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Son sang même a naguère
Coulé pour son pays.
D'une terre chérie, etc.

Dans nos destins contraires,
On dit qu'en ses foyers
Il recueillit nos frères,
Vaincus et prisonniers.
De ces temps de conquêtes
Rappelons-lui le cours ;
Qu'il trouve ici des fêtes,
Et surtout des amours.
D'une terre chérie, etc.

Si notre accueil le touche,
Si, par nous abrité,
Il s'endort sur la couche
De l'hospitalité;

Que par nos voix légères
Ce Français réveillé,
Sous le toit de ses pères
Croie avoir sommeillé.
D'une terre chérie, etc.

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Je n'suis qu'un' bouqu'tière et j'n'ai rien ;
Mais d'vos soupirs j'me lasse,
Monsieur l'croqu'mort, car il faut bien
Vous dir' vot' nom-z-en face.
Quoique j'sois-t-un esprit fort,

Non, je n'veux point d'un croqu❜mort.
Encor jeune et jolie,

Moi, j'vends rosiers, lis et jasmins,
Et n'me sens point l'envie
De passer par vos mains.

C't' amour, qui fait plus d'un hasard,

Vous tire par l'oreille
Depuis l'jour où vot' corbillard
Renversa ma corbeille.

Il m'en coûta plus d'un' fleur;
Vot' métier leur port' malheur.
Encor jeune et jolie, etc.

A d'bons vivans j'aime à parler,
Et, monsieur, n'vous déplaise,
Avec vous m' faudrait-z-étaler
Mes fleurs chez l' pèr' la Chaise.
Mon commerce est mieux fêté

A la porte d' la Gaîté.
Encor jeune et jolie, etc.

Parc' que vous r'tournez d'grands seigneurs,
Vous vous en faite' accroire ;

Mais si tant d'gens qu'ont des honneurs
Vous doiv' tous un pour boire,
Y en a plus, sans m'vanter,
Qu'j' avons fait ressusciter.
Encor jeune et jolie, etc.

J' f'rai courte et bonne, et, j'y consens,
En passant, venez m'prendre.
Mais qu'ce n'soit point-z-avant dix ans ;
Adieu, croqu'mort si tendre.

P' tr' bien qu'en s'impatientant,
Un' pratique vous attend.
Encor jeune et jolie, etc.

LA PETITE FÉE.

( 1817.)

AIR: C'est le meilleur homme du monde. ou: J'étais bon chasseur autrefois.

ENFANS, il était une fois

Une fée appelée Urgande;
Grande à peine de quatre doigts,
Mais de bonté vraiment bien grande.

De sa baguette un ou deux coups

Donnaient félicité parfaite.
Ah! bonne fée, enseignez-nous
Où vous cachez votre baguette!

Dans une conque de saphir,
De huit papillons attelée,
Elle passait comme un zéphir,
Et la terre était consolée.
Les raisins mûrissaient plus doux;
Chaque moisson était complète.
Ah! bonne fée, etc.

C'était la marraine d'un roi
Dont elle créait les ministres;
Braves gens, soumis à la loi,
Qui laissaient voir dans leurs registres.
Du bercail ils chassaient les loups
Sans abuser de la houlette,

Ah! bonne fée, etc.

Les juges, sous ce roi puissant,
Étaient l'organe de la fée ;
Et par eux jamais l'innocent
Ne voyait sa plainte étouffée.
Jamais pour l'erreur à genoux
La clémence n'était muette.
Ah! bonne fée, etc.

?

Pour que son filleul fût béni,
Elle avait touché sa couronne.
Il voyait tout son peuple uni,
Prêt à mourir pour sa personne.

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S'il venait des voisins jaloux,
On les forçait à la retraite.
Ah! bonne fée, etc.

Dans un beau palais de cristal,
Hélas! Urgande est retirée.
En Amérique tout va mal;
Au plus fort l'Asie est livrée.

Nous éprouvons un sort plus doux ;

Mais pourtant, si bien qu'on nous traite,
Ah! bonne fée, etc.

mmmmmmmmm

MA NACELLE.

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CHANSON CHANTÉE A MES AMIS RÉUNIS pour ma fête.

AIR: Eh! vogue la galère.

SUR

UR une onde tranquille
Voguant soir et matin,
Ma nacelle est docile
Au souffle du destin.
La voile s'enfle-t-elle,
J'abandonne le bord.
Eh! vogue ma nacelle,
(O doux zéphir, sois-moi fidèle! }

Eh! vogue ma nacelle;

Nous trouverons un port.

J'ai pris pour passagère

La muse des chansons;

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