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Lorsqu'enfin mon cœur se prête Aux larcins de ce filou,

Mia-mia-ou que ma Minette,

Mia-mia-ou! trouve un matou.

ADIEUX

De Marie Stuart.

Musique de M. B. Wilhem.

Adieu,

charmant pays de France,
Que je dois tant chérir !

Berceau de mon heureuse enfance,
Adieu! te quitter c'est mourir.

Toi que j'adoptai pour patrie,
Et d'où je crois me voir bannir,
Entends les adieux de Marie,
France, et garde son souvenir.
Le vent souffle, on quitte la plage:
Et, peu
touché de mes sanglots,
Dieu, pour me rendre à ton rivage,
Dieu n'a point soulevé les flots!

Adieu, charmant pays de France,
Que je dois tant chérir!

Berceau de mon heureuse enfance,
Adieu! te quitter, c'est mourir.

Lorsqu'aux yeux du peuple que j'aime,
Je ceignis les lis éclatans,

Il applaudit au rang suprême

Moins qu'aux charmes de mon printemps.

En vain la grandeur souveraine
M'attend chez le sombre Écossais;

Je n'ai désiré d'être reine

Que pour régner sur des Français.

Adieu, charmant pays de France,
Que je dois tant chérir!
Berceau de mon heureuse enfance,
Adieu! te quitter c'est mourir.

L'amour, la gloire, le génie,
Ont trop enivré mes beaux jours;
Dans l'inculte Calédonie

De mon sort va changer le cours.
Hélas! un présage terrible

Doit livrer mon cœur à l'effroi :

J'ai cru voir dans un songe horrible

Un échafaud dressé

Adieu,

pour moi.

charmant pays de France,

Que je dois tant chérir !

Berceau de mon heureuse enfance,

Adieu! te quitter c'est mourir,

France, du milieu des alarmes. La noble fille des Stuarts,

Comme en ce jour qui voit ses larmes,
Vers toi tournera ses regards.

Mais, Dieu! le vaisseau trop rapide
Déjà vogue sous d'autres cieux,
Et la nuit, dans son voile humide,
Dérobe tes bords à mes yeux.

Adieu, charmant pays de France,
Que je dois tant chérir!

Berceau de mon heureuse enfance,
Adieu! te quitter c'est mourir.

Les Parques.

AIR: Elle aime à rire, elle aime à boire.

Sages et fous, gueux et monarques,
Apprenez un fait tout nouveau :
Bacchus a vidé son caveau

Pour remplir la coupe des Parques.
C'est afin de plaire aux Amours,
Qui chantaient d'une voix sonore :
« Que tout mortel ajoute encore

« Des jours heureux à ses beaux jours! >>

Du monde éternelle ennemie,

Atropos, au fatal ciseau,

Buvant à longs traits, et sans eau,

Sur la table tombe endormie ;

Mais ses deux sœurs filent toujours,

Souriant à qui les implore.

Que tout mortel ajoute encore

Des jours heureux à ses beaux jours!

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