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Ici se termine la tâche dont nous nous étions chargés dans la Bibliothèque Latine-Française, où nous avons donné, pour notre part, outre cette traduction de Catulle, celles de Pétrone, de l'Art d'aimer et du Remède d'amour d'Ovide, et contribué à celle de Claudien. C'est sans doute une bien faible partie de cet immense travail; mais, quel que soit le rang qu'on nous assigne parmi les nombreux collaborateurs de cette Collection, nous sommes fiers d'avoir apporté notre pierre à ce grand monument qui ne fait pas moins d'honneur à notre époque qu'à l'éditeur persévérant et consciencieux qui, pour l'élever, n'a épargné ni soins ni dépenses, au milieu des circonstances les moins favorables à une entreprise de cette nature.

C. H. DE GUERLE.

CATULLE.

C. V. CATULLI

CARMINUM

LIBER.

I.

AD CORNELIUM NEPOTEM.

Quoi dono lepidum novum libellum,

Arida modo pumice expolitum?

Corneli, tibi namque tu solebas

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Meas esse aliquid putare nugas,

Jam tum, quum ausus es unus Italorum
Omne ævum tribus explicare chartis,
Doctis, Jupiter! et laboriosis.

Quare habe tibi, quidquid hoc libelli est,
Qualecunque : quod, o patrona Virgo,
Plus uno maneat perenne seclo.

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A

I.

A CORNELIUS NEPOS.

Qui dédier ces vers badins et d'un genre nouveau,

Ze livre que la ponce aride vient de polir? A toi, Cor

nelius, à toi qui daignais attacher déjà quelque prix à ces bagatelles, alors que tu osas, le premier des Romains, dérouler en trois livres toute l'histoire des âges, œuvre savante, grands dieux ! et laborieuse! Accepte donc ce livre et tout ce qu'il contient, quel qu'en soit le mérite. Et toi, Muse protectrice, fais qu'il vive plus d'un siècle dans la postérité.

II.

AD PASSEREM LESBIE.

PASSER, deliciæ meæ puellæ,
Quicum ludere, quem in sinu tenere,
Quoi primum digitum dare adpetenti,
Et acris solet incitare morsus :
Quum desiderio meo nitenti
Carum nescio quid lubet jocari
(Ut solatiolum sui doloris :

Credo, ut tum gravis acquiescat ardor)
Tecum ludere, sicut ipsa, possem,
Et tristis animi levare curas;

Tam gratum mihi, quam ferunt puellæ
Pernici aureolum fuisse malum,
Quod zonam soluit diu ligatam.

III.

LUCTUS IN MORTE PASSERIS.

LUGETE, o Veneres, Cupidinesque,
Et quantum est hominum venustiorum!
Passer mortuus est meæ puellæ,
Passer, deliciæ meæ puellæ,

Quem plus illa oculis suis amabat :
Nam mellitus erat, suamque norat
Ipsam tam bene, quam puella matrem :
Nec sese a gremio illius movebat;

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