A ANTOINE ARNAULT, membre de l'INSTITUT, LE JOUR DE SA FETE. (Année 1812.) Air du Ballet des Pierrots. Je viens d'Montmartre avec ma bête Pour fêter ce maître malin, Et n' crains point qu'au milieu d' la fête, On dit qu'avec plus d'un génie Nous qui n' somm's pas d' l'académie, Il n' s'en tient pas à des saillies; Quand il n'est pas trop paresseux (1). Qu'il fass' mourir par-ci, par-là. Nous qui n'somm's pas d'z héros d' théâtre, On m'assur' qu'il vient d' faire un livre Il dit vous en voulez, en v❜là. : Nous, qui n' tenons pas les ficelles, A la cour il s' moqu'rait, je l' gage, (1) Je crois inutile de rappeler ici les succès dramatiques de l'auteur de Marius, des Vénitiens, etc. (2) Polichinelle est le héros d'une des plus jolies fables du recueil de M. Arnault, recueil apprécié par tous les gens de goût, et dont la réputation ne peut qu'aller en augmentant. Il vant' la paix aux conquérans. A d' grands seigneurs qui n' sont pas minces Nous, qu'on n'a pas encor fait princes, Mais, quoiqu' malin, z'il est bonhomme: Ah! qu'il soit toujours aimé comme Que l' secret d' son bonheur suprême Nota. On trouvera peut-être que cette chanson,, comme beaucoup d'autres des miennes, était peu digne de voir le jour. En effet, je ne la livre à l'impression que parce qu'elle m'offre l'occasion de payer un tribut d'éloges à l'un de nos littérateurs les plus distingués. Je regrette qu'elle ne soit pas meilleure, et surtout que le ton qui y règne ne m'ait pas permis d'y faire entrer l'expression de ma reconnaissance particulière pour l'homme excellent dont l'amitié me fut si long-temps utile, et me sera toujours précieuse. TRAITÉ DE POLITIQUE A L'USAGE DE LISE. (Mois de mai 1815.) AIR: Un Magistrat irréprochable. LISE, qui règnes par Du Dieu qui nous rend tous égaux, Combien les belles et les princes Crains que la révolte ennemie Dans ton boudoir ne trouve accès; Lise, abjure la tyrannie, Pour le bonheur de tes sujets. Par excès de coquetterie Femme ressemble aux conquérans, Grace aux courtisans pleins de zèle, Lise, en vain un roi nous assure Que, s'il règne, il le doit aux cieux, |