L'habit brodé. Mais, j'en crois ceux qui s'y connaissent, Les anciens préjugés renaissent; On va quitter les pantalons. Vieux habits! vieux galons! Les modes et la politique Ont cent fois rempli ma boutique ; Quand de nos déesses civiques Aux passans nous les rappelons. Un temps fameux par cent batailles Mais sans le bonheur point de gloire! Nous trouvons aussi notre compte Savent, dans un retour subit, Les valets, troupe chamarrée, Les défenseurs de nos grands-pères, Chez nous retrouvant leurs costumes, Ils vont régner dans les salons. Sans nul égard pour nos scrupules, Si la foule des incrédules Mi au nombre de ses larcins Au nez de plus d'un philosophe De piété nous redoublons. Vieux habits! vieux galons! Long-temps vantés dans chaque ouvrage, Mais, grace à nous, vont reparaître De m'enrichir j'ai l'assurance: Gens vêtus d'or et d'écarlate, Puis à vos portes nous allons. Vieux habits! vieux galons! LE NOUVEAU DIOGÈNE. (AVRIL 1815.) AIR: Bon voyage, cher Dumollet. DIOGÈNE, Sous ton manteau, Libre et content, je ris et bois sans géne. Sous ton manteau, Libre et content, je roule mon tonneau. Dans l'eau, dit-on, tu puisas ta rudesse; Diogène, Sous ton manteau, Libre et content, je ris et bois sans gêne. Sous ton manteau, Libre et content, je roule mon tonneau. Où je suis bien, aisément je séjourne; Diogène, Sous ton manteau, Libre et content, je ris et bois sans gêne. Sous ton manteau, Libre et content, je roule mon tonneau. Pour les partis dont cent fois j'osai rire, Diogène, Sous ton manteau, Libre et content, je ris et bois sans gêne. Diogène, Sous ton manteau, Libre et content, je roule mon tonneau. |