
Subiront l'honneur

Du droit du seigneur.
Chapeau bas! etc.

Curé, fais ton devoir;

Remplis pour moi ton encensoir;

Vous, pages et varlets,

Guerre aux vilains, et rossez-les!
Que de mes aïeux
Ces droits glorieux
Passent tout entiers
A mes héritiers.
Chapeau bas etc.

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