Nous laisserions finir le monde, De fleurs, amis, ceignant nos têtes, Chez eux manquera de doyen. Oui, pour un rien, Nous laisserions finir le monde, LES GUEUX. AIR Première ronde du Départ pour Saint-Malo. Les gueux, les gueux, Sont les gens heureux; Ils s'aiment entre eux. Vivent les gueux! Des gueux chantons la louange. Les gueux, les gueux, Oui, le bonheur est facile Les gueux, les gueux, Au Parnasse, la misère Long-temps a régné, dit-on. Quels biens possédait Homère? Une besace, un båton. Ils s'aiment entre eux. Vous qu'afflige la détresse, Peut regretter ses sabots. Du faste qui vous étonne, Brave en paix un conquérant. Les gueux, les gueux, Ils s'aiment entre eux. Vivent les gueux! D'un palais l'éclat vous frappe; Mais l'ennui vient y gémir. On peut bien manger sans nappe; Sur la paille on peut dormir. Quel dieu se plaît et s'agite Sur ce grabat qu'il fleurit? C'est l'Amour, qui rend visite A la Pauvreté qui rit. Les gueux, les gueux, Ils s'aiment entre eux. L'Amitié que l'on regrette N'a point quitté nos climats; Elle trinque à la guinguette, Assise entre deux soldats. LA DESCENTE AUX ENFERS. AIR: Boira qui voudra, larirette; SUR la foi de votre bonne, Tant qu'on le pourra, L'on trinquera, Chantera, Aimera, La fillette. Tant qu'on le pourra, larirette, (1) Il suffit de chanter le refrain entier au premier et au dernier couplet; et pour les autres, de reprendre en choeur : Tant qu'on le pourra, larirette, On se damnera, larira! |