ELEGIE II (Am., I, 11). Le poète, vaincu, célèbre le triomphe de l'Amour dont il accepte les lois Esse quid hoc dicam, quod tam mihi dura videntur onus. Vidi ego jactatas mota face crescere flammas, Et vidi nullo concutiente mori. Verbera plura ferunt, quam quos juvat usus aratri, : En ego 10 15 20 3. Ad arma facit, se plic aux fatigues de la guerre. 4. Porrigimus. Ce passage du singulier au pluriel de la pre24 Nil opus est bello: pacem veniamque rogamus. Stabis, et adjunctas arte movebis aves. Hæc tibi magnificus pompa triumphus erit, Ipse ego, præda recens, factum modo vulnus habebo, Vulgus « Io», magna voce, « Triumphe3»>, canet. His tu militibus superas hominesque deosque : Plaudet, et appositas sparget in ora rosas. mière personne est très fréquent en latin. 1. Inermis explique non tibi laus: A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. 2. Junge, attelle. 3. Vitricus, Vulcain, époux de Vénus. Cupidon était fils de Mars. 4. Mens Bona. La Sagesse est une déesse ennemie de l'Amour. Properce l'invoque et se réfugie 25 30 35 40 auprès d'elle quand il veut échapper à sa passion. Voy. Elégie VII (III, xxiv, 19), p. 347 du recueil. 5. lo... triumphe, vers emprunté presque textuellement à Tibulle, El. II, v, 118: Miles, Io, magna voce, Triumphe, [canet. 6. Commoda, c'est-à-dire opes. 7. Nudus, c.-à-d. inermis. Ibis in auratis aureus1 ipse rotis". Tum quoque non paucos, si te bene novimus, ures. ÉLÉGIE III (Am., I, xv). Ovide, en dépit de l'envie, espère l'immortalité que les grands poètes doivent à leurs œuvres. Quid mihi, Livor edax, ignavos objicis annos; Præmia militiæ pulverulenta sequi; 1. Aureus, avec des cheveux et des ailes d'or. 2. Rotis. Les triomphateurs étaient conduits au Capitole dans un char doré. 3. Quoque præteriens, même en passant. 5 4. Vicino vapore, à distance, sans toucher les objets. 5. Tu gravis, tu es porté par. 6. Cæsaris, Auguste, qui par Enée remonte à Vénus, mère de l'Amour; d'où cognati. Mortale est, quod quæris, opus. Mihi fama perennis 1. Mæonides, Homère. 2. Tenedos, île de la Troade où les Grecs sacrifièrent lors de leur retour (Odyss., III, 159). 3. Ide, l'Ida, chaîne de montagnes de la Phrygie, d'où descendaient le Simoïs et le Scamandre (I., XII, 19). 4. Ascræus. Hésiode d'Ascra, en Béotie. 5. Battiades, Callimaque. Voyez l'Introduction, p. ix. 6. Aratus, de Soli en Cilicie, né vers 270 avant Jésus-Christ, auteur du poème des Phénomènes et des Signes du Temps (Φαινόμενα, καὶ Διασημεῖα) qui fut traduit par Cicéron sous le nom d'Aratea, et par Germani cus. Carmina sublimis tunc sunt peritura Lucreti1, Tityrus, et segetes, Eneiaque arma legentur, 1. Lucreti, Lucrèce, l'auteur du De natura rerum (98-55 av. J.-C.). Le vers suivant fait allusion à une expression de Lucrèce, V, 95: Una dies dabit exitio, multosque [per annos Sustentata ruet moles et machina [mundi. 2. Tityrus, les Bucoliques. 3. Segetes, les Géorgiques. 4. Eneia arma, l'Enéide. 5. Lycoris. Voyez l'Introduction, p. XI. 6. Cedat... Tagi, périphrase pour dire « l'or ». 7. Castalia, de la source de Castalie sur le Parnasse. Elle était consacrée aux Muses ainsi qu'à Apollon. Voy. Horace, Od., III, iv, 61 : Qui rore puro Castalia lavit 8. Multus, c.-à-d. sæpius. 9. Honor. Comparer Properce, III, 1, 21: At mihi quod vivo detraxerit invida [turba Post obitum duplici fenore reddit [honos. |