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accord satisfaisant, quand on le compare aux singulières anomalies qui ont été signalées en ce genre sur divers points (1).

On voit que la valeur en nombres ronds 46° 12′ est à peu près la moyenne entre les deux. Elle peut être adoptée en définitive dans le plus grand nombre de cas, de même que la valeur 3° 49′ soit 15m 16s de temps pour la longitude de l'Observatoire de Genève à l'est de Paris, telle que je l'ai déterminée précédemment (2).

Le changement prochain du local de notre Observatoire, nécessité par l'état de dégradation actuel de ce bâtiment, ne diminuera en rien l'utilité des déterminations précédentes. Car une simple mesure de la distance exacte entre l'ancien et le nouvel édifice suffira pour permettre de réduire de l'un à l'autre tous les élémens déjà obtenus; et la grande proximité de ces deux points facilitera beaucoup cette réduction. D'après des données provisoires, le centre du nouvel Observatoire, situé comme l'autre sur le bastion de St. Antoine, mais plus près de l'angle saillant de ce bastion, ne sera éloigné que d'environ 12 pieds au sud et 219 pieds à l'est du centre de l'ancien, ce qui correspondroit à une différence en degrés d'environ un huitième de seconde en latitude et trois secondes et un tiers en longitude. Le nouvel Observatoire, dont on a déjà établi très-solidement les fondations l'année dernière, et dont on

(1) Voyez Bibl. Univ. T. XXXIX, p. 100.
(2) Voyez Bibl. Univ. T. XXVI, pp. 7 – 24.

espère terminer la construction dans celle-ci, jouira de nombreux avantages sur l'ancien sous le rapport de la position, de l'assiette et du plan du bâtiment (1). On doit mettre au premier rang celui de pouvoir y établir commodément deux nouveaux instrumens de grande dimension, qui ont été commandés à Paris à Mr. Gambey, au nom de la ville de Genève, et qui doivent être livrés au mois d'avril 1831. Le premier est une lunette méridienne de quatre pouces d'ouverture, munie d'un cercle-méridien de trois pieds; le second est un équatorial, dont les cercles auront trente pouces de diamètre et la lunette quatre pouces d'ouverture. Ces instrumens, joints à ceux que nous possédons déjà, formeront une collection suffisante pour rendre de plus en plus notre Observatoire utile à la science, et honorable pour la petite république aux frais de laquelle il sera fondé

et entretenu.

(1) On pouvoit craindre que le sol ne fut du terrain rapporté à une grande profondeur: mais on est tombé heureusement sur une petite éminence naturelle de gravier compact, extrêmement dur, qui offrira pour les nouveaux instrumens une excellente base, à huit pieds de profondeur. On a trouvé au-dessus une lampe antique et deux grandes amphores en terre cuite, ainsi que des débris de briques romaines.

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DÉCLINAISON De l'aiguille AIMANTÉE AUX ÉTATS-UNIS. (American Journal of Science and Arts ; T. XVI. No 1. Avril 1829).

Deux circonstances observées avec soin en un grand nombre de points de la surface du globe, ont jeté du jour sur la théorie du magnétisme terrestre, savoir la direction de l'attraction exercée par le globe sur l'aiguille aimantée, et l'intensité de cette attraction. La première de ces deux circonstances nécessite, comme on sait, deux déterminations, celle de l'angle fait dans chaque lieu par la direction de l'aiguille avec la verticale, c'està-dire de l'inclinaison, et celle de l'angle que fait cette même direction avec la ligne sud-nord, ou la méridienne astronomique, c'est-à-dire la déclinaison. Les nombreux voyages de découvertes exécutés depuis quelques années, surtout dans les régions voisines du pôle boréal, et les judicieuses inductions qui ont été tirées des observations des voyageurs par Mr. Hansteen et le Capitaine Sabine (1), ont déjà fixé les idées sur

(1) V. Bibl. Univ. Sciences et Arts. T. XXXII, p.p. 161 et 255; Sur le nombre et la situation des pôles magnétiques; par le Prof. C. Hansteen: et T. XLII, p. 212; Sur les observations magnétiques faites récemment en Sibérie par Mr. Hansteen; par le Capit. Sabine. Sciences et Arts. Mars 1830.

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plusieurs points essentiels de cette théorie: mais les recherches relatives à ce sujet ont besoin pour acquérir toute la certitude désirable, d'être confirmées par des observations nouvelles et multipliées sur les trois données fondamentales de la matière, la déclinaison, l'inclinaison de l'aiguille, l'intensité de l'attraction. Le Nouveau-Monde commence maintenant à en fournir des séries presque aussi considérables que l'ancien, et il importe de les faire connoître.

Le N° 1, T. XVI du Journal américain des Sciences et des Arts, contient sur la déclinaison aux Etats-Unis, des documens intéressans.

Le premier est extrait des Transactions de l'Institut d'Albany, et a été publié en juin 1828. Il renferme une série d'observations de la déclinaison de l'aiguille, faites simultanément à Boston (1), à Falmouth (2) et à Penobscot (3), pendant une période de 128 années, savoir de 1672 à 1800. Cette table est accompagnée de quelques remarques importantes de Mr. S. De Wit, sur la marche de l'aiguille pendant les dernières années à Albany et en d'autres places de l'état de New-York.

Le second document avoit été inséré par le Dr. Bowditch, dans les Mémoires de l'Académie Américaine pour 1815. Il contient une série d'observations faites à Salem (4), pendant les années 1805, 1808, 1810 et 1811.

(1) Lat. 43° 22′ 15′′ N. Long. 70° 58′ 50′′ O. Greenwich.
(2) Massachusetts. Lat. 41°31′ N. Long. 70° 32′ O. Id.
(3) Maine. Lat. 44° 27′ N. Long. env. 68° 40′ O. Id.

(4) Massachusetts. 14 milles N.N.E. de Boston. Long. 70° 54′ O. Lat. 52° 34' N.

Le troisième présente quelques résultats obtenus par feu Mr. le Prof. Fisher, d'une série d'observations faites à New-Haven (1).

I.

Le tableau suivant qui présente la marche de la déclinaison à Boston, Falmouth et Penobscot de 1672 à 1800, a été dressé par Mr. G. Winthrop, Prof. de mathématiques au collège de Harvard à Cambridge (2). Il avoit été communiqué par feu le Général Schuyler, à Mr. S. De Witt, inspecteur en chef des routes, qui le présenta à l'Institut d'Albany le 27 avril 1825.

Les colonnes intitulées différences, contiennent la variation de la déclinaison d'une époque d'observation à l'époque suivante: celle qui est intitulée différences moyennes, renferme les moyennes prises entre les différences susdites aux trois stations.

(1) Connecticut. 76 milles N.E. de New-York. Lat. 41° 18′ N, Long. 72° 58′′ 0.

(2) Cette ville peut être considérée comme une espèce de faubourg de Boston, à laquelle elle est réunie par un pont fort long jeté sur la rivière Saint-Charles. Elle contient 3000 habitans; le collège Harvard compte environ 250 étudians et possède une bibliothèque de 20 000 volumes. (R.)

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