Des arts, enfans de la gloire, A notre France agrandie Ils prodiguaient leurs tributs; Moi, peureux dont on se raille, Voyait tous ses rois vaincus. Sans me lasser de vos chaînes J'invoquais la liberté; Du nom de Rome et d'Athènes J'effrayais votre gaîté. Quoiqu'au fond je me défie Je n'en parlerai plus. La France, que rien n'égale, Qui fût à craindre pour vous. Oui, ma mie, il faut vous croire; MARGOT. AIR Car c'est une bouteille. ou C'est la faute de Rousseau. CHANTONS Viens, Margot, viens, qu'on te baise. D'un lutin c'est tout l'esprit ; C'est un cœur de tourterelle: Si le matin elle rit, Le soir elle vous querelle. Voilà comme on l'apaise; Viens, Margot, viens, qu'on te baise, Le verre en main, voyez-la; Mets ta pudeur à l'aise: Viens, Margot, viens, qu'on te baise. Qu'elle est bien au piano! Sa voix nous charme et nous touche. Mais devant un soprano Elle n'ouvre point la bouche. Quoi! par pitié? dit un sot. Oui, c'est l'humeur de Margot. Ici, point d'Albanèse: Viens, Margot, viens, qu'on te baise. L'amour, à point la servant, Fait pour Margot feu qui flambe; Mais par elle il est souvent Traité par-dessous la jambe. Quoi! par-dessous? dit un sot. Margot tremble que l'hymen De sa main ne se saisisse; Qui parfois lui rend service. Quoi! pour broder? dit un sot. Oui, c'est l'humeur de Margot. Que fais-tu sur ta chaise? Viens, Margot, viens, qu'on te baise. Point d'éloges incomplets, S'écrîra cette brunette: A moins de douze couplets, Quoi! douze ou rien? dit un sot. Nous t'en promettons treize : Viens, Margot, viens, qu'on te baise. |