marquis d'Argenson. Indiscrétions et confidences d'Audibert. Fables du marquis de Saint-Paulet. Souvenirs et deuils de famille de P. A. Vieillard. -7, 20, 21. Th. L. Livet. Précieux et précieuses, l'abbé d'Aubignac. -9, 13, 15, Histoire de l'impératrice Joséphine. 10, 17, Ed. Thierry. Le Gita-Govinda et le Ritou-Sanhara, traduits du sanscrit par Hipp. Fauche; Dernières chansons de Béranger, etc. - 18, L. Michel. Voyages du docteur Livingstone. 22, Nouvelle morale en action, par A. Hournon.—24, Ch. Friès. Etudes pratiques sur l'art de dessécher, de C. de Brias.-Ed. Thierry. Histoire de l'empereur Nicolas, d'A. Balleydier.

Journal des Débats. 1er, Chasles. Revue étrangère. 8, Cuvillier-Fleury. Dernières chansons de Béranger. 15, SaintMarc-Girardin. Les théâtres grecs à Paris et à Orléans. — 17, Xavier Raymond. L'abbé Nicolle. - 10, 20, P. Chasles. La révolte des Cipayes. - 20. Ch. Daremberg. L'Eglise et l'Empire au ive siècle, par M. A. de Broglie, tomes I et II. — 21, H. Rigault. Les Nièces de Mazarin, par M. A. Renée. 24, Ed. Laboulaye. Inscriptions romaines de l'Algérie, recueillies par M. Léon Renier. - 25, Saint-Marc-Girardin. Éloges historiques lus dans les séances publiques de l'Académie des sciences, par M. Flourens.

Le Constitutionnel. 6, Amédée Burat. Une excursion dans les Alpes. 8, P. Limayrac. Dernières chansons de Béranger. 11, L. Enault. Lettres sur l'Irlande. 13, Ch. Defrémery. Le Gulistan de Sady. -14, Eug. Béaume. Recherches sur la correspondance des Bénédictins en Europe, par M. A. Dantier. — 22, Al. Tardieu. Les Galeries de l'Europe, Rome. - 23, L. Enault. Lope de Véga, par M. Ernest Lafond. La Vie élégante, par M. de Mortemart. 28, Al. Tardieu. L'église de Sainte-Clotilde. 30, Ch. Livet. Œuvres complètes de Racan, annotées par M. Tenant de Latour.

La Presse. 2, J. Lemer. Dernières chansons de Béranger. — 9, Ch. Louis Chassin. Un ministre honnête hommesous Louis XV, le marquis d'Argenson. 10, Odysse Barot. Auguste Comte. -11, Pierre Vinçard. Les ouvriers de Paris. 12, 16, Isid. Cahen. Les Romans et les Mours. 13, A. Nefftzer. Études d'histoire religieuse, par M. Ernest Renan. - 17. L. Ulbach. Jeane d'Arc, drame historique, par Daniel Stern.-20, 22, 27, Ernest Feydeau. Voyage à travers les collections particulières de la ville de Paris; bibliothèque de M. le baron J. Pichon. 23, 24, 25, Dr Maynard. De Delhi à Cawnpore, pages de l'insurrection hindoue.

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Le Siècle. 4, Amédée Gouet. La célébrité. 6, Henri Martin. Histoire morale des femmes, par Ernest Legouvé.-10, 18, 24, A. Luchet. La Côte-d'Or à vol d'oiseau. 11, Taxile Delord. Dernières chansons de Béranger. 12. Antonio Vatripon. Pamphlétaires religieux. 15, Louis Jourdan. Journal de Jehan Aubrion, bourgeois de Metz. 16. Taxile Delord. Scènes de la vie chrétienne, par Eug. de Margera. 17, A. Ubicini. La Valachie en 1848; souvenirs et épisodes de voyage. 19, B. Hauréau, Œuvres de Vauvenargues, avec un commentaire, par M. D. L. Gilbert. 21, E. d'Auriac. Rienzi et Rome au XIVe siècle. 23, Taxile Delord. Naples (1130-1857), par M. Ch. Paya.- 25, Francisque Ducros. La Normandie; de son histoire politique, de son histoire littéraire. 28, Ed. Texier. Les Nièces de Mazarin.

La Gazette de France. 3, Guttinguer. Don Alonzo, par M. de Salvandy. - 20. Guttinguer. Poésie; Erato, par M. de Ternant.-26, Aubry Faucault. Foyers éteints, par Mme Ancelot. L'Univers. 9, Rispal. A travers les livres. - 10, Arth. Murcier. Histoire de France, par M. Gabourg, tome VIII. - 12, 19, Léon Aubineau. Lettres inédites de Voltaire, recueillies par M. Alph. François. 14, 20, 25, Secrétan. Philippe II et les gueux des Pays-Bas.

15 novembre. Princesse Christ. Trivulce de Belgioso. Un paysan turc (2o partie). -J. T. Perrens. Caractères et récits de la vie politique et militaire de M. V. Bersezio. Ampère. L'Histoire romaine à Rome. Ch. Lavollée. Le Royaume de Siam et une ambassade anglaise à Bangkok. · -Hitier. Scènes et mœurs de la vie des ouvriers en Angleterre. La grève de Preston. E. Montégut. Autobiographie et souvenirs d'un gentleman musulman de l'Inde. J. Sandeau. La Maison de Penarvan. Chronique, etc.

1er décembre. Ch. de Rémusat. Des Hommes et des histoires de la Restauration. Princesse Ch. Trivulce de Belgioso. Récits turco-asiatiques.-H. Blaze de Bury. La Jeunesse de Goethe. - C. de Rémusat. La Chimie agricole et ses progrès. -L. de Loménie. Études sur la littérature romanesque en France. E. Montégut. Béranger et ses dernières chansons. main. D'une théorie politique de Béranger adoptée par M. de Lamartine.-J. Sandean. La Maison de Penarvan. P. Scudo. Revue musicale.

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5, 12, 19 et 26 novembre. Comptes rendus de Bleak House, de Ch. Dickens (trad. de Mme Loreau).-Du Nirvana indien, de F. Obry. De Entre ciel et terre, d'Otto Ludwig (trad. de M. Materne). — Des dernières chansons de Béranger. De la Genèse des sciences modernes, de Fréd. Morin.-Des Eléments de la grammaire française de Lhomond (édit. Leclair).- Des Eléments de Géométrie, de Ch. Briot. De la liberté de conscience, de J. Simon. De l'Histoire de la réunion de la Lorraine à la France, du comte d'Haussonville.-Des Missions de Cayenne et de la Guyane française, du R. P. Montézon. Journal général de l'instruction publique et des cultes. 4, 7, 18, 21, 25 et 28 novembre. Comptes rendus de la Revue des sociétés savantes.- Du Stoïcisme, de F. Ravaisson.- Du Mémoire sur le chœur des grenouilles d'Aristophane, de M. Rossignol.- Du Mémoire sur Pausanias, de Ch. Lenormant.- Des Etudes sur Virgile et sur Quintus de Smyrne, de M. SainteBeuve. Des Eléments de la Grammaire latine, de M. Pasquet. De Mozart; vie d'un artiste chrétien au XVIIIe siècle, de l'abbé Goschler. Des Œuvres de Coquillart (édit. d'Héricault). Des Poésies nouvelles, de Thalès-Bernard. Des Voyages littéraires sur les quais de Paris, de M. de Fontaine de Resbecq.

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Octobre. A. Thierry. Election d'un évêque de Bourges au ve siècle.- Barthélemy Saint-Hilaire. Poétique d'Aristote.- Wolowski. Mémoire sur la division du sol.-M. Chevalier. Le comte Mollien.- A. Garnier. Histoire de la morale. Rapports de MM. Munk, Juglar, E. Rendu.

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SOMMAIRE.

L. RITTER. Les Mémoires de Béranger, 49.-A. TAILLANDIER. Christian Rauch, 53.— P. POUGIN. De quelques médailles contemporaines, 55.- LUD. LaLANNE. Livres nouveaux : les Mémoires de Haton,

publiés par M. F. Bourquelot; Dépêches des ambassadeurs milanais sur la campagne de Charles le Hardi, publiées par M. de Gingins la Sarra; Jean Calas et sa famille, par M. Ath. Coquerel; les Récits d'un chasseur russe, trad. par M. H. Delaveau; la Flore populaire de Normandie, par M. Le Héricher; l'Angleterre, la Chine et l'Inde, par M. de Mas; l'Inde anglaise, par M. Ed. de Warren; les Aventures d'un gentilhomme breton aux îles Philippines, par M. de la Gironière; l'Imitation de Jésus-Christ, édition de Curmer; Histoire de l'ornementation des manu

scrits, par M. F. Denis ; la Bibliothèque universelle de Genève; la Revue germanique; Collection des chansons de geste, 58. au XVIe siècle, 64. Sur l'instruction des conscrits, 65. Correspondance, 66. — G. MASSON. Nouvelles littéraires de la Grande-Bretagne, 66. Bulletin des ventes, 67.

contenu de curieuses révélations. On en aperçoit à peine quelques traces dans l'ouvrage posthume que vient d'éditer l'exécuteur testamentaire du chansonnier (1), et qui fut rédigé en 1840.

Ma Biographie est bien le titre qui convenait à ce livre écrit très-simplement, moins piquant qu'on n'aurait dû s'y attendre, et qui peut-être sera lu avec plus d'intérêt par nos neveux que par nous autres, les contemporains de Béranger. L'auteur s'est, du reste, fort bien jugé lui-même. « En lisant ces souvenirs, dit-il, on sera convaincu que mon caractère méditatif a dû, le plus souvent, me réduire au rôle de spectateur. Aussi lorsqu'à cinquante ans j'ai vu de près le pouvoir, je n'ai fait que le regarder en passant, comme dans ma jeunesse indigente, devant un tapis vert chargé d'or, je m'amusais à observer les chances du jeu, sans porter envie à ceux qui tenaient les cartes. Il n'y avait de ma part ni dédain, ni sagesse à cela. J'obéissais à mon humeur. Les réflexions qui viendront se mêler à mes narrations se sentiront donc du terre à terre de l'existence qui m'a plu. Aux grands hommes, les grandes choses et les grands récits! Ceci n'est que l'histoire d'un

faiseur de chansons."

nourrice aux environs d'Auxerre, il y resta plus de trois ans sans que personne s'inquiétât de lui. Repris ensuite par son grand-père, un honnête tailleur, il vécut chez lui plusieurs années en enfant gâté; et lorsque la misère vint frapper cette famille, il trouva à grand'peine un asile chez une de ses tantes, aubergiste à Péronne, femme pleine de vertus, et dont l'intelligence et le cœur exercèrent sur lui la plus heureuse influence. Pendant ce temps, son père, devenu intendant de la comtesse de Bourmont, mère du maréchal, s'était fait arrêter comme fédéraliste, et ne fut sauvé que par la révolution du 9 thermidor.

Rendu à la liberté, Béranger de Mersix vint faire à Paris toute sortes de métiers, entre autres celui de prêteur sur gages, que le malheur des temps rendait fort lucratif. Il y associa son fils, alors âgé de quinze ans. « Nous empruntions à 2 et demi pour 100, même à 3 pour 100 par mois, et nous avions encore du bénéfice. Enfant que j'étais, ce métier m'amusa d'abord, peut-être à cause de l'intelligence que j'y déployais, à la grande admiration de mon père. L'amusement que j'y trou- | vais fut de courte durée, comme on le pense bien. J'en sus bientôt assez pour prendre en dégoût les opérations que nous faisions. Je n'en fus pas moins forcé moi-même, à dix-sept ans, de conduire seul ses affaires." Sur ces entrefaites mourut sa mère, avec laquelle, depuis qu'il était né, il n'avait guère passé plus de dix mois; puis son père « fou de royalisme,» s'étant laissé entraîner dans la conspiration de Brothier et de la Villeheurnois, fut traduit devant un conseil de guerre et acquitté. "Pendant sa détention, contraint de le suppléer, | je fis pour près de 200,000 francs d'affaires. C'est alors que ravi de mes talents financiers, il prédit que je serais un jour le premier banquier de France."

«En 1798, notre maison croulait, et le malheur que j'avais prévu vint me porter un des coups les plus affreux que j'aie jamais reçus. Élevé par ma tante dans des principes de rigoureuse probité, je faillis tomber malade de désespoir, à l'idée d'une catastrophe que je n'avais pu que retarder et dont j'avais peur de paraître responsable. En effet, les capitalistes s'étaient habitués à me compter pour beaucoup dans la confiance qu'ils accordaient à la maison, bien que depuis un an j'eusse cessé d'y travailler. La plupart se crurent en droit de m'adresser des reproches que je ne méritais d'aucune

façon. Si mon père, naturellement prodigue, dépensait trop, je n'étais pas une lourde charge pour sa caisse. J'habitais une mansarde sans feu, où la neige et la pluie inondaient souvent mon lit de sangle. Mes plaisirs n'étaient pas dispendieux; je n'avais pas même le goût de la toilette, et le jeu n'a jamais eu prise sur moi. Quoique laid et de mine chétive, je n'ai pas eu occasion de dépenser avec les femmes, qui seules eussent pu m'entraîner à des folies onéreuses. "

Béranger parle ailleurs du rôle que les femmes ont joué dans sa vie, où la passion n'a guère tenu de place, et ici encore il se rend parfaitement justice.

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Peut-être, dit-il, n'ai-je jamais parfaitement connu ce que nos romanciers anciens et nouveaux appellent l'amour; car j'ai toujours regardé la femme, non comme une épouse ou comme une maîtresse, ce qui n'est trop souvent qu'en faire une esclave ou un tyran, et je n'ai jamais vu en elle qu'une amie que Dieu nous a donnée. La tendresse, pleine d'estime, que ce sexe m'a inspirée dès ma jeunesse, n'a cessé d'être la source de mes plus douces consolations. Ainsi j'ai triomphé d'une secrète disposition à l'humeur noire dont les retours devinrent de moins en moins fréquents, grâce aux femmes et à la poésie. Il me suffirait de dire grâce aux femmes, car la poésie me vient d'elles. »

Cette poésie du chansonnier n'est point celle qui a inspiré le chantre d'Elvire ni l'auteur de la Nuit de décembre. Elle provenait de sources trop différentes; car c'est Lisette et Lisette seule qui a été la muse de Béranger. Il a chanté ce qu'il a éprouvé, les amours et les plaisirs faciles. Sa tristesse, il l'a réservée tout entière pour les malheurs de sa patrie et les souffrances des proscrits et des vaincus; plus tard, vers la fin de sa longue carrière, il regretta souvent de s'être rendu, dans ses chansons grivoises, l'écho trop fidèle de la société d'alors.

« C'est à la fin de 1815, dit-il, que je hasardai la publication de mon premier volume de chansons. J'étais arrivé à l'âge où l'on commence à pressentir les inconvénients de la vie littéraire. Le besoin d'argent put seul alors me déterminer à entrer en contact direct avec le public, d'autant plus que j'appréciais encore très-vaguement l'utilité de mes vers pour la cause que j'avais embrassée. Le volume fut bien accueilli et n'ébranla pas ma fragile