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En chemise, à la croisée,
Il lui faut tendre ses lacs.
A travers la toile usée,
Amour lorgne ses appas.
Ma Frétillon (bis),

Cette fille

Qui frétille,

Est si bien sans cotillon!

Seigneurs, banquiers et notaires,

La feront encor briller;
Puis encor des mousquetaires

Viendront la déshabiller.

Ma Frétillon (bis),

Cette fille

Qui frétille,

Mourra sans un cotillon.

UN TOUR DE MAROTTE.

CHANSON CHANTÉE AUX SOUPERS DE MOMUS.

AIR: La marmotte a mal au pied.

Qu

UE Momus, dieu des bons couplets,
Soit l'ami d'Épicure.

Je veux porter ses chapelets

Pendus à ma ceinture.

Payant tribut

A l'attribut

De sa gaîté falotte,

De main en main,

Jusqu'à demain,

Passons-nous la marotte.

La marotte au sceptre des rois

Oppose sa puissance :

Momus en donne sur les doigts

Du grand que l'on encense.
Gaîment frappons

Sots et fripons

En casque, en mître, en cotte.

De main en main,

Jusqu'à demain,

Passons-nous la marotte.

Qu'un fat soit l'aigle des salons;

Qu'un docteur sente l'ambre; Qu'un valet change ses galons

Sans changer d'antichambre;
Paris, enclin

Au trait malin,

Grace à nous, les balotte.
De main en main,

Jusqu'à demain,

Passons-nous la marotte.

Mais de la marotte, à sa cour,
La beauté veut qu'on use;
C'est un des hochets de l'Amour,

Et Vénus s'en amuse.
Son joyeux bruit

Souvent séduit

L'actrice et la dévote.

De main en main,

I

Jusqu'à demain,

Passons-nous la marotte.

Elle s'allie au tambourin

Du dieu de la vendange,

Quand, pour guérir le noir chagrin,
Coule un vin sans mélange.
Oui, ses grelots

Font à grands flots

Jaillir cet antidote.

De main en main,

Jusqu'à demain,
Passons-nous la marotte.

Point de convive paresseux,

Amis, car il me semble
Que l'amitié bénit tous ceux
Que la marotte assemble.
Jeunes d'esprit

Ensemble on rit,

Puis ensemble on radote.
De main en main,

Jusqu'à demain,

Passons-nous la marotte.

Au bruit des grelots, dans ce lieu,

Chantez donc votre messe. L'assistant, le prêtre et le dieu Inspirent l'allégresse.

D'un gai refrain

A ce lutrin

Pour qu'on suive la note,
De main en main,

Jusqu'à demain,

Passons-nous la marotte.

LA DOUBLE IVRESSE.

AIR: Que ne suis-je la fougère!

JE reposais sous l'ombrage,

Quand Noris vint m'éveiller:
Je crus voir sur son visage
Le feu du désir briller.
Sur son front Zéphyre agite
La rose et le pampre vert;
Et de son sein qui palpite
Flotte le voile entr'ouvert.

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