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A la gaudriole,
O gué,

A la gaudriole,

On ne rit guère aujourd'hui,
Est-on moins frivole?
Trop de gloire nous a nui;
Le plaisir s'envole.
Mais au Français attristé
Qui peut rendre la gaîté ?
C'est la gaudriole,
O gué,

C'est la gaudriole.

Prudes, qui ne criez plus
Lorsqu'on vous viole,
Pourquoi prendre un air confus
A chaque parole?

Passez les mots aux rieurs :

Les plus gros sont les meilleurs
Pour la gaudriole,
O gué,

Pour la gaudriole.

mmmmmmmmmmm

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« Réveillez par vos joyeux chants

« Parny qui sait de la nature
« Célébrer les plus doux penchans.
Mais les chants que la joie inspire,
Font place aux regrets superflus :
Parny n'est plus !

Il vient d'expirer sur sa lyre.
Parny n'est plus !

Je disais aux Graces émues :
« Il vous doit sa célébrité ;
<<< Montrez-vous à lui demi-nues :
« Qu'il peigne encor la volupté.
Mais chacune d'elle soupire
Auprès des plaisirs éperdus.
Parny n'est plus ! etc.

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Je disais aux Dieux du bel âge :
« Amours, rendez à ses vieux ans
<< Les pleurs qu'aux pieds d'une volage
« Il prodigua dans son printemps. »
Mais en pleurant je les vois lire
Des vers qu'ils ont cent fois relus.
Parny n'est plus! etc.

Je disais aux Muses plaintives :
"Oubliez vos malheurs récens (1).

« Pour charmer l'écho denos rives,
« Il vous suffit de ses accens.

(1) Allusion à la mort de Lebrun, de Delille, de Bernardin de Saint-Pierre, de Grétry, etc.

Mais du poétique délire

Elles brisent les attributs.

Parny n'est plus ! etc.

Il n'est plus! ab ! puisse l'envie
S'interdire un dernier effort (1)! -
Immortel il quitte la vie ;

Pour lui tous les dieux sont d'accord.
Que la haine prête à maudire,
Pardonne aux aimables vertus.

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MA GRAND’MÈRE.

AIR En revenant de Bâle en Suisse.

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Ma grand mère, un soir à sa fête,
De vin pur ayant bu deux doigts,
Nous disait, en branlant la tête :
Que d'amoureux j'eus autrefois!
Combien je regrette

Mon bras si dodu,

Ma jambe bien faite,

Et le temps perdu !

bis.

Quoi ! maman vous n'étiez pas sage

!

Non, vraiment ; et de mes appas

Seule, à quinze ans, j'appris l'usage;

(1) Autre allusion aux insultes faites à la mémoire de l'auteur de la Guerre des Dieux..

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Maman, vous aviez le cœur tendre?

Oui, si tendre, qu'à dix-sept ans
Lindor ne se fit pas attendre,
Et qu'il n'attendit pas long-temps.
Combien je regrette, etc.

Maman, Lindor savait donc plaire?
Oui, seul il me plut quatre mois ;
Mais bientôt j'estimai Valère,
Et fis deux heureux à-la-fois.
Combien je regrette, etc.

Quoi! maman, deux amans ensemble !

Oui, mais chacun d'eux me trompa. Plus fine alors qu'il ne vous semble, J'épousai votre grand-papa.

Combien je regrette, etc.

Maman, que lui dit la famille ?

Rien ; mais un mari plus sensé Eût pu connaître à la coquille Que l'œuf était déjà cassé. Combien je regrette, etc.

Maman, lui fûtes-vous fidèle?

Oh! sur cela je me tais bien.
A moins qu'à lui Dieu ne m'appelle,
Mon confesseur n'en saura rien.

Combien je regrette, etc.

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Oui; mais graces à ma gaîté,

Si l'église n'était plus neuve,

Le saint n'en fut pas moins fêté,
Combien je regrette, etc:

Comme vous, maman, faut-il faire ?

- Hé, mes petits enfans, pourquoi,
Quand j'ai fait comme ma grand'mère,
Ne feriez-vous pas comme moi?
Combien je regrette, etc.

mmimmanmmmmmmmmmmmmmmm.

LE PRINTEMPS ET L'AUTOMNE.

AIR:

DEUX saisons règlent toutes choses
Pour qui sait vivre en s'amusant :
Au printemps nous devons les roses,
A l'automne un jus bienfaisant.
Les jours croissent, le cœur s'éveille;
On fait le vin quand ils sont courts.
Au printemps, adieu la bouteille!
En automne, adieu les amours!

Mieux il vaudrait unir sans doute
Ces deux penchans faits pour charmer;
Mais pour ma santé je redoute
De trop boire et de trop aimer.
Or, la sagesse me consielle

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