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Pour s'assurer si le muriate d'or était, comme il l'avait avancé dans ses Premiers Principes, un composé d'acide muriatique et d'oxide d'or, 32 grains d'or furent dissous dans l'eau régale et la liqueur évaporée avec soin jusqu'à ce qu'elle prît une couleur rouge brunâtre, elle se solidifia et pesait 42, 8. Par l'eau, il resta une matière verdâtre, qui, chauffée à la lampe d'esprit-de-vin, pesa o, 8 grain; ainsi 42 grains de muriate d'or contenaient 24, 2 d'or.

Quand on verse du nitrate d'argent dans la dissolution d'or, ce métal se précipite avec le muriate d'argent. L'or fut donc précipité par une lame de cuivre, et le cuivre précipité ensuite par la potasse, l'excès de celle-ci saturé par l'acide nitrique et la liqueur précipitée par le nitrate d'argent : le chlorure d'argent pesa 34,85 grains, équivalent de 8,543 de chlore ou 8,78 d'acide muriatique.

Il paraît donc que 24,2 grains d'or à l'état de peroxide sont combinés avec 8,78 d'acide muriatique, et parconséquent 25 grains d'or à l'état de peroxide doivent être unis avec 9,11 d'acide muriatique, c'est 0,14 de moins que 9,25 équivalent de 2 atômes d'acide muriatique Le poids du sél sec étant de 42,8, il doit contenir 5 atômes d'eau, et être formé de

2 atômes acide muriatique..... 9,25
I peroxide d'or...

5 -eau

28

5,625

42,875

La précipitation de l'or par le sulfate de fer semble prouver que l'or est à l'état d'oxide, et alors combiné avec l'acide muriatique, et non avec le chlore. Il est également clair que dans le chlorure de sodium et d'or, ce métal n'est pas oxidé, mais à l'état métallique combiné au chlore, et cela explique pourquoi il est si difficile de décomposer par la chaleur le chlorure de sodium et d'or, tandis qu'il est si aisé de décomposer le muriate d'or à une chaleur modérée.

L'or fournit une preuve frappante du danger de conclure la composition d'un chlorure de celle d'un oxide; le peroxide d'or contenant 3 atômes d'oxigène, on devrait en conclure que le chlorure contient 3 atômes de chlore, et il n'en contient que 2 : c'est probablement la cause pour laquelle le muriate d'or ne peut être réduit à l'état de chlorure par la chaleur.

Il y a une grande analogie entre le muriate d'or et l'hydrocyanate de potasse. L'un et l'autre sont aisément décomposés par la chaleur dans leur état isolé, mais ils deviennent permanens quand ils sont combinés, le premier avec un muriate alcalin, et l'autre avec un hydrocyanate métallique.

Berzélius a dernièrement adopté l'opinion que l'acide muriatique ne se combine pas avec les oxides métalliques, mais qu'il n'existe que des chlorures. Cela est indifférent pour beaucoup de combinaisons; mais, pour le muriate d'or, par exemple, le Dr Thomson pense que les expériences qu'il a faites prouvent que ce ne peut être un chlorure. Il en est de même du permuriate d'étain. Il a prouvé dans ses « premiers principes » que le poids de l'étain est 7,25, qu'il forme deux oxides formés de 1 atôme d'étain, et 1 et 2 atômes d'oxigène. On prépare les deux muriates d'étain en grande quantité pour la teinture, le premier cristallise en gros prismes obliques à 4 pans, dont ordinairement l'une des arètes est remplacée par un plan tangent; il rougit fortement les couleurs végétales; les cristaux ont un éclat soyeux, mais le sel est transparent, et a une saveur acide, âcre et désagréable: sa densité est de 2,656. Il se dissout dans l'eau à l'exception de quelques flocons blancs d'hydrate d'étain. Il se fond par la chaleur, et coule comme le nitrate d'argent. Il se dissout dans l'alcool avec la même opalescence que dans l'eau, et ne se dissout pas dans l'huile de térébenthine, mais devient jaunâtre, opaque, et augmente de volume; il contient

I atôme acide muriatique...... 4,625

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On peut le considérer comme un atôme de chlorure et 2 d'eau. Le permuriate cristallise en longues aiguilles blanches, qui paraissent être des prismes à 4 pans, il a une saveur âcre et légèrement acide, rougit les couleurs bleues, rend l'eau laiteuse; chauffé, il se fond, bout, perd son eau, devient jaune, et se volatilise en une fumée blanche, il renferme

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Le sel essayé contenait aussi une trace de protoxide, à peu près 1/20; l'eau paraissait interposée, car elle ne monte pas à un atôme; si on le regardait comme un chlorure, il contien drait

1 atôme chlorure d'étain.......

2 oxigène..

I hydrogène..

11,75

2,00

0,125

L'hydrogène et l'oxigène ne pourraient former de l'eau, et si c'était un chlorure, on ne saurait expliquer pourquoi la potasse donne du peroxide plutôt que du protoxide. Le Dr Thomson le regarde donc comme un muriate. G. DE C.

53. SUR LES Résines des diffÉRENTES ESPÈCES DE GOMMES-LAQUES; par M. O. UNVERDORBEN. (Annalen der Phys. und Chemie; 1828, no 9, p. 116.)

L'auteur, par une série de procédés, a reconnu dans la gommelaque la plus pure, celle en écailles, les principes suivans: 1) de la cire; 2) une petite quantité d'acide oléique et d'acide stéarique; 3) une résine soluble dans l'alcool et dans l'éther; 4) une résine soluble dans l'alcool et non pas dans l'éther, en grande quantité; 5) un corps très-peu soluble dans l'alcool froid, et se rapprochant par sa nature des résines; 6) une résine cristallisable; 7) une matière extractive brune, en très-petite quantité.

Les laques en grain et en bâtons contiennent, outre ces principes, de la laccine et une matière colorante extractive.

54. CONCENTRATION DE L'ALCOOL ET DES LIQUIDES SPIRITUEUX PAR LA VESSIE; par Jos. PLANIAVA. ( Zeitschrift für Physik und Mathem.; 4 cah. du tom. 3, p. 411, 434.)

Différens vins, un mauvais alcool et d'autres liquides spiritueux exposés quelque temps dans des vases fermés par des morceaux de vessies, se concentrent et acquièrent une odeur aromatique particulière. L'auteur explique ce phénomène, qui se lie évidemment à d'autres phénomènes récemment découverts, en supposant que la vessie ne peut donner passage qu'aux vapeurs aqueuses; la couche d'air reposant sur le liquide forme alors un espace saturé de vapeur d'eau, qui se déverse continuellement à l'extérieur. Ce phénomène est connu depuis longtemps.

M.

55. Notice sur uNE MATIÈRE COLORANTE contenue dans quel

ques algues; par le D' RISTELHUEBER. (Journ. de la Soc. des sciences, etc. du Bas-Rhin; no 1, p. 102.)

M. Jacquot Amé a remis à l'auteur une conferve qui se trouve sur l'eau du grand bain de Plombières, et sur laquelle il avait fait quelques observations. Cette conferve renfermée dans un vase donne au papier qu'elle touche une couleur violette. L'eau en digestion sur elle prend une couleur rouge. Cette couleur ne se développe que quand le végétal est mort. Le D' Leclerc a retrouvé la même conferve aux eaux de Luxeuil.

M. Kneiff observa une couleur semblable dans diverses algues.

L'eau qui a macéré sur la conferve, qui fait le sujet de cette note, n'agit pas sur le papier de Curcuma, rougit celui de Tournesol; précipite le nitrate d'argent en brun. L'acide oxalique fonce la couleur sans donner de précipité. Le carbonate de soude, l'ammoniaque, le nitrate de baryte. donnent à la liqueur une teinte rose. Le sublimé corrosif et l'acétate de plomb donnent un précipité bleu.

L'alcool produit avec la conferve une couleur vert foncé.

L'eau mise en contact avec la conferve desséchée est parfaitement limpide, sur les bords elle paraît bleue, et la plus grande partie de la surface semble rouge brunâtre ou canelle foncée; par réfraction elle est d'un bleu analogue à l'ammoniure de cuivre, par réflexion elle est rouge brun. En y versant de l'ammoniaque, la couleur bleue s'affaiblit et le rouge domine. Par réflexion comme par réfraction, avec de l'acide hydrochlorique, le rouge disparaît au contraire et la couleur paraît bleue; en saturant les deux liqueurs par un acide ou l'ammoniaque, la couleur bleue reparaît, mais moins intense.

Par l'évaporation, l'eau chargée de matière colorante donne une couleur bleue analogue à l'outremer.

Les faits relatifs à la couleur de cette conferve avaient été remarqués par M. Jacquot et signalés aussi dans un Mémoire de M. Bory de St.-Vincent; mais on trouve dans un Essai sur les eaux thermales de Bourbon l'Archambault, publié en l'an XII, par Faye, que ce médecin avait reconnu l'existence de cette matière colorante. G. DE C.

M.

56. EXAMEN DE LA MATIÈRE CRISTALLISABLE DE L'HUILE VOLATILE de fleur d'oranger; par M. PLISSON (Journ. de Pharmac. mai, 1828, p. 152.)

M. Plisson ayant remarqué que l'essence de fleur d'oranger dans de l'alcool laissait, au bout d'un laps de temps, déposea une matière blanche en paillettes nacrées, à fait quelques recherches, en mettant de l'alcool à 35° B. dans cette huile volatile jusqu'à ce qu'il n'y ait plus eu de précipité blanc. Il traita alors ce dépôt par de l'éther sulfurique qui le rendit soluble, et par une évaporation lente, il obtint des cristaux d'un très-beau blanc. L'huile volatile de fleur d'oranger récenté, lui en a donné de son poids; quand elle est vieille elle n'en donne presque pas.

100

Propriété.

Sans odeur, sans saveur, sans action, sur les couleurs végétales elle a l'aspect du blanc de baleine trituré, elle fond à 55° cent., elle peut se sublimer en partie et se décomposer. Pesanteur spécifique 0,903 à la température de 14° cent.; insoluble dans l'eau, soluble dans 60 fois son poids d'alcool; dans l'essence de térébenthine. L'acide sulfurique la charbonne et se décompose. La potasse ne peut la saponifier. D'après ces propriétés, l'auteur pense que l'on peut la ranger dans la classe des corps gras, avec la cholestérine, l'ambréine, etc., quoiqu'elle n'éprouvé aucune action de la part de l'acide nitrique et de la potasse; il lui donne le nom d'aurade (aurantium adeps).

Il pense que l'essence de neroli est plutôt purifiée par la privation de cette matière cristallisable qu'altérée.

Ch. de FILIÈRE.

57. SUR LES MÉLANGES DE FARINE DE FROMENT; par M. HENRY, (Ibid.; p. 127.)

Par un très-beau temps et l'aide d'une bonne loupe, il est assez facile de reconnaître la fécule amylacée de pomme de terre dans la farine de froment; mais M. Henry a pensé qu'une analyse approximative pouvait se faire par l'extraction du gluten, ce qu'il a fait avec 30 espèces de farines de 1827 et 1828, dont il avait reconnu la pureté, sans pourtant avoir la prétention d'en faire une analyse exacte, laissant à d'autres ce soin.

Toutes ces farines lui ont donné, terme moyen 10 1/4 pour cent de gluten sec et pulvérulent; et les farines dans lesquelles il pensaitqu'il y avait mélange, lui en ont donné. Il espère que par cette simple opération on pourra s'assurer s'il y a mélange. Ch. de FILIÈRE. 58. SUR L'INFluence des PoiSONS SUR LES PLANTES DOUÉES DE

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