Sur un vieux maître, aux Romains qu'elle outrage, Tant d'opulence annonce ton crédit; Mais sous la pourpre on sent ton esclavage; Marche aux accords des lyres parasites; Mais à la cour lis sur tous les visages, Tendre Octavie, ici rien n'effarouche Aux baisers morts d'un fantôme impuissant. Viens parmi nous, qui brillons de jeunesse, ⚫ Prendre un amant, mais couronné de fleurs; Viens sous l'ombrage, où, libre avec ivresse, La Volupté seule a versé des pleurs. Accours ici purifier tes charmes : Sur les coussins où la douleur l'enchaîne, Vois ce cœur faux, que cherchent tes caresses, Peins-nous ses feux, qu'en secret tu redoutes, Quand sur ton sein il cuve son nectar, Ses feux infects dont s'indignent les voûtes Où plane encor l'aigle du grand César. Ton sexe faible est oublieux des crimes; Mais dans ces murs ouverts à tant de peurs, N'entends-tu pas des ombres de victimes Mêler leurs cris à tes soupirs trompeurs? Sur le tyran et sur toi le ciel gronde : Viens parmi nous, qui brillons de jeunesse, Prendre un amant, mais couronné de fleurs; Viens sous l'ombrage, où, libre avec ivresse, La Volupté seule a versé des pleurs. |