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Les machines de Hornblower, celles de Woolf et de Cartwright, à haute pression, de Leupold, de Trevithick, ainsi que les expériences de Perkins, font ensuite le sujet de l'ouvrage. L'auteur expose les procédés qu'on emploie pour changer la force de va et vient que l'appareil transmet à son piston, en un mouvement de rotation continue d'un axe armé de rames qui chassent l'eau et poussent en avant le bâtiment qui y flotte. Les bateaux à vapeur sont une des plus utiles applications de la machine, et nous regrettons que M. Lardner n'ait pas donné une plus grande étendue à la partie de son livre qui se rapporte à ce genre de constructions. En général, cet ouvrage est extrêmement recommandable par la connaissance que l'auteur a de son sujet, la clarté de ses descriptions et l'élégance des figures gravées qui en sont un ornement utile. FRANCOEUR.

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213. The East-India Gazetteer, etc. Le Gazetier des Indes orientales, contenant la description de tous les empires, royaumes, principautés, provinces, cités, villes, forteresses, ports, rivières, etc., de l'Indostan, ainsi que des pays adjacens situés au-delà du Gange et de l'Archipel indien; par Walter HAMILTON. Seconde édition. Londres, 1828; Parbury, Allen. 2 vol. in-8°, avec deux cartes; prix, 32 sh.

Dans son excellent ouvrage intitulé: History of the Indian Archipelago, M. John CRAWFURD avait déjà entrepris de faire connaître en détail, et sous leurs différens aspects, toutes les îles riches et, nombreuses qui couvrent l'Océan indien. Cette tâche remplie avec talent a été agrandie par M. Hamilton. L'ouvrage dont il vient de publier la seconde édition ajoute à la description des îles visitées par M. Crawfurd, cette immense et curieuse contrée comprise entre les 5o et 35° degrés de latitude et entre les 70 et 100e degrés de longitude, méridien de Greenwich. Ses deux volumes, rédigés sous la forme commode de dictionnaire, offrent la description de toutes les provinces, villes, cités, forts, rivières, etc., situés dans les limites des huit grandes divisions géographiques ci-après : les pays placés à l'ouest de l'Indus; l'Indostan proprement dit; l'ancien royaume de Décan; les pays situés au sud de la Kistna, rivière de l'Indostan, qui prend sa source dans la province de Béjapour et se jette dans la baie de Bengale; les contrées placées au nord de l'Indostan; les provinces de Tibet et de Lahdack; l'Inde au delà du Gange; et toutes les îles depuis la nouvelle Guinée jusqu'à Ceylan.

Les descriptions topographiques des villes, cantons, provinces, etc., sont toujours accompagnées d'un résumé de leur histoire et de détails statistiques sur leur population, sur les

T. XXXVIII.- - Juin 1828.

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produits de leur agriculture et de leur commerce; les mœurs et les coutumes des diverses nations qui habitent les Indes orientales sont examinées et décrites avec exactitude, et leurs pratiques religieuses, si compliquées, si dissemblables, si bizarres, aux yeux d'un Européen, sont expliquées avec clarté. La longueur de chaque article est proportionnée à l'importance du sujet dont il traite. Ainsi la description géographique, historique, industrielle et morale de la province de Bengale occupe plus de quarante pages, imprimées sur deux colonnes en petits caractères; tandis que le village de Bentolle, situé sur la côte de Ceylan, célèbre seulement par l'excellence de ses huîtres, est décrit en cinq lignes. A la suite de chaque article, l'auteur indique les autorités qu'il a consultées, et le nombre en est prodigieux. A la fin du deuxième volume est placé un glossaire pour l'explication des mots sanscrits et hindous, introduits dans le corps de l'ouvrage.

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214. Mexico in 1827, etc. Le Mexique en 1827; par H.-G. WARD, esq., chargé d'affaires de S. M. B. auprès de la république mexicaine, pendant les années 1825, 1826, et une partie de 1827. Londres, 1828; Colburn. 2 vol. in-8° avec cartes et planches; prix, 1 1. 18 sh.

Cet ouvrage est le plus méthodique, le plus complet, le plus exact qui, depuis celui du célèbre M. de Humboldt, ait été publié sur l'ancien royaume de la nouvelle Espagne. La position géographique de la nouvelle république, la nature de son climat, les ressources de son sol, l'état de sa population, la situation de son commerce, de son agriculture, de ses mines, de ses finances, la force de ses armées de terre et de mer, tout est décrit, examiné, discuté avec une attention scrupuleuse. M. Ward nous montre ce qu'était l'ancien royaume de la nouvelle Espagne avant sa révolution; il nous peint les désastres que la guerre civile a entraînés, et nous expose la condition de la république, sous l'influence du gouvernement libre qui la régit aujourd'hui. Quelques améliorations ont déjà été opérées par les soins de l'administration fédérale. M. Ward en rend compte, mais sans oublier de signaler celles que réclament encore les institutions politiques et religieuses; il indique avec soin les encouragemens que demande le commerce et l'agriculture, et les principales réformes qu'il faut encore obtenir pour arracher ce pays de l'état de détresse et d'ignorance où l'avait plongé le gouvernement tyrannique et superstitieux de l'Espagne. M. Ward nous fait voir l'état de splendeur et de prospérité auquel la nouvelle république peut atteindre, sous un gouvernement économe, industrieux et

libre; et ajoutant aux vues purement spéculatives l'autorité irrécusable des chiffres, il nous démontre qu'à moins de nouvelles convulsions politiques, le Mexique ne peut manquer d'être en mesure, d'ici à quelques années, de commencer le remboursement de sa dette et de payer un intérêt aux spéculateurs étrangers qui ont placé leurs fonds dans l'exploitation de ses mines.

Bien différent de la plupart des voyageurs anglais qui ont visité l'Amérique du sud, M. Ward apporte dans son travail un esprit dégagé de préventions nationales; il exprime, il est vrai, dans quelques passages, le regret que l'ancien royaume de la nouvelle Espagne ne se soit pas constitué en monarchie plutôt qu'en république ; mais c'est l'effet d'une vieille habitude qui ne diminue en rien le vif intérêt qu'il paraît prendre aux destinées futures de la nation mexicaine. Cet ouvrage ne laisserait rien à désirer, s'il contenait des détails un peu plus circonstanciés sur le système intérieur d'administration suivi maintenant au Mexique, et s'il nous faisait bien connaître les hommes qui sont à la tête de la république; la connaissance du caractère de ces hommes et du peuple qu'ils régissent peut seule faire pressentir les destinées futures et probables du Mexique. Nous craignons que le silence absolu de M. Ward sur ces matières importantes n'annonce qu'il avait peu de bien à dire de l'éducation politique et morale d'un peuple à peine affranchi du joug de l'Espagne, et qui ne peut acquérir qu'avec le tems les vertus publiques qui lui manquent encore.

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F. D.

215.* The Boy's own book, etc. Le Livre des garçons. Londres, 1828; Vizetelly, etc. In- 18 de 456; prix, 8 sh. 6 d. Cet ouvrage nous paraît être un des meilleurs que l'on ait publiés dans ce genre. C'est une encyclopédie de tous les jeux de l'enfance; l'auteur nous conduit pas à pas et nous fait parcourir le cercle des exercices les plus propres à fortifier le corps et à donner de la souplesse aux membres, en commençant par ceux qui conviennent au bas âge, et en nous faisant arriver successivement à ceux d'un âge plus avancé. Il nous instruit aussi dans les diverses manières de prendre les oiseaux et d'élever les vers à soie; puis il traite de la natation et de l'escrime. Appliquant ensuite les premiers principes des sciences exactes, il nous habitue à les mettre en pratique, en nous initiant à une foule de jeux qui tiennent du calcul. Les dames, les échecs, les tours de cartes et la chimie expérimentale; tout se trouve passé en revue dans ce petit volume dont la lecture est aussi instructive qu'amusante. Nous félicitons l'auteur de la clarté qu'il a su mettre dans un travail beaucoup plus utile à

notre avis que toutes ces compilations de vieilles anecdotes qu'on donne ordinairement aux enfans.

H. B.

216. On the punishment of death, etc. Sur la peine de mort et sur les moyens de prévenir les crimes. Londres, 1828; W. Benuing. In-8° de 29 pages; prix, 1 sh.

Jérémie BENTHAM fut le premier qui, en Angleterre, s'éleva contre la peine de mort; il en demanda l'abolition, admet tant néanmoins une seule exception, pour le cas où la vie du coupable serait jugée incompatible avec la sûreté publique. « La mort, dit-il, est une peine qui ne devrait être réservée que pour les circonstances où le nom du coupable, tant qu'il vivrait, suffirait pour menacer toute une nation. » Cette excep tion demandée, avant Bentham, par Blackstone, Eden, Bradford, Voltaire, Rousseau, a tout dernièrement été vivement combattue en France par M. Lucas et par d'autres publicistes. Leurs raisons, appuyées de nouveaux argumens, ont fourni au Sphinx le sujet de trois articles, dans lesquels la peine de mort a été combattue sous les trois chefs de la nécessité, de l'utilité, de l'efficacité. Plusieurs des argumens employés dans les trois articles du journal anglais ont été reproduits par l'auteur de la brochure que nous annonçons. Il reconnaît que la peine de mort est inutile et inefficace: il dit en propres termes « que l'existence prolongée du coupable, quand même elle n'aurait pour effet que de perpétuer le châtiment, sans nul espoir de réforme, serait plus efficace, comme exemple, que l'appareil sanglant de l'échafaud,» et pourtant, par une contradiction singulière, il demande une exception pour le cas de meurtre, et pour un crime qui ne peut être nommé (and a crime that cannot be named. ) Cette brochure contient quelques bonnes vues sur les meilleurs moyens de prévenir les crimes; mais elle manque d'ordre, et l'auteur a le tort, selon nous, de vouloir, dans quelques circonstances, faire encore de l'échafaud un moyen de justice et de répression. H. S.

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217. A narrative of memorable events in Paris, etc. Récit des événemens mémorables arrivés à Paris au moment de la capitulation de 1814, et durant le séjour que les troupes alliées firent cette même année, dans cette capitale. Londres, 1828; Longman. In-8° de 298 pages; prix, 10 s. 6 d.

Un Anglais, ami des sciences et des beaux-arts, était allé visiter Paris, pendant cette courte période de paix qui eut lieu entre l'Angleterre et la France, à la fin de 1802 et vers le com→ mencement de 1803. Il revenait dans sa patrie, lorsque par suite de la rupture du traité d'Amiens, ayant été arrêté à Calais, il fut conduit à Vincennes. La protection de quelques savans le fit sortir de cette forteresse, et il demeura à Paris,

prisonnier sur parole jusqu'au commencement de 1814. Ce sont les événemens arrivés dans les quatre premiers mois de cette année qui sont racontés dans l'ouvrage qui nous occupe. Admis dans l'intimité d'un grand nombre de personnages marquans de l'époque, parmi lesquels on peut citer l'impératrice Joséphine, l'auteur a rassemblé dans son écrit une foule de documens curieux, d'anecdotes et de particularités piquantes sur les hommes. et les choses qui ont amené le rétablissement de l'ancienne dynastie. Le récit de ces événemens mémorables, inséré d'abord dans le Magasin de Londres (London Magazine), et réimprimé aujourd'hui, avec des additions et des corrections, mériterait d'être traduit en français; car si ce récit offre déjà un grand intérêt aux lecteurs de la Grande - Bretagne, il doit en avoir beaucoup plus en France, puisqu'il nous présente sous lenr véritable jour les hommes qui ont pris la part la plus directe ét la plus active à la restauration.

218. Sketches and reminiscences, etc. - Esquisses et Sou. venirs de Paris, par J. DORAN. Londres, 1828; S. Maunder. In- 12 de 209 pages; prix, 7 sh.

Ce volume contient treize esquisses, dont douze ont été publiées dans le Literary Chronicle; c'est une continuation des. articles insérés dans le même journal, sous le titre de Continental Scenes. Mais les Esquisses et les Scènes contiuentales ne sont point le produit de la même plume. Un Français seul a pu écrire celles-ci on le reconnaît, à l'espèce. d'étrangeté du langage et à la vérité parfaite des peintures. Un Anglais est l'auteur des autres : on s'en aperçoit à la facilité du style, et à quelque défaut de ressemblance dans deux ou trois tableaux exposés devant nous. Paris est la scène principale où nous transportent les deux collaborateurs du Literary Chronicle. Le Français raconte généralement, en moins de cinq à six pages, sans dissertation étrangère au sujet principal, un fait historique, ou une anecdote tendant à faire connaître les opinions politiques ou les mœurs des diverses classes de la population française. M. Doran atteint aussi le même but; mais il 'y arrive souvent qu'après d'assez longs détours. Les deux auteurs ont, dans trois ou quatre circonstances, traité à peu près le même sujet : l'Exécution à Paris et la Favorite du prêtre de M. Doran, la Commission militaire et le Jésuite de son collaborateur, nous offrent des scènes presque semblables pour le fond, mais différentes par les accessoires. L'Exécution à Paris est un cadre plus étendu, plus pittoresque; la Commission militaire repose sur une idée plus vraie et plus philosophique. L'anecdote de la Favorite du prétre est plus atta

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