LES INFINIMENT-PETITS, ου LA GÉRONTOCRATIE. AIR: Ainsi jadis un grand prophéte. J'ai foi dans la sorcellerie. Or un grand sorcier l'autre soir Tout l'avenir dans un miroir. Quelle image désespérante! Je vois Paris et ses faubourgs: Nous sommes en dix-neuf cent trente, Et les barbons régnent toujours. Un peuple de nains nous remplace; Nos petits-fils sont si petits, Qu'avec peine dans cette glace, Sous leurs toits je les vois blottis. La France est l'ombre du fantôme Combien d'imperceptibles êtres ! De milliers d'autres petits prêtres Tout est petit, palais, usines, De bonnes petites famines Désolent de petits remparts. Sur la frontière mal fermée, Marche, au bruit de petits tambours, Une pauvre petite armée; Mais les barbons régnent toujours. Enfin le miroir prophétique, |