A MON AMI DÉSAUGIERS, PRÉSIDENT DU CAVEAU MODERNE, IT DIRECTEUR DU VAUDEville. AIR: De la Catacoua. ON Désaugiers, mon camarade, Gai boute-en-train! Mets-nous en train, bien en train, tous en train, Et rends enfin au Vaudeville Ses grelots et son tambourin. Rends-lui, s'il se peut, le cortège L'ombre de Panard te protège; Eh! va ton train, Gai boute-en-train! Mets-nous en train, bien en train, tous en train, Et rends enfin au Vaudeville Ses grelots et son tambourin. Au lieu de fades épigrammes, La gaudriole qu'on exile Doit refleurir sur son terrain. Eh! va ton train, Gai boute-en-train! Mets-nous en train, bien en train, tous en train, Et rends enfin au Vaudeville Malgré messieurs de la police, Force les grands à la pudeur; Gai boute-en-train! Mets-nous en train, bien en train, tous en train, Et rends enfin au Vaudeville Ses grelots et son tambourin. Sur la scène, où plus à son aise A la barbe de l'étranger. La chanson est une arme utile Qu'on oppose à plus d'un chagrin. Gai boute-en-train! Mets-nous en train, bien en train, tous en train, Et rends enfin au Vaudeville Ses grelots et son tambourin. Verse, ami, verse donc à boire; Que nos chants reprennent leur cours. Il nous faut consoler la gloire; Il faut rassurer les amours. Nous cultivons un champ fertile Qui n'attend qu'un ciel plus serein. Gai boute-en-train! Mets-nous en train, bien en train, tous en train, Et rends enfin au Vaudeville MA VOCATION. AIR: Attendez-moi sous l'orme. JETÉ Faute d'être assez grand; De ma bouche sortit; Le bon Dieu me dit: Chante, Chante, pauvre petit! Le char de l'opulence J'éprouve l'insolence Du riche et du puissant; Le bon Dieu me dit: Chante, D'une vie incertaine Le bon Dieu me dit: Chante, Chante, pauvre petit! L'Amour, dans ma détresse, Daigna me consoler; Mais avec la jeunesse Près de beauté touchante Mon cœur en vain pâtit. Le bon Dieu me dit: Chante, Chante, pauvre petit! |