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ou alcalin de l'ammoniaque est + 1,48; celui du gaz oléfiant, qui, comme on sait, fait fonction d'alcali, +0,74, etc.

Si l'on veut évaluer ces pouvoirs acides et alcalins en prenant pour unité le pouvoir d'une des substances acides, et alcalines respectivement, il n'y a qu'à diviser les autres pouvoirs par celui que l'on aura choisi. Ainsi, par exemple, si l'on veut prendre pour unité des pouvoirs acides, celui de l'acide nitri

que, on aura

0,65

0,89 0,76

1,17 pour celui de l'acide carbonique;

0,86 pour celui de l'acide hyponitreux, etc.; et de 0,76 même, si l'on prend pour unité des pouvoirs alcalins celui de 0,74 l'ammoniaque, on aura 0,50 pour le pouvoir du gaz 1,48 oléfiant, etc., et ces pouvoirs étant les résultats moyens d'un grand nombre de compositions de substances neutres, ne sont plus affectés de l'influence de la masse des atômes, comme le seraient ceux déduits de la composition de chacune de ces substances par la simple application du principe de Berthollet.

les

Les pouvoirs neutralisans que nous venons d'établir pour trois substances simples dont nous avons parlé, sont notablement différens, surtout pour l'azote et le carbone, de ceux que j'avais déduits des nombres affinitaires, tels que je les avais déterminés par la considération des chaleurs spécifiques des gaz dans les mémoires précédens cités plus haut; cependant, en remontant à ces nombres affinitaires mêmes, ou affinités pour le calorique, je fais voir, dans le mémoire que j'extrais, qu'il suffirait, en général, d'une petite altération dans ces affinités pour le calorique déduites des chaleurs spécifiques des gaz, selon mes idées théoriques, et par-là dans ces chaleurs spécifiques mêmes, telles qu'elles ont été observées par Bérard et De la Roche (1),

(1) Je regarde toujours ces déterminations des chaleurs spécifiques des gaz, par Bérard et De la Roche, comme plus ou moins approchées du vrai, parce qu'on ne leur a rien opposé jusqu'ici qui pnisse autoriser à les croire entièrement erronées, comme il faudrait le supposer si l'on admettait que tous les gaz à volume égal, et sous la même pressiou ont une égale chaleur spécifique. J'ai déjà fait remarquer ailleurs que les expériences de MM. Marcet et De la Rive, que leurs auteurs (qui viennent de les confirmer dans un nouveau mémoire, Biblioth. univ., mai

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pour que les pouvoirs neutralisans qu'on en déduirait pour les substances dont il s'agit s'accordassent avec ceux que nous venons d'établir par les seules considérations chimiques. Ainsi, en ayant égard au peu de précision qu'on peut attribuer aux déterminations des chaleurs spécifiques des gaz que nous possédons jusqu'ici, rien ne nous oblige, quant à présent, de renoncer aux idées théoriques que j'avais cherché à établir à cet égard dans mes mémoires précédens. Au reste, comme je l'ai dit, les déterminations des pouvoirs neutralisans, fondées maintenant sur les seules considérations chimiques, deviennent indépendantes de la vérité ou fausseté de ces idées: et seulement, si celles-ci étaient fondées, ce que des observations ultérieures pourront seules décider définitivement, elles nous permettraient de faire un pas de plus dans la connaissance des rapports chimiques des corps, en nous faisant remonter aux nombres affinitaires absolus, dont les pouvoirs neutralisans ne seraient que des conséquences.

15. SUR LES POUVOIRS RÉFfringens de 2 NOUVEAUX FLUIDES DANS LES MINÉRAUX, avec des observations sur la nature et les propriétés de ces substances; par le D' BREWSTER. ( Transact. of the roy. Society of Edinb.; Tom. X, part. II, p. 407.)

Le D' Brewster a fait connaître précédemment l'existence de deux nouveaux fluides dans les minéraux, et a déterminé les réfractions du premier dans l'améthiste. Il donne la table suivante des pouvoirs réfringens moindres que ceux de l'eau :

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Second nouveau fluide de la topaze dans une cavité rem

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1829) croient décisives en faveur de cette dernière opinior, a prouvent réellement autre chose, sinon que la faculté conductrice des gaz est sensiblement proportionnelle à leur chaleur spécifique, excepté pour l'hydrogène, auquel la grande mobilité des parties donne une faculté conductrice proportionnellement plus considérable.

Nouveau fluide expansible de la topaze dans la même cavité que le second fluide.. 1,1311 Tabasheer transparent de Vellore, jaunâtre.......... 1,1111 Éther dilaté environ au 1/3 de son volume...

1,057

Le D' B. n'a pas cherché à mesurer le pouvoir réfringent du nouveau fluide expansible après qu'il a rempli la cavité, ayant observé que l'angle de réflexion totale diminue quand le fluide se dilate. Il est parfaitement transparent à 60°, paraît tout-à-fait opaque quand il remplit un tube, et noir par la chaleur.

Dans un premier mémoire, le D' B. avait dit que dans une espèce de cymophane de 1/7 de pouce carré, il avait compté 30,000 cavités. Le pouvoir des plus fortes lentilles est nécessaire pour les apercevoir quand elles sont si petites. Il a observé beaucoup de résultats semblables dans ses nouvelles recherches. Ces cavités diffèrent beaucoup pour leur forme et leur dimension.

Le fluide expansible que le D' B. a découvert a une si grande force élastique, que quand on chauffe la pièce, il se dégage au travers de la pierre, et qu'il ne laisse pas de traces de son passage. Il a trouvé dans les mêmes cavités jusqu'à trois substances différentes ; 1° le fluide expansif dans,l'état de fluidité; 2o le fluide dense; 3° la vapeur du fluide expansif.

Les mouvemens singuliers que le fluide expansif présente, quand il s'écoule de ses cavités sur la surface de la topaze, paraissent au D B. dus à l'électricité, comme ceux que le prof. Hermann et Herschell ont observés entre l'eau positive et le mercure négatif.

Quand l'eau se gèle, il se présente souvent des phénomènes analogues à ceux qui font le sujet de ce mémoire. La glace est souvent criblée de cavités dans lesquelles le Do B. a quelquefois observé des portions d'eau qui restaient liquides à de très-basses températures. Ce fait a été particulièrement remarqué pendant une forte gelée, le 8 octobre 1825. Le sable fut couvert de glace cristallisée en prismes à 6 pans avec des sommets dont quelques-uns étaient trièdres, et sur les feuilles des plantes se trouvaient de petits cristaux granulaires qui étaient, en général, des tables à six côtés.

Examinés au microscope, les cristaux prismatiques aggrégés

A. TOME XII,

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dans des directions parallèles présentaient quelques phénomènes curieux; ils étaient criblés de cavités extrêmement petites, disposées en rangées parallèles à l'axe des cristaux et à de telles distances, qu'elles ressemblaient à une série de points mathématiques équidistans. Quelques cavités étaient longues et aplaties, et quelques-unes amorphes; en général, elles contenaient de l'air et de l'eau. G. DE C.

16. SUR LE Zéro naturel d'après l'échelle de Fahrenheit; par G CAYLEY. (Annals of Philos. and Phil. Magaz.; févr. 1825, p. 91.)

M. Cayley fixe à 448° au-dessous du o de Fahrenheit, ou à 480 au-dessous de 32o de la même échelle, le zéro naturel, c.-à-d. la privation absolue de tout le calorique libre. Il étaie son hypothèse des considérations suivantes :

Le rapport constant de la contraction ou de l'expansion des gaz permanens avec leur température semble prouver dans ces deux phénomènes la relation de cause et d'effet. L'un peut donc servir de mesure à l'autre, et l'on sait que, pour chaque variation d'un degré de Fahr. le volume total d'un gaz varie de Si donc on suppose qu'on ait amené un gaz à 480° au dessous de 32° Fahr., toute contraction ultérieure sera impossible, les molécules seront au contact, tout calorique libre aura disparu. Si l'on objecte que les choses ne se passent pas ainsi pour les vapeurs qui cependant se dilatent avec la même régularité que les gaz, l'auteur répond que dans les vapeurs l'affinité chimique n'est pas vaincue comme dans les gaz permanens, et que c'est elle qui détermine le passage des vapeurs à l'état liquide. DESSAIGNES.

17. SUR L'ÉLECTRICITÉ RAYONNANTE; par Ch. BONNYCASTle. (Quart. Journ. of sciences; janv. à mars 1829, p. 133.)

M. Bonnycastle a été amené, par les expériences de M. Barlow sur le magnétisme du fer chauffé à blanc, à essayer l'influence d'une telle température sur l'électricité de tension. Il conclut de ses expériences que la chaleur blanche imprime au fluide électrique un rayonnement qui le disperse jusqu'à la profondeur de quelques pieds dans l'air ambiant. Il ajoute à un mémoire quelques expériences pour prouver que l'étincelle élec

trique passe, dans de certaines circonstances, d'un conducteur négatif à un conducteur positif; et il termine par quelques objections sur la théorie de MM. Biot et Poisson, relative à l'équilibre du fluide électrique autour d'un conducteur.

Un petit électrophore, un électromètre à feuilles d'or, tels sont les instrumens qui ont suffi aux expériences sur le rayonnement du fluide électrique. Si le plateau chargé d'électricité est présenté pendant une minute à un pouce et demi de la flamme d'une chandelle, de charbons chauffés à blanc, de platine incandescent par l'hydrogène, de la flamme, de l'alcool, etc., il a complètement perdu son électricité. Au contraire, s'il est présenté à une masse de fer chauffée au rouge obscur, à des charbons dont l'ignition languit, à la flamme du soufre, tant qu'elle reste bleue, il reste électrisé. Le plateau soumis pendant 4 secondes au jeu d'un soufflet qui renouvelle l'air à sa surface, ou plongé dans la vapeur d'eau bouillante, n'a pas fait de perte appréciable, ce qui prouve, suivant l'auteur, qu'on ne peut attribuer les phénomènes qu'il décrit à un courant d'air contenant de la vapeur. Si le corps enflammé est placé sur le plateau, celui-ci se décharge encore plus rapidement. L'électromètre à feuilles d'or est éloigné de huit pouces d'un conducteur garni d'un électroscope; sitôt qu'on a mis sur le premier une lampe à esprit-de-vin, les feuilles d'or divergent fortement et se déchargent; bientôt le conducteur a perdu son électricité, et si l'on examine l'électricité des feuilles d'or avec le plateau d'épreuve, on la trouve de même nature que celle du conducteur. Elle serait d'une nature contraire, si la lampe n'eût pas été mise sur l'électromètre. Si l'on interpose un écran de verre ou de soie, les mêmes phénomènes se présentent, si ce n'est que le conducteur se décharge plus lentement, et aussi lentement lorsque la lampe est sur l'électromètre que lorsqu'elle n'y est pas. En outre, l'écran lui-même acquiert une électricité de nature contraire à celle du conducteur.

Une forte bouteille de Leyde, surmontée d'une lampe et placée à 6 pouces du conducteur d'une machine électrique se charge jusqu'à une certaine limite. Si l'on étudie alors le courant d'électricité qui sort de la flamme, on le trouve positif d'un côté et négatif de l'autre, en sorte que la flamme charge et

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