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DEUXIÈME PARTIE

1 es. le salle à laquelle viennent aboutir deux escaliers, un qui monte, l'autre 1 descend. L'entrée de chacun de ces deux escaliers occupe une partie du fond 4th-âtre. Celui qui monte se peri dans les frises; celui qui descend se perd ans, Jessoas. On ne voit ni d'ou partent ces escaliers, ni où ils vont.

1. sa est tendue de deuil d'une façon particulière; le mur de droite, le mur de *** et le plafoni, d'un drap noir coupé d'une grande croix blanche; le fond,

fait face au spectate ir, d'un drap blanc avec une grande croix noire. Cette ter: nire et cett: tenture blanche se prolongent, chacune de leur côté, à terte i vae, sous les deux escaliers. A droite et à gauche, un autel ten lu de Fort de blans, décoré comme pour des funerailles. Grands cierges. Pas de tres. Qiljes rares lampes funèbres, pen lues çà et là aux voûtes, éclairent fannst la salle et les escaliers. Ce qui ec'aire réellement la salle, c'est le and drap blane du fond, à travers lequel passe une lumière rougeâtre comme silvavat derniere une immense fournaise flamboyante. La salle est pavée de a..'s t'a z l'aires. Au lever du rilean, on voit se dessiner en noir sur ce drap trans; arent l'ombre immobile de la reine.

SCENE PREMIÈRE.

JANE, JOSHUA.

'afrent avec précaution en soulevant une des tontures noires par quelque petite porte pratiquée là.

JANE.

Ou sommes-nous, Joshua?

JOSHUA.

Sur le grand palier de l'escalier par où descendent

les condamnés qui vont au supplice. Cela a été tendu ainsi sous Henri VIII.

JANE.

Aucun moyen de sortir de la Tour?

JOSHUA.

Le peuple garde toutes les issues. Il veut être sûr, cette fois, d'avoir son condamné. Personne ne pourra sortir avant l'exécution.

JANE.

La proclamation qu'on a faite du haut de ce balcon me résonne encore dans l'oreille. L'avez-vous entendue, quand nous étions en bas? Tout ceci est horrible, Joshua!

JOSHUA.

Ah! j'en ai vu bien d'autres, moi!

JANE.

Pourvu que Gilbert ait réussi à s'évader! Le croyezvous sauvé, Joshua?

JOSHUA.

Sauvé! J'en suis sûr.

JANE.

Vous en êtes sûr, bon Joshua?

JOSHUA.

La Tour n'était pas investie du côté de l'eau. Et puis, quand il a dû partir, l'émeute n'était pas ce qu'elle a été depuis. C'était une belle émeute, savezvous!

JANE.

Vous êtes sûr qu'il est sauvé?

JOSHUA.

Et qu'il vous attend, à cette heure, sous la première arche du pont de Londres, où vous le rejoindrez avant minuit.

JANE.

Mon Dieu! il va être inquiet de son côté.

Apercevant l'ombre de la reine.

- Ciel! qu'est-ce que c'est que cela, Joshua?

JOSHUA, bas, en lui prenant la main.

Silence! c'est la lionne qui guette.

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Pendant que Jane considère cette silhouette noire avec terreur, on entend une voix éloignée, qui parait venir d'en haut, prononcer lentement et distinctement ces paroles:

LA VOIX.

- Celui qui marche à ma suite, couvert de ce voile noir, c'est très haut et très puissant seigneur Fabiano Fabiani, comte de Clanbrassil, baron de Dinasmonddy, baron de Darmouth en Devonshire, lequel va être décapité au Marché de Londres pour crime de régicide et de haute trahison. - Dieu fasse miséricorde à son ȧme!

UNE AUTRE VOIX.

Priez pour lui!

JANE, tremblante.

Joshua! entendez-vous?

JOSHUA.

Oui. Moi, j'entends de ces choses-là tous les jours.

Un cortège funèbre paraît au haut de l'escalier, sur les degrés duquel il se développe lentement à mesure qu'il descend. En tête, un homme vêtu de noir, portant une bannière blanche à croix noire. Puis maître Éneas Dulverton, en grand manteau noir, son bâton blanc de constable à la main. Pais un groupe de pertuisaniers vêtus de rouge. Puis le bourreau, sa hache sur l'épaule, le fer tourné vers celui qui le suit. Puis un homme entièrement couvert d'un grand voile noir qui trafne sur ses pieds. On ne voit de cet homme que son bras nu, qui passe par une ouverture faite au linceul, et qui porte une torche de cire jaune allumee. A côté de cet homme, un prêtre en costume du jour des Morts. Puis un groupe de pertuisaniers en rouge. Puis un homme vêtu de blanc, portant une bannière noire à croix blanche. A droite et à gauche, deux files de hallebardiers portant des torches.

Joshua, voyez-vous?

JANE.

JOSHUA.

Oui. Je vois de ces choses-là tous les jours, moi.

Au moment de déboucher sur le théâtre, le cortège s'arrête.

MAITRE ÉNEAS.

Celui qui marche à ma suite, couvert de ce voile noir, c'est très haut et très puissant seigneur Fabiano Fabiani, comte de Clanbrassil, baron de Dinasmonddy, baron de Darmouth en Devonshire, lequel va être décapité au Marché de Londres pour crime de régicide et de haute trahison. - Dieu fasse miséricorde à son ame!

LES DEUX PORTE-BANNIÈRE.

Priez pour lui!

Le cortóge traverse lentement le fond du théâtre.

JANE.

C'est une chose terrible que nous voyons là, Joshua.

Cela me glace le sang.

JOSHUA.

Ce misérable Fabiani!

JANE.

Paix, Joshua! bien misérable, mais bien malheureux!

Le cortège arrive à l'autre escalier. Simon Renard, qui, depuis quelques instants, a paru à l'entrée de cet escalier et a tout observé, se range pour le laisser passer. Le cortège s'enfonce sous la voûte de l'escalier, où il disparaît peu à peu. Jane le suit des yeux avec terreur.

SIMON RENARD, après que le cortége a disparu.

Qu'est-ce que cela signifie? Est-ce bien là Fabiani? Je le croyais moins grand. Est-ce que maître Éneas?... Il me semble que la reine l'a gardé auprès d'elle un instant. Voyons done!

Il s'enfonce sous l'escalier, à la suite du cortége.

VOIX, qui s'éloigne de plus en plus.

Celui qui marche à ma suite, couvert de ce voile noir, c'est très haut et très puissant seigneur Fabiano Fabiani, comte de Clanbrassil, baron de Dinasmonddy, baron de Darmouth en Devonshire, lequel va être décapité au Marché de Londres, pour crime de régicide et de haute trahison. -Dieu fasse miséricorde à son àme!

AUTRES VOIX, presque indistinctes.

Priez pour lui!

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