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poffible de fe tirer d'affaire par l'effort du courage, comme dans une Bataille.

99 ainquut Le 24. Mr le Maréchal de Vil leroy alla à fon Camp de Boufin gue prés d'Ipres, afin d'y donner luy-mefme fes ordres pour la feure, té du Pays, aprés en avoir donné pour celle de Dunquerque. Il y revint pourtant le mesme jour 24. Les Ennemis, qui n'en eftoient pas encore retirez, s'approcherent fur les quatre heures aprés midy all nombre de feize Vaiffeaux & de trente Chaloupes. Ils fonderent toute la rade, & fe retirerent enfuite fans rien entreprendre,

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Le 25. à quatre heures du matin, trois de nos Corfaires, qui avoient fait une Prise de trois gros Baftimens Marchands fur les Ennemis,

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vinrent pour entrer dans le Baffin de Danquerque, mais ils furent furpris en s'avançant d'y trouver la Flote des Ennemis qui en occu poit les approches, ce qui les fit refoudre de revirer du cofté de Calais. Les Ennemis s'en estant apperccus, mirent à la voile pour les joindre, & pour les couper. Le Commandant de ces trois Corfaires qui eft Frere du. Chevalier Barth, le voyant preflé, & n'ayant ny le vent, ny la marée

pour venir à bont de fon deffein, & les trois Baftimens qu'il avoit pris eftant extrêmement gros, ce qui empêchoit qu'ils n'avançaffent, les fit couler à fond fur le fable, où ils demeurerent échouez lors que la mer fut retirée, aimant mieux tout perdre que d'en laiffer profiter les

Ennemis. Ce Capitaine s'approch enfuite facilement de Dunquerque avec les trois Batimens, & traversa l'Armée ennemie. Les Dunquer quois qui ignoroient la venue de ces Cortaires, crurent d'abord que les trois qui venoient fi brufquement, eftoient encore des Machines infernales. On voulut s'oppofer à leur approche, ce qui fit croire au Commandant que Dunquerque n'elloit au pouvoir des François tar bora le Pavillon d'Angleterre, puls celuy de Hollande, & enfin aprés plufieurs terreurs paniques de part & d'autre ils envoyerent une Cha loupe, & chacun fut éclaircy de la verité. Les Fnnemis outrez de dépic d'avoir manqué leur coup, mirent le feu aux Baftimens échouez C'eft une perte pour eux, & les Arma

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teurs François manquent feulement

angagner.c

Ils ne firent aucune tentative le 25.& il n'y avoit pas d'apparence qu'ils revinffent, la marée dimi nuant de jour en jour. Mr le Maréchal de Villeroy, qui eft retourné en fon Camp, fe rendra à Dunquerque s'il apprend qu'ils y retour

nent.

Meffieurs les Princes en partirent le 26 pour retourner au Camp de Courtray.

25 La Cour de Vienne a longtemps 3 pris plaifir à fe tromper elle-mefme, en fe flattant que les Turcs ne paroiftroient point cette année, ou que leur Armée feroit fort foible; que divers foulevemens en reriendroient la meilleure partie; que les Tartares occupez ailleurs ne pour

Foient venir; que le Grand Sei gneur eftoit hydropique que le Peuple demandoit la Paix

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s'i.

maginant mille autres choses femblables, qui peuvent n'avoir efté publiées, que pour tromper fes Al liez, ou parce que les Allemans ond efté trompez eux-mefmes. Cepen dant un Ordinaire ou deux ont fait changer toute la face des af faires L'armement des Turcs far le Danube s'eft trouvé beaucoup plus fort que celuy de l'Empereurs le Grand Vilir a paru à Belgrade; la jonction des Tartares s'eft faite ces deux Armées compofent une formidable Armée; elle a paffé la Save, & le grand Vizir a reçû drdre de donner bataille, Voila de grands évenemens preparez. Le temps nous en apprendra davan tage, in he

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