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Quand de bons vivans, au passage,
M'offrent un déjeûner charmant.
J'accepte; mais que l'on se presse,
Dis-je à ceux qui me font ce tour.
Ah! quel beau jour! (bis.).
Messieurs, je vais voir une altesse;
Respectez mon habit de cour.

Le déjeûner fait, je m'esquive;
Mais l'un de nos anciens amis
Me réclame, et, joyeux convive,
A sa noce je suis admis.

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Nombreux flacons, chants d'allégresse,
De notre table font le tour.
Ah! quel beau jour! (bis.)

Pourtant j'allais voir une altesse,
Et j'ai mis un habit de cour!

Enfin, malgré l'Aï qui mousse,
J'en veux venir à mon honneur.
Tout en chancelant, je me pousse
Jusqu'au palais de monseigneur.
Mais, la porte où l'on se presse
Je vois Rose, Rose et l'Amour.

Ah! quel beau jour ! (bis.),
Rose, qui vaut bien une altesse,
N'exige point d'habit de cour.,

Loin du palais où la coquette
Vient parfois lorgner la grandeur,
Elle m'entraîne à sa chambrette,
Si favorable à notre ardeur.
Près de Rose, je le confesse,
Mon habit me paraît bien lourd.
Al! quel beau jour! (bis.)
Soudain, oubliant son altesse,
J'ai quitté mon habit de cour.

D'une ambition vaine et sotte
Ainsi le rève disparaît.
Gaîment je reprends ma marotte,
Et m'en retourne au cabaret.
Là je m'endors dans une ivresse
Qui n'a point de fâcheux retour.
Ah! quel beau jour ! (bis.)
A qui voudra voir son altesse
Je donne mon habit de cour.

PLUS DE POLITIQUE.
(MOIS DE JUILLET 1815.)

AIR: Ce jour-là, sous son ombrage,
Ou Vaudeville de mad. Scarron.

Ma mie,

Ô yous que j'adore,

Mais qui vous plaignez toujours

Que mon pays ait encore

Trop de part à mes amours;

Si la politique ennuie,

Même en frondant les abus,
Rassurez-vous, ma mie;
Je n'en parlerai plus.

Près de vous, j'en ai mémoire,
Donnant prise à mes rivaux,
Des arts, enfans de la gloire,
Je racontais les travaux.
A notre France agrandie
Ils prodiguaient leurs tributs:
Rassurez-vous, etc.

Moi, peureux dont on se raille,
Après d'amoureux combats

J'osais vous parler bataille

Et chanter nos fiers soldats.
Par eux la terre asservie
Voyait tous ses rois vaincus.
Rassurez-vous, etc.

Sans me lasser de vos chaînes
J'invoquais la liberté;

Du nom de Rome et d'Athènes
J'effrayais votre gaîté.
Quoiqu'au fond je me défic
De nos modernes Titus,
Rassurez-vous, etc.

La France, que rien n'égale,'
Et dont le monde est jaloux,
Était la seule rivale

Qui fût à craindre pour vous.
Mais, las j'ai pour ma patrie
Fait trop de vœux superflus.
Rassurez-vous, etc.

Oui, ma mie, il faut vous croire;
Faisons-nous d'obscurs loisirs.
Sans plus songer à la gloire,
Dormons au sein des plaisirs.
Sous une ligue ennemie
Les Français sont abattus :
Rassurez-vous, etc.

AIR

MARGOT.

Car c'est une bouteille, ou C'est la faute de Rousseau. Chantons Margot, nos amours, Margot leste et bien tournée, Que l'on peut baiser toujours, Qui toujours est chiffonnée.

"

Quoi! l'embrasser? dit un sot.
Oui, c'est l'humeur de Margot.
Moquons-nous de ce Blaise :

Viens, Margot, viens, qu'on te baise.
D'un lutin c'est tout l'esprit ;
C'est un cœur de tourterelle;›
Si le matin elle rit,

Le soir elle vous querelle.
Quoi se fâcher? dit un sot..

Oui, c'est l'humeur de Margot.
Voilà comme on l'apaise:
Viens, Margot, viens, qu'on te baise.
Le verre en main, voyez-la;
Comme à table elle babille!
Quel air et quels yeux elle a
Quand le champagne pétille!
Quoi! l'air décent? dit un sot:
Oui, c'est l'humeur de Margot.
Mets ta pudeur à l'aise :

Viens, Margot, viens, qu'on te baise.

Qu'elle est bien au piano!

Sa voix nous charme et nous touche.

Mais devant un soprano

Elle n'ouvre point la bouche.

Quoi! par pitié? dit un sot.

Oui, c'est l'humeur de Margot.
Ici, point d'Albanèse :

Viens, Margot, viens, qu'on te baise.

L'amour, à point la servant,

Fit pour Margot feu qui flambe;
Mais par elle il est souvent
Traité par dessous la jambe.
Quoi par dessous? dit un sot.

Oui, c'est l'humeur de Margot.

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