Billeder på siden
PDF
ePub

Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah!

Quel bon petit roi c'était là !

[blocks in formation]

Il n'agrandit point ses états,
Fut un voisin commode,
Et, modèle des potentats,

Prit le plaisir pour code.
Ce n'est que lorsqu'il expira,
Que le peuple qui l'enterra
Pleura.

Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah!

Quel bon pelit roi c'était là !

La,
la.

On conserve encor le portrait
De ce digne et bon prince.
C'est l'enseigne d'un cabaret
Fameux dans la province.
Les jours de fête, bien souvent,
La foule s'écrie en buvant

Devant :

Oh! oh! oh! oh! ah! ah! ah! ah!

Quel bon petit roi c'était là!

La, la.

La Bacchante.

AIR: Fournissez un canal au ruisseau.

Cher amant, je cède à tes désirs :
De Champagne enivre Julie.
Inventons, s'il se peut, des plaisirs;
Des amours épuisons la folie.

Verse-moi ce joyeux poison;

Mais surtout bois à ta maîtresse :
Je rougirais de mon ivresse,

Si tu conservais ta raison.

Vois déjà briller dans mes regards

Tout le feu dont mon sang bouillonne.

Sur ton lit, de mes cheveux épars,
Fleur à fleur, vois tomber ma couronne.
Le cristal vient de se briser:
Dieux baise ma gorge brûlante,
Et taris l'écume enivrante

Dont tu te plais à l'arroser.

Verse encor. Mais pourquoi ces atours

Entre tes baisers et mes charmes ?

Romps ces nœuds, oui, romps-les pour toujours:
Ma pudeur ne connaît plus d'alarmes.
Presse en tes bras mes charmes nus,
Ah! je sens redoubler mon être !
A l'ardeur qu'en moi tu fais naître
Ton ardeur ne suffira plus.

Dans mes bras tombe enfin à ton tour;
Mais, hélas! tes baisers languissent.
Ne bois plus, et garde à mon amour
Ce nectar où tes feux s'amortissent.
De mes désirs mal apaisés,

Ingrat, si tu pouvais te plaindre,
J'aurai du moins, pour les éteindre,
Le vin où je les ai puisés.

Le Sénateur.

AIR: J'ons un curé patriote.

Mon épouse fait ma gloire :
Rose a de si jolis yeux!

Je lui dois, l'on peut m'en croire,

Un ami bien précieux.

Le jour où j'obtins sa foi,

Un sénateur vint chez moi.

Quel honneur !

Quel bonheur !

Ah! monsieur le sénateur, Je suis votre humble serviteur.

Do ses faits je tiens registre :
C'est un homme sans égal.
L'autre hiver, chez un ministre
Il mena ma femme au bal.

S'il me trouve en son chemin,

Il me frappe dans la main.
Quel honneur !

Quel bonheur !

Ah! monsieur le sénateur, Je suis votre humble serviteur.

Près de Rose il n'est point fade,
Et n'a rien d'un freluquet.
Lorsque ma femme est malade,
Il fait mon cent de piquet.
Il m'embrasse au jour de l'an;
Il me fête à la Saint-Jean.
Quel honneur!

Quel bonheur !

Ah! monsieur le sénateur,

Je suis votre humble serviteur.

Chez moi qu'un temps effroyable Me retienne après dîner, Il me dit d'un air aimable: « Allez donc vous promener;' « Mon cher, ne vous gênez pas, « Mon équipage est là-bas. » Quel honneur!

Quel bonheur !

Ah! monsieur le sénateur,

Je suis votre humble serviteur.

« ForrigeFortsæt »