Courant pour disputer les voix A des gens qu'appuîrait le zèle D'un grand seigneur ou d'une belle ; Mais, faisant moitié du chemin, Vous m'accueillez le verre en main. D'ici l'intrigue est à jamais bannie; Non, non, etc.
Toussant, crachant, faudra-t-il donc, Dans un discours superbe et long, Dire : Quel honneur vous me faites ! Messieurs, vous êtes trop honnêtes: Ou quelque chose d'aussi fort? Mais, que je m'effrayais à tort! On peut ici montrer moins de génie. Non, non, etc.
Je croyais voir le président,
Faire bâiller, en répondant
Que l'on vient de perdre un grand homme; Que, moi, je le vaux, Dieu sait comme. Mais ce président sans façon (1)
Ne pérore ici qu'en chanson :
Toujours trop tôt sa harangue est finie.
Admis enfin, aurai-je alors,
Pour tout esprit, l'esprit de corps?
Il rend le bon sens,
Mais, dans votre société,
L'esprit de corps, c'est la gaîté. Cet esprit-là règne sans tyrannie. Non, non, etc.
Ainsi, j'en juge à votre accueil : Ma chaise n'est point un fauteuil. Que je vais chérir cet asyle, Où tant de fois le Vaudeville A renouvelé ses grelots,
Et sur la porté écrit ces mots : Joie, amitié, malice et bonhomie !
ux gens atrabilaires Pour exemple donné, En un temps de misères Roger Bontemps est né. Vivre obscur à sa guise, Narguer les mécontens; Eh gai! c'est la devise Du gros Roger Bontemps.
Du chapeau de son père, Coiffé dans les grands jours, De roses ou de lierre
Le rajeunir toujours:
Mettre un manteau de bure, Vieil ami de vingt ans ; Eh gai! c'est la parure Du gros Roger Bontemps.
Posséder dans sa hutte Une table, un vieux lit, Des cartes, une flûte, Un broc que Dieu remplit, Un portrait de maîtresse, Un coffre et rien dedans ; Et gai! c'est la richesse Du gros Roger Bontemps.
Aux enfans de la ville Montrer de petits jeux ; Être un faiseur habile De contes graveleux; Ne parler que de dansé Et d'almanachs chantans. Eh gai! c'est la science Du gros Roger Bontemps.
Faute de vins d'élite," Sabler ceux du canton; Préférer Marguerite Aux dames du grand ton; De joie et de tendresse Remplir tous ses instans,
Que ma saison dernière Soit encore un printemps. Eh! gai! c'est la prière Du gros Roger Bontemps.
Vous, pauvres pleins d'envie, Vous, riches désireux ;
Vous, dont le char dévie
Après un cours heureux ; Vous, qui perdez peut-être Des titres éclatans,
Eh gai! prenez pour maître Le gros Roger Bontemps.
mmmmmmmmmmmm
Momus a pris pour adjoints
Des rimeurs d'école :
Des chansons en quatre points
Le froid nous désole.
Mirliton s'en est allé.
Ah! la Muse de Collé, C'est la gaudriole, O gué,
C'est la gaudriole.
Moi, des sujets polissons Le ton m'affriole. Minerve, dans mes chansons, Fait la cabriole.
De ma grand'mère, après tout, Tartuffes, je tiens le goût De la gaudriole, O gué,
Des cordeliers gros plaisans,
Elle fut l'idole.
Au prêtre qui l'exhortait,
En mourant elle contait
Une gaudriole, O gué,
Une gaudriole.
C'était la régence alors;
Et, sans hyperbole,
Grace aux plus drôles de corps,
La France était folle.
Tous les hommes plaisantaient, Et les femmes se prêtaient
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