Dans l'église il vient donner quittance. Sonnons fort, monseigneur est parrain.
Digue, digue, dig, din, dig, din, don, Ah! que j'aime
A sonner un baptême!
Aux maris j'en demande pardon. Dig, din, don, din, digue, digue, don.
Plus facile à nommer que ton père, Cher enfant, quel bonheur infini! Je suis sûr de te voir plus d'un frère: Sonnons fort, et que Dieu soit béni! Digue, digue, dig, din, dig, din, don, Ah! que j'aime
A sonner un baptême!
Aux maris j'en demande pardon.
Dig, din, don, din, digue, digue, don.
ous verrons le temps qui nous presse
Semer les rides sur nos fronts;
Quoi qu'il nous reste de jeunesse, Oui, mes amis, nous vieillirons. Mais, à chaque pas, voir renaître Plus de fleurs qu'on n'en peut cueillir, Faire un doux emploi de son être, Mes amis, ce n'est pas vieillir.
En vain nous égayons la vie Par le Champagne et les chansons; A table, où le cœur nous convie, On nous dit que nous vieillissons. Mais jusqu'à sa dernière aurore En buvant frais s'épanouir,
Même en tremblant chanter encore, Mes amis, ce n'est pas vieillir.
Brûlons-nous pour une coquette Un encens d'abord accueilli, Bientôt peut-être elle répète Que nous n'avons que trop vieilli, Mais vivre en tout d'économie, Moins prodiguer, et mieux jouir; D'une amante faire une amie, Mes amis, ce n'est pas vieillir.
Si long-temps que l'on entretienne Le cours heureux des passions, Puisqu'il faut qu'enfin l'âge vienne, Qu'ensemble au moins nous vieillissions! Chasser du coin qui nous rassemble Les maux prêts à nous assaillir, Arriver au but tous ensemble,
Mes amis, ce n'est pas vieillir.
LES BILLETS D'ENTERREMENT.
AIR: C'est un lanla, landerirette.
NOTRE alégresse est trop vive;
Amis, pendant nos ébats, Sachez qu'un joli convive Sent approcher son trépas. Faut-il qu'à la fleur de l'âge Il ait ce pressentiment! Tous nos billets de mariage Sont des billets d'enterrement.
Il sait que l'amour le guette Pour se venger aujourd'hui, D'une querelle secrète Qu'il eut vingt fois avec lui; Rien que d'y penser, je gage
Qu'il meurt presque, en ce moment. Tous nos billets de mariage Sont des billets d'enterrement.
Bientôt il prendra la fuite,
En tremblant se cachera; Mais l'Amour, à sa poursuite, Dans son réduit l'atteindra.
L'un pousse un trait plein de rage, L'autre un long gémissement.
Tous nos billets de mariage
Sont des billets d'enterrement.
Par pitié l'Amour hésite; Mais enfin, moins généreux, Du trait, que l'obstacle irrite, Il lui porte un coup affreux. Dans son sang le pauvret nage; Adieu donc, défunt charmant! Tous nos billets de mariage Sont des billets d'enterrement.
On versera quelques larmes Que le plaisir essuîra;
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