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Lorsqu'au mois de juillet 1866 je publiai la première livraison de ce Catalogue, et que j'en promis l'achèvement dans l'espace de deux à trois ans, j'étais certes loin de m'attendre à ce que cinq années s'écouleraient avant que j'eusse la satisfaction de voir l'ouvrage terminé. Je dois demander pardon à mes souscripteurs de ce retard, qui, je n'hésite pas à l'avouer, est surtout la conséquence d'une erreur d'appréciation de ma part: je m'étais complétement mépris sur l'importance du travail, à tel point que je me demande aujourd'hui : L'aurais-je jamais entrepris si j'en avais prévu toute l'étendue et toute

la difficulté ?

Pour un dernier retard seulement, celui d'un an environ, qu'a subi la publication de la 16o livraison, je puis faire valoir l'excuse de la force majeure. La moitié de cette livraison était composée, lorsque Strasbourg, où l'ouvrage a été imprimé, fut investi par l'armée allemande et que mon imprimeur se trouva dans l'impossibilité de m'expédier le reste des épreuves, et lorsque, après le siége de Strasbourg, il eût pu me les envoyer, je me trouvais à mon tour assiégé dans Paris où je ne pouvais plus les recevoir; et à peine la poste avaitelle repris son service après la conclusion de la paix, que la désastreuse insurrection du 18 mars, suivie d'un second siége de deux mois, interrompit de nouveau les communications. L'impression a donc été forcément suspendue depuis le commencement de la guerre jusqu'à la fin du mois de mai dernier, interruption d'autant plus regrettable que j'étais plus près du port. Toutefois je dois encore m'estimer heureux que le manuscrit de la partie non imprimée, qui se trouvait nécessairement à l'imprimerie, n'ait pas été détruit par le bombardement de Strasbourg, car je me figure difficilement comment j'aurais pu refaire cette partie du travail.

Voilà pour le retard, qu'on excusera certainement, surtout si l'on veut bien prendre en considération qu'il est encore bien moins long que ceux qu'ont subis d'autres publications analogues.

Quant à la rédaction, je m'en suis rigoureusement tenu au plan que je m'étais tracé dès le commencement'; j'ai même résisté à toute tentation d'élar

Voir l'Avant-Propos du fer volume

LIBRARY

OF THE

LELAND STANFORD JUNIOR

UNIVERSITY.

A6568

NOTICE

Lorsqu'au mois de juillet 1866 je publiai la première livraison de ce Catalogue, et que j'en promis l'achèvement dans l'espace de deux à trois ans, j'étais certes loin de m'attendre à ce que cinq années s'écouleraient avant que j'eusse la satisfaction de voir l'ouvrage terminé. Je dois demander pardon à mes souscripteurs de ce retard, qui, je n'hésite pas à l'avouer, est surtout la conséquence d'une erreur d'appréciation de ma part: je m'étais complétement mépris sur l'importance du travail, à tel point que je me demande aujourd'hui L'aurais-je jamais entrepris si j'en avais prévu toute l'étendue et toute la difficulté ?

Pour un dernier retard sculement, celui d'un an environ, qu'a subi la publication de la 16o livraison, je puis faire valoir l'excuse de la force majeure. La moitié de cette livraison était composée, lorsque Strasbourg, où l'ouvrage a été imprimé, fut investi par l'armée allemande et que mon imprimeur se trouva dans l'impossibilité de m'expédier le reste des épreuves, et lorsque, après le siége de Strasbourg, il eût pu me les envoyer, je me trouvais à mon tour assiégé dans Paris où je ne pouvais plus les recevoir; et à peine la poste avaitelle repris son service après la conclusion de la paix, que la désastreuse insurrection du 18 mars, suivie d'un second siége de deux mois, interrompit de nouveau les communications. L'impression a donc été forcément suspendue depuis le commencement de la guerre jusqu'à la fin du mois de mai dernier, interruption d'autant plus regrettable que j'étais plus près du port. Toutefois je dois encore m'estimer heureux que le manuscrit de la partie non imprimée, qui se trouvait nécessairement à l'imprimerie, n'ait pas été détruit par le bombardement de Strasbourg, car je me figure difficilement comment j'aurais pu refaire cette partie du travail.

Voilà pour le retard, qu'on excusera certainement, surtout si l'on veut bien prendre en considération qu'il est encore bien moins long que ceux qu'ont subis d'autres publications analogues.

Quant à la rédaction, je m'en suis rigoureusement tenu au plan que je m'étais tracé dès le commencement'; j'ai même résisté à toute tentation d'élar

1. Voir l'Avant-Propos du ler volume.

gir le cadre et de comprendre dans les dernières parties du livre les titres des ouvrages publiés après 1865, ce qui n'a pas été sans peine et m'a attiré bien des réclamations de la part des auteurs. Beaucoup d'entre eux n'ont jamais voulu comprendre pourquoi j'annonçais leurs anciens ouvrages auxquels ils attachaient moins d'importance, qui souvent même étaient épuisés, tandis que je refusais d'annoncer leurs dernières publications dont tout le monde s'occupait. Si je suis sorti quelquefois de mon cadre, ç'a été seulement pour annoncer quelques-uns des ouvrages dont la publication avait commencé avant 1865 dans l'état où ils se trouvaient au moment de l'impression de la feuille respective de mon Catalogue, ou bien pour ajouter aux noms des auteurs les changements dans leurs positions survenus depuis 1865, ou la date de leur décès à ceux morts depuis cette époque.

A défaut d'autres mérites, mon livre aura donc au moins celui d'être rédigé, du commencement à la fin, d'une manière parfaitement homogène et d'après un plan bien déterminé.

J'ai continué jusqu'à la fin l'envoi des épreuves aux auteurs ou à leurs éditeurs, autant que les uns ou les autres étaient trouvables, et je reconnais avec gratitude que, dans ce travail pénible, j'ai été assisté avec empressement par un grand nombre de mes confrères, à Paris aussi bien qu'en province ou à l'étranger, et même par quelques amateurs qui m'ont spontanément offert leur concours pour me procurer des renseignements souvent importants. J'ai distribué dans ce but environ 10,000 lettres, et malgré l'énorme dépense en frais de poste et l'accablant travail que m'ont causés cette correspondance et le dépouillement des réponses, je ne regrette qu'une chose : c'est que ces lettres ne me soient pas toutes revenues: 2,000 environ ont manqué à l'appel! Mais les 8,000 qui me sont revenues m'ont apporté un précieux contingent de renseignements et de rectifications, de sorte que mon Catalogue n'offre pas uniquement l'avantage d'un classement commode d'une matière éparpillée dans un grand nombre de recueils, mais qu'il renferme aussi une foule de renseignements puisés à la source même et qui, par conséquent, ne se trouvent pas ailleurs.

Les loisirs forcés que m'a faits la guerre m'ont permis de relever quelques chiffres qui ne manquent pas d'intérêt et que je veux communiquer ici :

La nomenclature du Catalogue se compose de 29,842 noms d'auteurs, plus 2,740 titres d'ouvrages anonymes. Dans ce nombre de noms d'auteurs il s'en trouve 3,565 qui n'y sont que pour ordre, étant des renvois, pour noms composés, pseudonymes, etc. Ils font donc double emploi, et après leur défalcation nous trouvons 26,277 auteurs réels, dont les ouvrages sont annoncés dans le Catalogue. Dans ce nombre le beau sexe est représenté par 1,041 femmes. Le nombre des titres d'ouvrages est d'environ 80,000.

Ce dernier chiffre demande une explication pour répondre d'avance à une objection qu'on pourrait me faire. On pourrait, en effet, lui opposer le chiffre qu'on trouve par l'addition des numéros d'ordre des vingt-cinq volumes du Journal de la Librairie, qui embrassent la même époque que mon Catalogue

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