Et ma course légère S'égaie à ses doux sons. La folâtre pucelle
Chante sur chaque bord. Eh! vogue ma nacelle; etc.
Lorsqu'au sein de l'orage, Cent foudres à-la-fois, Ébranlant ce rivage, Épouvantent les rois ;
Le plaisir, qui m'appelle, M'attend sur l'autre bord. Eh! vogue ma nacelle; etc.
Loin de là, le Ciel change: Un soleil éclatant
Vient mûrir la vendange Que le buveur attend. D'une liqueur nouvelle Lestons-nous sur ce bord, Eh! vogue ma nacelle; etc.
Des rives bien connues M'appellent à leur tour. Les Grâces demi-nues Y célèbrent l'amour. Dieux! j'entends la plus belle Soupirer sur le bord:
Eh! vogue ma nacelle; etc.
Mais, loin du roc perfide
Qui produit le laurier,
Quel astre heureux me guide Vers un humble foyer? L'amitié renouvelle
Ma fête sur ce bord:
Eh! vogue ma nacelle ; etc.
mmmmmmmmmimuúmmmmm
AIR: J'ons un curé patriote.
MONSIEUR Judas est un drôle, Qui soutient avec chaleur Qu'il n'a joué qu'un seul rôle, Et n'a pris qu'une couleur. Nous qui détestons les gens Tantôt rouges, tantôt blancs, Parlons bas,
Ici près, j'ai vu Judas,
J'ai vu Judas, j'ai vu Judas.
Curieux et nouvelliste, Cet observateur moral Parfois se dit journaliste, Et tranche du libéral. Mais voulons-nous réclamer Le droit de tout imprimer, Parlons bas, etc.
Sans respect du caractère,
Souvent ce lâche effronté
Porte l'habit militaire
Avec la croix au cóté; Nous qui faisons volontiers L'éloge de nos guerriers, Parlons bas, etc.
Enfin, sa bouche flétrie Ose prendre un noble accent; Et des maux de la patrie: Ne parle qu'en gémissant ; Nous qui faisons le proces A tous les mauvais Français, Parlons bas, etc.
Monsieur Judas, sans malice, Tout haut vous dit: Mes amis, Les limiers de la police
Sont à craindre en ce pays; Mais nous, qui dé maints brocards Poursuivons jusqu'aux mouchards, Parlons bas, etc.
AIR: du Vaudeville de la Partie Carrée.
JL est un Dieu : devant lui je m'incline, Pauvre et content, sans lui demander rien.. De l'univers observant la machine,
J'y vois du mal, et n'aime que Mais le plaisir à ma philosophie Révèle assez des cieux intelligens: Le verre en main, gaîment je me confie Au Dieu des bonnes gens.
Dans ma retraite, où l'on voit l'indigence, Sans m'éveiller, assise à mon chevet, Grâce aux amours, bercé par l'espérance, D'un lit plus doux je rêve le duvet. Aux dieux des cours qu'un autre sacrifie ! Moi, qui ne croit qu'à des dieux indulgens, Le verre en main, etc.
Un conquérant, dans sa fortune altière, Se fit un jeu des sceptres et des lois; Et de ses pieds on peut voir la poussière Empreinte encor sur le bandeau des rois. Vous rampiez tous, ô rois qu'on déifie ! Moi, pour braver des maîtres exigeans, Le verre en main, etc.
Dans nos palais, où, près de la victoire, Brillaient les arts, doux fruits des beaux climats, J'ai vu du nord les peuplades sans gloire, De leurs manteaux secouer les frimas. Sur nos débris Albion nous défie;
Mais les destins et les flots sont changeans! Le verre en main, etc.
Quelle menace un prêtre fait entendre!
Nous touchons tous à nos derniers instans;
L'éternité va se faire comprendre : Tout va finir, l'univers et le temps. Oh! chérubins, à la face bouffie, Réveillez donc les morts peu diligens! Le verre en main, etc.
Mais quelle erreur! non, Dieu n'est point colère; S'il créa tout, à tout il sert d'appui :
Vins qu'il nous donne, amitié tutélaire, Et vous, amours, qui créez après lui, Prêtez un charme à ma philosophie, Pour dissiper des rêves affligeans. Le verre en main, etc.
D'ici faut-il que je parte, Mes amis, quand loin de vous Je ne puis voir sur la carte D'asyle pour moi plus doux! Même au sein de notre ivresse, Dieux! je crois être à demain : Fouette, cocher! dit la Sagesse ; Et me voilà sur le chemin,
Malgré les sermons du sage, On pourrait, grace aux plaisirs, Aux fatigues du voyage
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