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Caresser Allemands et Russes
Couverts encor du sang français.

Puisque le tyran est à bas,
Laissez-nous prendre nos ébats.

Qu'importe que, sûr d'un gros lucre,
L'Anglais dise avoir triomphé;

On nous rend le morceau de sucre,
Les chats reprennent leur café.

Puisque le tyran est à bas,
Laissez-nous prendre nos ébats.

Quand nos dames reprennent vite
Les barbes et le caraco,

Quand on refait de l'eau bénite,
Remettez-nous in statu quo.

Puisque le tyran est à bas,
Laissez-nous prendre nos ébats.

Nous promettons, pour cette grace,
Tous, hors quelques barbets honteux,
De sauter pour les gens en place,
De courir sur les malheureux.

Puisque le tyran est à bas,

Laissez-nous prendre nos ébats.

bis.

BEAUCOUP D'AMOUR.

Musique de M. B. Wilhem.

MALGRÉ la voix de la sagesse,

Je voudrais amasser de l'or:
Soudain aux pieds de ma maîtresse
J'irais déposer mon trésor.

Adèle, à ton moindre caprice

Je satisferais chaque jour.

Non, non, je n'ai point d'avarice,

Mais j'ai beaucoup, beaucoup d'amour.

Pour immortaliser Adèle,

Si des chants m'étaient inspirés,

Mes vers, où je ne peindrais qu'elle,

A jamais seraient admirés.

Puissent ainsi dans la mémoire

Nos deux noms se graver un jour!

Je n'ai point l'amour de la gloire,
Mais j'ai beaucoup, beaucoup d'amour.

Que la Providence m'élève
Jusqu'au trône éclatant des rois,
Adèle embellira ce rêve:

Je lui céderai tous mes droits.
Pour être plus sûr de lui plaire,
Je voudrais me voir une cour.
D'ambition je n'en ai guère,

Mais j'ai beaucoup, beaucoup d'amour.

Mais quel vain desir m'importune?

Adèle comble tous mes vœux.

L'éclat, le renom, la fortune,
Moins que l'amour rendent heureux.
A mon bonheur je puis donc croire,
Et du sort braver le retour.

Je n'ai ni bien, ni rang, ni gloire,
Mais j'ai beaucoup, beaucoup d'amour.

LA GRANDE ORGIE.

AIR: Vive le vin de Ramponneau.

Le vin charme tous les esprits: Qu'on le donne

Par tonne.

Que le vin pleuve dans Paris, Pour voir les gens les plus aigris

Gris.

Non, plus d'accès
Aux procès;
Vidons, joyeux Français,
Nos caves renommées.

Qu'un censeur vain

Croie en vain

Fuir le pouvoir du vin,
Et s'enivre aux fumées.

Le vin charme tous les esprits:
Qu'on le donne

Par tonne.

Que le vin pleuve dans Paris, Pour voir les gens les plus aigris

Gris.

Graves auteurs,

Froids rhéteurs,

Tristes prédicateurs,

Endormeurs d'auditoires,

Gens à pamphlets,

A couplets,

Changez en gobelets

Vos larges écritoires.

Le vin charme tous les esprits: Qu'on le donne

Par tonne.

Que le vin pleuve dans Paris, Pour voir les gens les plus aigris Gris.

Loin du fracas

Des combats,

Dans nos vins délicats

Mars a noyé ses foudres.

Gardiens de nos

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