Nam vigilare leve est, pervigilare2 grave est. LI. CONSEIL A UN BEAU PARLEUR Omnia vis belle, Matho, dicere. Dic aliquando 10 (Épigr., X, 62) Ludi magister, parce simplici turbæ : 1. Vincenti parmæ, le bouelier, c.-à-d. le gladiateur. Sua turba, allusion aux coteries qui favorisaient tel ou tel champion. 2. Pervigilare, veiller toute la nuit. 5 3. Sic, formule de souhait : « qu'en retour ». — - Capillati : des élèves à la chevelure bien soignée, de bonne famille; le vers suivant exprime la même idée par les mots delicatæ cho rus mensæ. Albæ leone flammeo calent luces 1 Tostamque fervens Julius coquit messem. 3 Qua vapulavit Marsyas Celænæus, 10 LA GRENOUILLE QUI VEUT SE FAIRE AUSSI (Épigr., X, 79) Ad lapidem Torquatus habet prætoria* quartum ; Disposuit daphnona suo Torquatus in agro; 1. Albæ luces, les jours éclatants de lumière. Leone, la constellation du lion. 2. Cirrata loris... pellis : une peau frangée de fanières, sorte de fouet ou de martinet, fort employé par les Scythes barbares. Cette attribution pourrait bien être l'effet d'un calembourg qui rapproche Scytica (de 5 σκυτική, σκῦτος, cuir) et Scythica (Σκυθική). 3. Marsyas, berger phrygien et joueur de flûte; ayant osé provoquer Apollon, il fut vaincu, battu de verges, puis écorché. 4. Prætoria, maisons de plai sance. 5. Vici... magister (ou vicomagister); surveillant de quartier. Grandis ut exiguam bos ranam' ruperat olim, 16 LIV. LE MÉTIER DE POÈTE ET CELUI DE PARASITE Dum te prosequor et domum reduco, Propter te perit (hoc Labulle, verum est). 1. Bos ranam. Allusion à la fable racontée par llorace, Sat., II, 3, 314-320; cf. Phèdre, 1, 24; La Fontaine, I, 3. 2. Non deridet, ne se moque 5 10 15 pas. Tenet, retient, apprend par cœur. 3. Carpit, critique (par jalousie). 4. Togatulorum, les clients. Silius hæc magni celebrat monumenta Maronis, Cmnia promittis, cum tota nocte bibisti; - LVII. LA FIÈVRE BIEN TRAITÉE Quare tam multis a te, Lætine, diebus Cenat boletos, ostrea, sumen, aprum; 5 Puteoli; Cicéron l'appelait son Académie et y composa ses Académiques. Pline l'Ancien l'a décrite, Hist. Nat., XXXI, 2, 6. 17 Nec nisi per niveam Cæcuba potat aquam1; Cum recubet pulchre, cum tam bene vivat apud tc, Cur sæpe sicci parva rura Nomenti 1. Per niveam... aquam. Mêler au vin de la neige au licu d'eau, c'est un luxe auquel Martial fait plusieurs fois allusion. Voy. Sénèque, Epit., 79: O infelicem ægrum! Quare? Quia non vino nivem diluit. » C'était un raffinement plus grand encore de glacer l'eau avec de la neige. Voy. Martial, XIV, 117: Non potare nivem, sed aquam potare rigentem De nive, commenta est ingeniosa sitis. 2. Cur sæpe. Martial, parlant de sa pauvre campagne de Nomentum, débute comme Pline le Jeune à propos de sa magnifique villa de Laurente: « Mira 5 ris cur me Laurentinum vel, si ita mavis, Laurens meum tantopere delectet. » (II. 17.) se 3. Quiescendi. Martial plaint souvent de ne pas dormir son saoûl. Dans une pièce où il décrit les avantages de sa petite maison de Bilbilis, il parle des longues nuits qui le dédommagent de ses insomnies de Rome : Ingenti fruor improboque somno Ter denos vigilaveram per annos. Voy. Juvénal, III, 232 et suiv. et 4. Ludi magistri. Voy. pièce XLIX. |