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Desideratoque acquiescimus lecto.

Hoc est, quod unum1 est pro laboribus tantis.
Salve, o venusta Sirmio, atque ero gaude;
Gaudete vosque, Lydia lacus undæ :
Ridete quidquid est domi cachinnorum.

10

IV (XXXIV).

Poème vraisemblablement composé à l'occasion d'une fête de Diane, pour être chanté par un choeur de garçons et de jeunes filles. Comparer avec le Carmen sæculare et l'Ode xx du livre ler d'Horace.

(STROPHES DE 3 GLYCONS ET 1 PHÉRÉcrate.)

Dianæ sumus in fide,
Puellæ et pueri integri,
Dianam, pueri integri
Puellæque, canamus.

O Latonia, maximi
Magna progenies Jovis,
Quam mater prope Deliam
Deposivit olivam ©;

1. Unum, le seul fruit. 2. Lydiæ. Les Étrusques, qui avaient dominé dans les environs du lac de Garde, étaient, croyaiton, d'origine lydienne. Voy. Hor., Sat., I, vi, 1.

3. In fide, dans la clientèle, sous la protection.

4. Integri, chastes.

5

5. Deposivit, forme archaïque. Le grec ἀποτίθεσθαι a le même sens (mettre bas).

6. Olivam, l'olivier, arbre au pied duquel Latone donna naissance, dans l'île de Délos, à deux enfants, Diane et Apollon.

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V (XLIV).

Le poète remercie sa maison de campagne, située sur les confins de la Sabine et du pays de Tibur, de lui avoir rendu la santé, à la suite d'une maladie que lui avait causée la lecture d'un méchant discours. Il termine par une malédiction contre Sestius, l'auteur de ce malencontreux plaidoyer. Il s'agit vraisemblablement du personnage défendu par Cicéron dans le Pro Sextio.

(SCAZONS.)

O funde noster, seu Sabine, seu Tiburs, (Nam te esse Tiburtem autumant1, quibus non est Cordi Catullum lædere: at quibus cordi est,

Quovis Sabinum pignore esse contendunt:)

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3

Fui libenter in tua suburbana

Villa, malamque pectore expuli* tussim,
Non immerenti quam mihi meus venter,
Dum sumptuosas appeto 5, dedit, cœnas
Nam Sestianus dum volo esse conviva,
Orationem in Antium petitorem 7
Plenam veneni et pestilentiæ legit.

1. Autumant, affirment. Le territoire de Tibur était plus fertile et moins sauvage que la Sabine; c'est ce qui explique cette parenthèse.

2. Verius. Fine plaisanterie. 3. Fui libenter, expression familière, comme cordi est. 4. Expuli. Var. Exspui (Scaliger).

5. Appeto, au présent, suivant l'usage ordinaire.

5

10

6. Dedit. Comparer pour la place du mot les vers d'Horace Sat., I, v, 72:

Pæne macros arsit dum turdos ver [sat in igni,

et II, I, 60:

Quisquis erit vitæ scribam color.

7. Antium petitoren. Cet Antius avait été probablement accusé de brigue par Sestius.

1

Hic me gravido frigida et frequens tussis
Quassavit, usquedum in tuum sinum fugi,
Et me recuravi otioque et urtica.
Quare refectus maximas tibi grates
Ago, meum quod non es ulta peccatum.
Nec deprecor jam, si nefaria scripta
Sesti recepso, quin gravedinem et tussim
Non mi, sed ipsi Sestio ferat frigus,

Qui tunc vocat me, cum malum legit librum.

VI (XLV).

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Sorte de romance en trois couplets, les deux premiers de neuf vers, le troisième de huit, d'une forme des plus gracieuses, où Catulle célèbre l'heureuse union de Septumius et d'Acmé : elle rappelle le dialogue d'Horace et de Lydie, auquel elle n'est pas inférieure. On n'a pas de renseignements sur les personnages mis en scène.

(HENDÉCASYLLABES.)

Acmen Septumius, suos amores,

Tenens in gremio: « Mea, inquit, Acme,

Ni te perdite amo, atque amare porro
Omnes sum assidue paratus annos,
Quantum qui potes plurimum perire,

1. Gravido ou gravedo, rhume violent.

2. Ulta. Le poète substitue mentalement le mot villa à fundus, dont il s'est servi jusqu'ici.

3. Nefaria, la finale est allongée devant sc.

4. Recepso, archaïsme pour recepero.

6

5. Ni, s'il n'est pas vrai que,
je mens en disant que.
6. Porro, à l'avenir.

5

7. Sum assidue. Les élisions dures sont fréquentes chez Catulle.

8. Quantum qui pole (est) autant que celui qui peut le plus. 9. Perire pour deperire, aimer éperdument.

Solus in Libya Indiave tosta
Casio veniam1 obvius leoni. >>

Hoc ut dixit, Amor, sinistra ut ante,
Dextra sternuit approbationem3.

At Acme leviter caput reflectens*,
Et dulcis pueri ebrios ocellos
Illo purpureo ore suaviata :
«Sic, inquit, mea vita Septumille,
Huic uni domino® usque serviamus,
Ut multo mihi major acriorque
Ignis mollibus ardet in medullis. >>
Hoc ut dixit, Amor, sinistram ut ante,
Dextram sternuit approbationem.

8

Nunc ab auspicio bono profecti,
Mutuis animis amant, amantur.
Unam Septumius misellus Acmen
Mavult, quam Syrias Britanniasque':
Uno in Septumio 10 fidelis Acme

1. Veniam, subjonctif dans le sens optatif Puissé-je aller, c.-à-d. je consens à aller.

2. Sinistra ut ante, comme il avait jusque-là donné des présages funestes (en éternuant sur la gauche). Sinistra et dextra sont à l'ablatif. L'éternuement était considéré déjà par les Grecs comme un présage favorable.

3. Approbationem est à l'accusatif comme complément de l'idée contenue dans le verbe.

4. Refleclens, tournant vers Septumius.

5. Pueri, non l'enfant, mais le jeune homme, comme chez llorace, Od., I, v, 1.

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6 Huic uni domino, c.-à-d. Septumius. D'autres entendent l'Amour.

7. Sic... ut, comme il est vrai que..

8. Acriorque, sous-ent. quam

tibi.

9. Syrias Britanniasque, comme nous disons « le Pérou ». Ces mots semblent indiquer que la pièce a été écrite vers l'an 55, où César fit sa première expédition en Bretagne, et où Crassus partit pour la Syrie. Le pluriel est emphatique.

10. Uno in Septumio dépend à la fois de facit et de fidelis. Cet usage de in est très classique.

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