-Quoi l'herbe à peine refleurie Verra le retour du guerrier! File, file, pauvre Marie, File, file, pauvre Marie, LE PAPE MUSULMAN. AIR. Eh! ma mère, est-ce que j' sais ça? Jadis voyageant pour Rome, Pris sur mer, fut, le pauvre homme, Mené captif à Maroc. D'abord il tempête, il sacre, Reniant Dieu bel et bien. -Saint-Père, lui dit son diacre, Vous vous damnez comme un chien. Croyant déja qu'on le met, Le fondement de l'église Dit: Invoquons Mahomet. Ce prophéte en vaut bien d'autres; Je me fais son paroissien. -Saint-Père, au nez des apôtres Vous vous damnez comme un chien. Aye! aye! on le circoncise. Avec un coquin d'iman. Il fait de sa vieille Bible Un usage peu chrétien. -Saint-Père, c'est trop risible; Vous vous damnez comme un chien. En vrai corsaire il s'équipe; Pour le Croissant il combat, Prend le sorbet et la pipe; Dans un barem il s'ébat. Près des femmes qu'il capture, Vous vous damnez comme un chien. A Maroc survient la peste; Qui dans Rome, d'un air leste, -Souffrez qu'on vous rebaptise. Vous vous damnez comme un chien. Depuis, frondant nos mystères, Ce renégat enragé Veut vider les monastères, Veut marier le clergé. Sous lui l'église déchue Ne brûle juif ni païen. -Saint-Père, Rome est fichue; Vous vous damnez comme un chien./ LE DAUPHIN. CONTE. AIR du Carnaval. Du bon vieux temps souffrez que je vous parle. Jadis Richard, troubadour renommé, Eut pour roi Jean, Louis, Philippe ou Charle, D'un gros dauphin on fêtait la naissance; Il apprit là le bonheur de la France. La harpe en main, Richard vient sur la place. Chacun lui dit : Chantez notre garçon. |