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<< Qui, pour s'amuser, me fit président.

« J'ai long-temps vanté son empire, «Mais j'étais alors payé pour

Et patati, et patata,

cela.

Pouvait-on s'attendre à ce discours-là ?

«Le drame et Galimafré

Corrompent nos cuisinières.

«En frac on voit un curé,

« Et nos enfans ont trois pères.

« Le mariage est un loyer;

« On entre en octobre, on sort en janvier. «Les cachemires adultères

« Nous donnent la peste, et ma femme en a. Et patati, et patata,

Il a mis de tout dans ce discours-là.

« Pour débaucher un mari,
«Que les filles ont d'adresse!
« Sous madame Dubarri

« Elles allaient à confesse.

« Ah! qu'enfin ( et le terme est clair), « L'épouse et l'époux ne soient qu'une chair; « Et vous, qui nous tentez sans cesse, « Filles, respectez l'habit que voilà. Et patati, et patata; Rien n'est plus moral que ce discours-là,

«Mais, triste effet du typhus,

« Au lieu d'église on élève
«Le temple du dieu Plutus,
(C Qui sera beau s'il s'achève.

<< Par-tout règnent les intrigans.
« On n'interdit plus les extravagans.
« Ce dernier point n'est pas un rêve;
Puisqu'en robe ici je dis tout cela.
Et patati, et patata,

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On trouve du bon dans ce discours-là.

Il poursuivait sur ce ton,
Quand deux bisets, sous les armes "
Remmènent à Charenton

Cet orateur plein de charmes.
Néanmoins l'avocat Bélant

S'écrie: Ah! les fous ont bien du talent!
J'ai fait rire et verser des larmes ;
Mais je n'ai rien dit qui valût cela.
Et patati, et patata,

C'est moi qu'on sifflait sans ce discours-là.

mmmmmmmmmmmmmmmmmmmm

LES CHAMPS.

AIR: Mon amour était pour Marie.

ROSE, partons; voici l'aurore :

Quitte ces oreillers si doux.

Entends-tu la cloche sonore

Marquer l'heure du rendez-vous?

Cherchons, loin du bruit de la ville,

Pour le bonheur un sûr asyle.

Viens aux champs couler d'heureux jours;
Les champs ont aussi leurs amours.

Viens aux champs fouler la verdure;
Donne le bras à ton amant
Rapprochons-nous de la nature,,
Pour nous aimer plus tendrement.
Des oiseaux la troupe éveillée
Nous appelle sous la feuillée.
Viens aux champs, etc.

Nous prendrons les goûts du village;
Le jour naissant t'éveillera.
Le jour mourant sous le feuillage
A notre couche nous rendra.
Puisses-tu, maîtresse adorée,
Te plaindre encor de sa durée !
Viens aux champs, etc.

Quand l'été vers un sol fertile

Conduit des moissonneurs nombreux;
Quand, près d'eux, la glaneuse agile ·
Cherche l'épi du malheureux;
Combien, sur les gerbes nouvelles,
De baisers pris aux pastourelles!
Viens aux champs, etc.

Quand des corbeilles de l'automne
S'épanche à flots un doux nectar,
Près de la cuve qui bouillonne
On voit s'égayer le vieillard :
Et cet oracle du village

Chante des amours d'un autre âge.
Viens aux champs, etc.

Allons visiter des rivages,
Que tu croiras des bords lointains,
Je verrai, sous d'épais ombrages,
Tes pas devenir incertains.

Le désir cherche un lit de mousse :

Le monde est loin; l'herbe est si douce!
Viens aux champs, etc.

C'en est fait ! adieu, vains spectacles!
Adieu, Paris, où je me plus ;

Où les beaux arts font des miracles?
Où la tendresse n'en fait plus!
Rose, dérobons à l'envie

Le doux secret de notre vie.

Viens aux champs, etc.

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LA COCARDE BLANCHE.

COUPLETS FAITS POUR UN DINER OU L'ON CÉLÉBRAIT L'ANNIVERSAIRE DE LA PREMIÈRE ENTRÉE DES RUSSES, DES AUTRICHIENS ET DES PRUSSIENS A PARIS.

(30 MARS 1816.)

ATR Des Trois Cousines,

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ou : Quand des ans la fleur printanière.

Jour de paix, jour de délivrance,
Qui des vaincus fit le bonheur;
Beau jour, qui vint rendre à la France

La cocarde blanche et l'honneur !

choeur

Chantons ce jour cher à nos belles,
Où tant de rois par leurs succès
Ont puni les Français rebelles,
Et sauvé tous les bons Français.
Jour de paix, etc.

Les étrangers et leurs cohortes
Par nos vœux étaient appelés.
Qu'aisément ils ouvraient les portes
Dont nous avions livré les clés !
Jour de paix, etc.

Sans ce jour, qui pouvait répondre
Que le ciel, comblant nos malheurs,
N'eût point vu sur la tour de Londre
Flotter enfin les trois couleurs ?
Jour de paix, etc.

On répétera dans l'histoire

Qu'aux pieds des Cosaques du Don,
Pour nos soldats et pour leur gloire,
Nous avons demandé pardon.
Jour de paix, etc.

Appuis de la noblesse antique,
Buvons, après tant de dangers,
Dans ce repas patriotique,
Au triomphe des étrangers.
Jour de paix, etc.

Enfin, pour sa clémence extrême,
Buvons au plus grand des Henris ;

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