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et 1829 avec un excellent instrument de Troughton, à Berlin où il a pris la moyenne entre les déterminations de MM. Erman, Encke et de Humboldt obtenues en 1826, à Goettingue et Francfort d'après les observations de Mr. de Humboldt faites la même année, et à Leipsic et Dresde d'après le Mémoire de Mr. Hansteen. (Astronomische Nachrichten N° 146).

Nous rapporterons ici le tableau des résultats de Mr. Quetelet pour ces six lieux d'observation, rangés dans l'ordre de leurs latitudes, qui sont comprises entre 52°32′et 50° 7'.

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Mr. Quetelet a eu l'avantage de voir dans le cours de son voyage un grand nombre d'hommes très-distingués et d'en être quelquefois aidé dans ses observations magnétiques. Ainsi, c'est dans les jardins de MM. Olbers, Schumacher, Soemmering et du célèbre Goëthe qu'il les a faites à Brême, à Altona, à Francfort et à Weimar. Mr. Gauss en a fait avec lui à Goettingue, et lui a suggéré l'idée de compter les oscillations à partir du méridien magnétique, où se trouve le maximum

de vitesse de l'aiguille, ce qui comporte plus de précision, mais exige qu'on se tienne très-près de l'ins

trument.

On comprend que pour un astronome tel que Mr. Quetelet, ce voyage, tout rapide qu'il étoit, offroit un grand intérêt scientifique; et il auroit été fort à regretter qu'il n'en publiât pas de relation. Les lecteurs de sa Correspondance mathématique et physique jouiront de l'avantage d'en trouver une abrégée dans trois articles, qui font partie du sixième volume. Les détails que Mr. Quetelet y donne sur les astronomes et les Observatoires qu'il a vus, accompagnés de plans des Observatoires d'Altona, Berlin, Hambourg, Leipsic et Manheim, les renseignemens qu'il fournit sur d'autres institutions relatives aux arts et aux sciences qu'il a visitées, et le récit qu'il fait de la réunion annuelle des naturalistes allemands, à laquelle il a assisté à Heidelberg, vers le milieu de septembre (1), seront lus avec un vif intérêt par tous ceux qui attachent quelque prix à être au courant des progrès des sciences, dans l'une des contrées de l'Europe où elles sont cultivées avec le plus d'ardeur et de

succès.

A. GAUTIER.

(1) Cette réunion, instituée à l'imitation de la Société Helvétique des Sciences naturelles, avoit eu lieu les années précédentes à Munich et à Berlin, et doit être tenue cette année à Hambourg.

RECHERCHES SUR LA TEMPÉRATURE DE L'ESPACE PLANÉTAIRE; PAR M' SVANBERG (1).

On sait que Mr. Fourier est parvenu, par ses recherches sur la chaleur, si riches en résultats importans, à déterminer la température de l'espace planétaire qu'il a trouvée être égale à 50° cent., et à montrer que la terre est arrivée au degré de refroidissement qu'elle ne peut plus dépasser. Mr. Svanberg est arrivé au même résultat par une route différente et à l'occasion de recherches d'un tout autre genre, puisqu'elles avoient pour objet les réfractions astronomiques. « Je ne crois pas,» dit Mr. Berzélius dans son rapport, « pouvoir donner une meilleure idée du travail de Mr. Svanberg qu'en transcrivant ici la lettre qu'il a bien voulu m'adresser à ce sujet.

« Je me suis proposé d'examiner complètement le problème des réfractions atmosphériques, ainsi que les hypothèses qu'on a mises en avant jusqu'à présent pour les déterminer, hypothèses qui toutes plus ou moins peuvent être considérées comme des suppositions mathématiques arbitraires, qui ne partent point d'une observation bien rigoureuse des données physiques sur

(1) Ce morceau est tiré du neuvième rapport annuel sur les progrès des sciences physiques, que Mr. Berzélius a présenté à l'Académie des Sciences de Suède, le 31 mars 1829.

lesquelles elles doivent être basées, et qui par conséquent ne sont pas en rapport exact avec l'état réel de l'atmosphère. Après avoir terminé l'examen de ces hypothèses, dont quelques-unes m'ont paru être suffisantes sous le point de vue astronomique, je traite le sujet sous le rapport physique proprement dit. Ici se présente surtout la difficulté de pouvoir déterminer, pour chaque température observée à la surface de la terre, la loi de la distribution correspondante de la chaleur dans l'atmosphère, dans l'état hypothétique d'un parfait équilibre, ainsi que celle suivant laquelle la température diminue quand on s'élève toujours plus au-dessus du niveau de la mer. >>

<«<< Dans cet examen, ainsi que chaque fois qu'on veut ramener à une formule mathématique un nombre plus ou moins grand de phénomènes naturels, il se présente un inconvénient, c'est qu'un nombre infini de fonctions de formes diverses sont capables de représenter un nombre fini d'observations, et qu'on ne peut juger de l'exactitude réelle d'une formule adoptée, que par l'accord qu'elle présente avec celles des observations qui n'ont pas servi à la détermination de ses constantes par le nombre et la nature des observations auxquelles elle peut s'appliquer. Il résulte de là, que dans de pareilles recherches on ne peut jamais prescrire une règle générale qui conduise au but par une marche directe, et qu'on ne peut éviter de commencer le travail par une hypothèse qui ne sera soumise que plus tard à la critique des observations. Il ne faut cependant pas s'imaginer

que l'adoption d'une certaine hypothèse dépende toutà-fait du hasard; elle suppose au contraire toujours la connoissance la plus intime des formes mathématiques dans leur plus grande étendue; autrement on tomberoit d'erreurs en erreurs. Il faut seulement observer une règle, c'est de commencer toujours par essayer des formules qui n'exigent la détermination que du plus petit nombre possible de constantes arbitraires. »

<< Conduit par ces considérations et par le rapport qui existe entre la lumière et la chaleur, rapport évident surtout dans la propriété, reconnue dans tous les systèmes, , que possède la lumière du soleil, de produire de la chaleur par son passage à travers les corps peu transparens, j'ai commencé par supposer que l'espace planétaire (ayant une transparence parfaite ) n'éprouve jamais de changement de température, ni par l'effet de la lumière, ni par celui de la chaleur rayonnante ; et qu'ainsi l'élévation de la température au-dessus de celle qui règne dans les régions éthérées ne peut commencer qu'aux limites mêmes des atmosphères des planètes. Il en résulte que la vitesse du changement de température à une hauteur infinie au-dessus de la surface terrestre, est toujours proportionnelle à la vitesse du changement correspondant Jans la capacité que possède l'atmosphère d'absorber la lumière. D'après ces considérations, j'ai exprimé la température de l'atmosphère au moyen d'une formule qui s'applique à une hauteur quelconque au dessus de la surface de la terre, et qui ne contient que deux

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