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soufflet entre dans l'atmosphère par une zone cylindrique de 314 millimètres carrés, puisque la circonférence de cette zone est 314 millimètres et sa hauteur 1 milli

mètre.

I

Lorsque la distance est 13 millimètres, la surface de la zone cylindrique est 4082 millimètres carrés. Pour la première distance d'un millimètre, la zone d'écoulement est plus petite en surface que l'orifice; et pour la seconde distance de 13 millimètres, elle est dix fois plus grande. Dans l'un et l'autre cas, l'action du chọc de l'air du soufflet contre le disque est diminuée par la pression atmosphérique.

Observations.

La combinaison du choc de l'air et de la pression atmosphérique n'a pas seulement lieu entre deux surfaces planes. La plaque étant supposée terminée par une face plane, la face du disque opposée à celle-là pourrait ètre légèrement convexe; une grande convexité écarterait trop le disque de la plaque, et si la face du disque était concave, le choc de l'air sur cette face ne serait plus contre-balancé par la pression atmosphérique opposée.

La plaque métallique soudée à l'extrémité de la tuyère du soufflet d'appartement dont il a été question page 5, est du diamètre de 125 millimètres; j'ai posé sur cette plaque un disque, de carton aplani, et j'ai collé successivement des feuilles de papier superposées, pour atteindre le nombre de feuilles dont le poids devait faire équilibre à la pression atmosphérique, pendant que le soufflet était en mouvement; ce nombre de feuilles a

T. XXXV.

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augmenté très-sensiblement, lorsque le disque de carton présentait vers la plaque une légère convexité.

Cet effet du au changement de courbure, a encore été confirmé par des expériences sur l'écoulement de l'eau, dont je rendrai compte dans un autre article.

Du Mouvement de l'air entre une plaque circulaire et un disque de méme diamètre, flexible et un peu élastique, posé sur la plaque.

EXPERIENCE. (Fig. 2.)

On pose sur la plaque CD (fig, 2), un disque CD' en papier lisse un peu mince; ayant mouillé ce disque vers son centre, en y portant avec le bout du doigt une goutte d'eau; on souffle légèrement en A, extrémité du tuyau coudé ABCD. Le papier étant un pen transparent dans la partie mouillée, on distingue à l'œil F'ouverture E de la plaque, et pendant qu'on souffle. en A, la partie mouillée se gonfle du dedans en dehors, vis-à-vis l'ouverture E, et conserve cette courbure; le reste du disque frémit, et on entend un bruit de sifflement ou dé frémissement. En soufflant avec plus de force, le choc de l'air l'emporte sur la pression atmosphérique, et ce disque de papier s'envole. Ces phénomènes deviennent plus sensibles sur un disque de papier d'un plus grand diamètre. J'ai posé sur la plaque métallique du diamètre 124 millimètres, soudée à l'extrémité de la tuyère du soufflet d'appartement, un disque de papier gris, un peu épais et humecté; faisant jouer le soufflet, le disque s'enfle comme dans l'expérience précédente, vis-à-vis l'orifice; il se dé

prime à une certaine distance de cet orifice, et se dé-` tache des bords de la plaque pour donner passage à l'air. La dépression forme momentanément la communication de l'air entre le centre et les bords de la plaque; l'air dont l'écoulement est interrompu augmente en force élastique et s'ouvre un nouveau passage. La dépression et les inflexions précédentes du disque de papier se renouvellent; ce qui produit des sons irréguliers très-intenses qui se mêlent à ceux de la plaque métallique.

Du Mouvement d'un liquide entre deux surfaces, comparé au mouvement d'un fluide aériforme entre les mémes surfaces.

Les mouvemens du fluide aériforme ou d'un liquide que nous comparons, ont lieu entre deux surfaces S, S', assez rapprochées pour que l'air atmosphérique ne pénètre pas dans l'espace compris entre les deux surfaces. Lorsque le fluide aériforme contenu dans un vase, passe sous une pression donnée dans cet espace, il le remplit par son expansibilité, et il entre dans l'atmosphère par une zone qui a pour limite les bords des deux surfaces S, S', ou de l'une d'elles seulement. Le périmètre de cette zone étant plus grand que celui de l'orifice pratiqué sur la surface S, par lequel le fluide

sort

rt du vase qui le contient; il s'ensuit que la vitesse du fluide est décroissante dépuis l'orifice jusqu'aux bords de la zone d'écoulement dans l'atmosphère, et comme le, fluide en mouvement remplit tout l'espace compris entre la zone et l'orifice, il perd une partie assez considérable de la force élastique qu'il avait dans l'inté

rieur du vase, pour que sa pression moyenne contre là surface S' soit moindre que la pression atmosphérique. L'expansibilité du fluide n'est pas un élément nécessaire de la différence des pressions exercées sur les côtés opposés de la surface S'. En substituant au fluide aériforme un liquide, l'adhérence du liquide aux surfaces S, S' tient lieu de l'expansibilité. Ces surfaces étant suffisamment rapprochées, l'air atmosphérique ne s'introduit pas dans l'espace qui les sépare ; le liquide remplit cet espace, d'où il sort pour entrer dans l'atmosphère. La vitesse du liquide décroît comme pour le fluide aériforme, depuis l'orifice pratiqué sur la surface S jusqu'aux bords de la surface S', et la pression moyenne le liquide exerce à l'intérieur' sur un côté de la surface S'est moindre que la pression atmosphérique sur le côté opposé.

que

EXPÉRIENCE.

J'ai réuni deux vases V, V' (fig. 7) par un tuyau TT de 3 centimètres de diamètre et de 5 mètres environ en longueur. Sur le fond CD du vase inférieur est une plaque CD, au centre de laquelle est un orifice circulaire E. Pendant que l'eau sortait par cet orifice, on a présenté à plusieurs distances de la plaque un disque CD chargé d'une masse P, qu'on a déterminée pour chaque distance, de manière que le poids to fit équilibre à la différence des pressions sur les faces opposées du disque. Ayant fait varier les surfaces de la plaque et du disque, j'ai reconnu que la plus grande différence ne correspondait pas aux surfaces planes, et qu'il était nécessaire d'entreprendre une série d'expé

riences pour résoudre la question suivante: « Lars« qu'un liquide s'écoule sous une pression donnée entre « deux surfaces très-rapprochées, quelle est la pression « exercée par le liquide en chaque point de l'une ou « l'autre surface. » Le résultat de ces expériences sera le sujet d'un autre article.

NOTE sur les Sons produits dans l'expérience de M. Clément.

PAR M. FELIX SAVART.

M. CLEMENT a fait voir que quand, un courant de fluide aériforme s'échappait par un orifice percé dans une paroi plane, une lame mince approchée au-devant de cet orifice, loin d'être chassée par le jet de gaz, était au contraire poussée contre la paroi et semblait y adhérer. M. Hachette a varié ce genre de phénomène, et il a montré que pour le produire, il n'était pas indispensable que la force élastique du gaz, fût de beaucoup supérieure à celle de l'air atmosphérique. MM. Clément et Hachette ont également remarqué que dans cette expérience il arrivait souvent qu'il se produisait des sons fort graves, sourds et peu agréables, mais que cela n'avait pas toujours lieu, Il m'a semblé qu'il pourrait être utile d'examiner les circonstances qui accompagnent ou qui déterminent la production du son dans cette expérience, c'est là l'objet de cette Note..

Lorsqu'on cherche à se rendre raison de ce phéno- . mène, la première idée qui se présente à l'esprit, c'est

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